Religion

Long format

«  Que rien ne fasse obstacle à la volonté de notre peuple  !  »

En faisant de Pâques «  le jour de la victoire  », en articulant un imaginaire militaire et héroïque autour de la résurrection du Christ, le patriarche de Moscou et de toutes les Russies a de nouveau transformé son homélie pascale en une justification théologico-politique de la guerre menée par Poutine.

Nous le traduisons et commentons ligne à ligne.

Depuis quelques mois, deux visions très différentes de l’Église et du monde s’opposent violemment  : celle de son chef, le pape François, et celle du vice-président de la première puissance mondiale, converti catholique, J. D. Vance.

À Rome, assistera-t-on aujourd’hui à l’explosion d’une «  crise de l’américanisme  » à front renversé  ?

À Rome, même dans les moments de plus grande incertitude, le temps n’est jamais tout à fait suspendu.

Alors que les catholiques du monde entier prient pour la santé du pape François, un rituel politique est en train de se mettre en place de manière ordonnée dans le plus vieil État du monde. Mais cette fois-ci, les choses pourraient se dérouler un peu différemment.

Au cœur du Vatican, au plus près du pouvoir, Alberto Melloni saisit avec subtilité un moment historique.

«  Le véritable ordo amoris qu’il faut promouvoir est celui que nous découvrons en méditant constamment sur la parabole du ‘bon samaritain’.  »

Pour justifier les programmes de déportations de masse organisés par l’administration Trump, le premier vice-président catholique des États-Unis J. D. Vance s’était référé au concept augustinien d’ordo amoris. Dans une lettre envoyée hier en anglais aux évêques américains, le pape François lui a répondu avec force. Notre vaticaniste l’a traduite et commentée ligne à ligne.

Aujourd’hui, un monument français rouvre ses portes — après cinq ans à huis clos.

En pleine crise, alors que la République est sans Premier ministre et que le pape doit se rendre en Corse dans une semaine, quelle est la portée politique d’un geste qui est d’abord et avant tout un rite liturgique  ?

Ce matin, dans nos pages, Jean-Benoît Poulle dissèque un moment historique.

Qu’est-il allé faire sur cette île  ?

Mal connue en Europe, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est un laboratoire pour l’Église que François appelle de ses vœux, périphérique et universelle — où une communauté catholique d’implantation récente est en concurrence avec la mouvance évangélique.

Alors qu’elle occupe une place centrale dans la longue tournée asiatique du pontife, nous proposons un décryptage en 10 points en amont de la visite de François dans le «  pays aux mille tribus  » qui s’ouvre demain.

Aujourd’hui, les Ukrainiens auraient dû fêter Noël. Mais en juillet dernier, le président Zelensky déplaçait par décret la date du jour férié au 25 décembre. Aux origines de ce geste politique, qui met fin à un exceptionnalisme souvent perçu comme un atavisme et rapproche l’Ukraine de l’Occident, il y a aussi une histoire de calendriers. Jean-Benoît Poulle fait le point.

Carlo Maria Martini (1927-2012), jésuite italien, théologien érudit, cardinal et archevêque de Milan est parmi les principaux inspirateurs de la doctrine défendue par le pape François à Marseille  : «  L’immigration est une opportunité historique pour l’avenir de l’Europe… un grand appel de la Providence pour un nouveau mode de vie  ». Nous traduisons pour la première fois en français cette vision catholique qui s’oppose radicalement à la vision d’Orban d’une «  Europe blanche et chrétienne  ».

Le pape François sera à Marseille les 22 et 23 septembre prochains. Ce ne sera pas une visite d’État, même si l’événement sera investi d’une grande portée symbolique. Emmanuel Macron assistera à sa messe, «  pas en tant que catholique  » mais «  comme président de la République  ». Comment le comprendre  ? Dans une étude informée, Jean-Benoît Poulle fait le tour des significations multiples d’un voyage inédit.

Dans une semaine les Turcs votent. Recep Tayyip Erdogan n’a jamais été aussi près de perdre le pouvoir. Il y a trois ans pourtant, au cœur de la crise pandémique qui avait vidé la Mecque, c’était en sultan tout puissant qu’il réalisait son «  rêve de jeunesse  »  : la réislamisation de Sainte-Sophie. Dans ce moment clef de sa trajectoire – apogée d’un islam politique forgé dans les tréfonds du califat ottoman – Erdogan avait prononcé l’un de ses discours les plus importants. Nous le publions avec un commentaire ligne à ligne signé Gilles Kepel.