Politique

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Vladimir Poutine se rend aujourd’hui à Pékin.

À l’image du président chinois se rendant à Moscou en mars 2023, le président russe a choisi la Chine comme première destination de son nouveau mandat.

L’amitié entre Xi Jinping et Vladimir Poutine est «  sans limites  », la relation entre les deux États se creuse, avec un infléchissement décisif…

De la pax romana à la pax americana, est-il trop tôt pour parler d’une pax mongolica, une pax sinica  ?

En Russie, des intellectuels conservateurs non inféodés à Poutine débattent de l’hypothèse d’une Europe «  effrontée  » qui pourrait rechercher l’alliance avec Moscou. En opposant une «  Europe de Popper  » à une «  Europe de Spengler  », ils donnent à voir la controverse qui tiraille les tenants d’une Russie-civilisation contre ceux qui veulent croire à «  l’Occident d’après  ».

«  Ils voulaient le fascisme, ils l’ont eu  ». C’est pour cette phrase que l’activiste Oleg Orlov, président historique de Memorial, est aujourd’hui emprisonné en Russie dans des conditions inhumaines. Des centaines d’autres connaissent le même sort.

Le fascisme de Poutine a une histoire longue. Dans un texte inédit, l’opposant russe Lev Ponomarev en dresse le tableau tout en portant un message d’espoir  : plus le régime se radicalise, plus le changement devient inévitable.

«  Réalisme progressiste.  »

Pour le prochain cycle politique au Royaume-Uni, David Lammy est celui que Keir Starmer, a désigné pour être chef de la diplomatie britannique si le Labour remporte les élections. Dans un entretien fleuve avec le Grand Continent, il esquisse pour la première fois son plan d’action et sa doctrine globale, de l’Ukraine à Gaza en passant par l’Indo-Pacifique — et la recherche d’une coopération plus intégrée avec l’Union.

Comment expliquer la décision de Pedro Sánchez  ?

Après un silence de plusieurs jours, le président du gouvernement espagnol a décidé de ne pas démissionner. Dans la foulée, nous avons demandé à 10 personnalités clefs de la vie politique et intellectuelle espagnole, d’horizon très divers, de réagir à une séquence qui a secoué toute l’Espagne. Leurs réponses témoignent d’une variété d’interprétations mais laissent un constat sans appel — celui d’un pays ultra polarisé.

«  Tout était fait pour éviter que naissent des conflits.  »

Le 1er mai 2004, avec 9 autres États, la Hongrie rejoignait officiellement l’Union. Dans ce témoignage exclusif, Endre Juhász, négociateur en chef de cette opération revient longuement sur les arbitrages, les coulisses, les difficultés et les réussites du parcours d’adhésion.

Il y a vingt ans, l’Union accueillait dix nouveaux pays. Aujourd’hui, les futurs États membres contribuent déjà à la sécurité du continent.

Le prochain élargissement doit être pensé dans cette continuité. Mais pour l’achever, il faut aussi l’inscrire dans une série de transformations de l’Union et faire émerger un processus nouveau — crédible et attractif. Une perspective signée Milena Harito, ancienne ministre albanaise de l’Innovation.

On sait désormais que J. D. Vance, l’auteur de Hillbilly Elegy jouera un rôle clef si Trump est réélu. Le 23 avril, devant le Sénat, il s’est farouchement opposé à l’aide américaine à l’Ukraine. Ses arguments ne relèvent pas seulement d’une rhétorique trumpiste outrancière  : ils ciblent la mémoire des classes moyennes heurtées par la guerre en Irak. Avec Vance, on comprend peut-être enfin la ligne qui sous-tend le programme de politique étrangère de Trump. Nous traduisons et commentons pour la première fois son allocution in extenso.