Politique

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Le courant porté par Joe Biden rappelle à bien des égards les partis démocrates chrétiens d’Europe. Or loin de résorber la polarisation, cette position au centre du jeu politique peut être, comme ce fut le cas pour la Première République italienne, un facteur de chaos exerçant une pression sur le système institutionnel. Une perspective signée Carlo Invernizzi Accetti.

Au cours de la dernière semaine de septembre, le gouvernement de Modi a adopté à la hâte trois textes de loi dont le but manifeste était de «  réformer  » le système de commercialisation des produits agricoles en Inde. Dans le contexte de la consolidation massive en cours de certains groupes industriels particulièrement proches du Premier ministre, cette dernière intervention constitue un tournant décisif dans la mesure où elle reflète le double programme du gouvernement  : d’une part, d’approfondir l’entrée des entreprises agroalimentaires nationales dans le domaine de la production agricole et, d’autre part, de renforcer le contrôle du gouvernement central sur l’agriculture en Inde. Ces lois ont suscité une opposition massive parmi les agriculteurs.

Politique étrangère de Joe Biden

La doctrine Biden n’existe pas encore  : elle se construira à l’épreuve des faits. Pourtant, pour reconstruire et réinventer une politique étrangère américaine à partir de 2021, le nouveau président américain ne reniera pas entièrement l’héritage de Trump. Son principal défi  : être capable de penser en même temps en termes économiques et stratégiques face à la Chine.

L’enthousiasme que déchaina la chute du président Zine el-Abidine Ben Ali, fut à la mesure de la surprise qu’elle provoqua chez la vaste majorité du peuple tunisien pour lequel les vingt-trois années de règne du dictateur avaient tourné au cauchemar. Pour autant, la nouvelle constitution a accouché d’un monstre qui délimite mal les pouvoirs respectifs du président, du Premier ministre et de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).

Depuis quelques années, la France semble gouvernée à coup de lois prises au nom de l’urgence de l’exception. Mais qui détient la légitimité de dire que telle ou telle nécessité fait loi  ? Dans cette longue enquête d’histoire politique qui remonte à la Révolution française, Guillaume Lancereau dresse un constat  : la République, en France, est une affaire d’exception.

Le 17 décembre 2010, dans la localité de Sidi Bouzid, chef-lieu d’une région agricole, pauvre et au taux de chômage élevé du centre de la Tunisie, Mohammed Bouazizi, jeune vendeur ambulant à qui les autorités avaient saisi sa marchandise, s’immole par le feu devant le siège du gouvernorat. Dans la région, le drame indigne, et Sidi Bouzid devient le centre d’un soulèvement populaire.

Ces derniers mois, il semble que Bolsonaro et ses conseillers aient compris le message de leur base plus désenchantée et aient changé de stratégie en «  domestiquant  » un Bolsonaro plus modéré. En même temps, la popularité de Bolsonaro commence à augmenter parmi les Brésiliens les plus défavorisés, en raison notamment des politiques sociales mises en place dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire.

Le premier décembre, le parti catalan indépendantiste Junts per Catalunya, dirigé par Carles Puigdemont de Waterloo, a élu Laura Borràs comme candidate aux prochaines élections catalanes prévues pour février prochain. La candidature de Mme Borràs est significative à bien des égards, le principal étant qu’elle représente une transition complète entre l’ancien parti catalan de centre-droit Converngencia (CiU) et la nouvelle composition de Junts per Catalunya, dont la principale stratégie discursive consiste à accélérer les tensions contre l’État espagnol.