Politique

Long format

«  Vivre dans un monde nouveau/Avec l’esprit des anciens  ».

Le manifeste du mouvement qui vient d’amener Donald Trump à la Maison Blanche n’est pas un article de journal ou un grand discours, mais une chanson country — Rich Men North of Richmond — publiée sur Youtube par un chanteur presque anonyme à l’époque, Anthony Oliver, il y un peu plus d’un an. Écoutée des millions de fois, presque inconnue en Europe, elle réunit l’ensemble des thèmes qui structurent la nouvelle coalition trumpiste.

Pour comprendre Trump en 2024, il faut l’écouter et la lire entre les lignes.

À Budapest, devant Orbán et une trentaine de chefs d’États et de gouvernement, deux jours après l’élection de Trump, le président Zelensky a appelé les Européens à refuser de faire des concessions à Poutine — «  inacceptables pour l’Ukraine et suicidaires pour toute l’Europe  » — en s’engageant dans la recherche de «  la paix par la force  ».

Après la déclaration de Poutine aujourd’hui, nous traduisons cet autre discours clef.

Aux portes de la Russie de Poutine, comment a-t-on vécu l’élection de Trump  ?

Pour Jonatan Vseviov, secrétaire général des Affaires étrangères de l’Estonie et ancien ambassadeur aux États-Unis sous le premier mandat Trump, le message est clair  : «  ne pas paniquer, ne pas hyperventiler — se réveiller et se mettre au travail.  »

La coalition «  feu tricolore  » est tombée. Dans un discours d’une brutalité à l’opposé de son style politique, Scholz a défendu le bilan des trois ans de gouvernement SPD-Verts-FDP et attaqué frontalement Christian Lindner, limogé quelques heures plus tôt de son poste de ministre des Finances.
Pour comprendre où va l’Allemagne alors que le pays s’apprête à entrer dans une campagne hivernale, il faut partir de cette traduction inédite et du commentaire ligne à ligne que nous proposons d’un discours historique — sans doute le moins «  scholzien  » d’Olaf Scholz.

À Moscou, depuis quelques semaines, une petite musique s’est installée chez les faucons dans l’entourage de Vladimir Poutine — et si on changeait de doctrine  ?

Nous traduisons l’entretien de Sergueï Karaganov, l’une des principales cautions intellectuelles du bellicisme poutinien, qui rêverait de repousser le seuil d’un cran.

«  Il y a bien longtemps, j’ai constaté que le monde se dirigeait inexorablement vers une vague de conflits militaires, menaçant de se transformer en une troisième guerre thermonucléaire mondiale, avec une forte probabilité d’anéantissement de la civilisation humaine.  »

Nous publions et commentons la première partie du diptyque clef signé par le très influent penseur stratégique du Kremlin, Sergueï Karaganov, sur l’avenir de la guerre et de la dissuasion nucléaire.

Dans un long texte très intime, l’auteur de «  Hillbilly Elegy  » et désormais candidat à la vice-présidence des États-Unis s’épanche sur le chemin intellectuel qui l’a conduit à se convertir au catholicisme. En creux, il brosse son propre portrait idéologique et politique.
Les confessions d’un enfant du Midwest — traduites et commentées ligne à ligne.