De l’Empire Trump    : sources intellectuelles d’une révolution culturelle

Coloniser Mars — avec des suprémacistes blancs. De l’avenir post-humain préparé par la Silicon Valley aux redneck conservateurs en passant par les nationalistes chrétiens ou les géants de la finance, Donald Trump a gagné en 2024 en construisant une nouvelle formule politique qui allie des éléments autrefois totalement hétérogènes.

Pour comprendre cet alliage qui définit une nouvelle phase, nous lançons une nouvelle série de publications : aux sources intellectuelles de la révolution culturelle trumpiste.

Peter Thiel : notes secrètes du séminaire sur l’Antéchrist

Amériques
Long format

La puissance de l’IA est un problème pour le projet contre-révolutionnaire trumpiste.

Alors qu’une partie de sa coalition considère qu’elle est un instrument du Diable, Trump s’appuie sur un groupe d’entrepreneurs néoréactionnaires pour en faire le cœur de la future Amérique.

Le long entretien accordé par le fondateur d’OpenAI au plus important podcasteur du mouvement MAGA est au cœur de cette tension.

Nous en proposons la première traduction intégrale, commentée ligne à ligne par le spécialiste Arnaud Miranda.

De vifs débats agitent ces jours-ci les cercles stratégiques à Washington.

Ne faudrait-il pas carrément abandonner l’Ukraine  ? Faut-il vraiment protéger Taïwan  ? N’est-il pas plus utile de se concentrer uniquement sur «  l’hémisphère occidental  »  ?

Dan Caldwell et Jennifer Kavanagh sont parmi les partisans les plus radicaux de cette révision doctrinale.

Pour comprendre quelle forme pourrait prendre la nouvelle posture des forces américaines, nous les avons rencontrés.

«  Définir notre horizon bionique  : le seuil de fusion entre nature et culture à partir duquel une population devient indiscernable de sa technologie.  »

Pour Nick Land, l’accélérationnisme ne doit pas seulement permettre de détruire la démocratie — il promet un sécessionnisme bionique.

Dépasser l’humain pour qu’une petite élite supérieure puisse régner sur tous les vivants.

Nous traduisons et commentons ligne à ligne le texte clef de l’un des auteurs les plus influents et les plus obscurs de la galaxie néoréactionnaire.

Pour un groupe de conservateurs aux États-Unis, l’homme providentiel pour sauver l’Amérique ne s’appelle pas Donald Trump mais J. D. Vance.

Rod Dreher est l’un des plus proches amis du vice-président des États-Unis, qu’il a guidé dans sa conversion au catholicisme.

De la trajectoire pour le porter à la présidence en 2028 aux dangers de l’IA — et de l’Europe — en passant par Peter Thiel, le diable et le changement climatique, entretien fleuve avec le penseur du «  pari bénédictin  ».

Aux avant-postes de l’empire algorithmique de Trump, Alex Karp et Peter Thiel, les fondateurs de la toute puissante Palantir, sont persuadés d’avoir déjà gagné  : «  les sceptiques sont désarmés, résignés à une forme de soumission  ».

L’entreprise qui va dépasser les 400 milliards de capitalisation boursière a désormais un nouveau projet. Vendre de «  l’ontologie  » pour réduire à néant les «  hommes sans poitrine  ».

Leur dernière lettre aux actionnaires est particulièrement bizarre et inquiétante.

Pour la comprendre, nous avons demandé à Andrea Venanzoni de l’introduire et à Alessandro Aresu de la commenter ligne à ligne.

Alors que la coalition trumpiste pourrait se fracturer, un spectre hante l’Amérique.

La financiarisation signerait-elle le début de la fin d’une hégémonie  ?

Pour ce dernier épisode de notre série consacrée aux six mois de Trump, nous publions une pièce de doctrine signée Benjamin Braun et Cédric Durand.