Moscou. Du 4 au 9 juin, la dernière tranche des capacités ENR à construire dans le cadre du programme avec le soutien de l’État russe à l’horizon 2024 a été distribuée. Ce soutien (sous forme de DPM – contrat de fourniture de capacité) consiste en retour sur investissement garanti à hauteur de 12 % en 15 ans. À priori la concurrence a été serrée lors du dernier concours : Fortum/Rosnano contre Enel et Rosatom pour l’éolien, Fortum contre Hevel et la chinoise Solar System pour le solaire. Aux résultats du concours, le consortium Fortum/Rosnano a remporté la quasi-totalité des capacités éoliennes ayant proposé le plus bas prix (36 % moins cher qu’au même concours l’an dernier), le consortium va construire des éoliennes dans les régions de Kalmukie, Orenbourg, Volgograd, Rostov, Astrakhan, Perm et Stavropol. Une petite part d’éolien est passée à la filiale de Rosatom et Enel n’a rien remporté. Le coût total des éoliennes du consortium Fortum/Rosnano (1,832 GW) est estimé à 56 milliards de roubles : le consortium n’a pas l’intention de prendre en charge plus de 30 milliards, un recours au financement extérieur et à l’intégration de nouveaux investisseurs dans le projet est prévu. Quant aux capacités solaires, 110 MW sur 150 MW ont étonnement été aussi remportés par Fortum, le restant étant remporté par Hevel (1).
Selon les experts, pour les capacités éoliennes le consortium Fortum/Rosnano a pu proposer un si bas prix grâce à son partenariat technologique avec la danoise Vestas qui se prépare à localiser la production de la plus moderne de ses turbines. Une telle localisation (pour mémoire, 65 % pour l’éolien) ne serait pas logique sans un important portefeuille de commandes à l’appui. Quant aux capacités solaires remportées par Fortum, la qualité de la technologie est bien plus incertaine, car c’est Hevel qui est le leader.
Perspectives :
- Selon les experts de la banque VTB Capital, le Capex pour la réalisation de parc éolien est déjà pratiquement deux fois inférieur à celui d’une centrale à charbon et s’approche du celui d’une centrale à gaz. Tout de même, en raison des bas prix pour la modernisation des anciennes capacités, la génération à des sources combustibles conservera ses positions dans le mix énergétique russe.