Paris. En cette période de confinement, la continuité pédagogique et celle du travail ont notamment été assurées grâce aux outils numériques à notre disposition. Ces nouveaux usages dûs à cette période d’exception auront probablement un impact sur nos pratiques futures.

  • Enseignement, travail et loisirs à distance se sont généralisés et pour beaucoup, font désormais partie du quotidien. Même les pratiques festives en période de confinement passent par des applications comme Houseparty (la première en taux de croissance des téléchargements).1
  • Le questionnement sur ces applications massivement adoptées – à l’image de Zoom – ne doit pas être éludé, sur le terrain de la sécurité des données et de la souveraineté numérique.2
  • Une occasion de mettre au jour le retard numérique européen. Au moment où la faiblesse des investissements européens dans les nouvelles technologies est pointée du doigt, l’épisode de confinement pourrait remettre au centre la question de la souveraineté numérique de l’Europe – les plans présentés par la nouvelle Commission ont jusqu’à maintenant été jugés décevants.3
Graphique recherche et développement : investissements en Europe R&D développement économique crise covid-19 confinement télétravail numérique production travail
  • Le numérique au service de la surveillance. Après la Corée du Sud4 et la Chine5, plusieurs pays d’Europe de l’Est (Pologne, Slovénie) ont mis en place un dispositif de traçage des personnes contaminées en quarantaine. 

Nota bene  L’action Zoom a connu une forte augmentation en bourse, avant d’accuser une baisse importante. Cette trajectoire pourrait-elle être un effet de l’adoption massive de l’application puis de la méfiance qu’elle a suscitée après plusieurs alertes et publications sur sa politique de propriété et de sécurité des données ?