Politique

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Dans cet entretien de fond, accordé au Grand Continent juste avant d’entrer dans les négociations du Sommet de Versailles, la Première ministre Kaja Kallas est revenue sur le moment historique que traverse le continent après l’invasion de l’Ukraine. Elle plaide pour un soutien économique et pour un système de défense tourné vers la protection du ciel européen.

Depuis le 24 février 2022, la Moldavie est devenue un point clef de la géopolitique de l’invasion de l’Ukraine. S’appuyant sur un équilibre qui lui avait permis jusqu’ici une certaine neutralité depuis le cessez-le-feu de 1991, le pays est aujourd’hui confronté à un choix qui réveille d’anciens spectres.

S’il est encore difficile de prévoir ce qu’il en sera de l’Ukraine dans quelques semaines, un autre État a quant à lui déjà totalement perdu sa souveraineté  : la Biélorussie. Point aveugle de cette crise alors qu’elle est au cœur de la stratégie russe, la vassalisation de Minsk est surtout une menace grave pour la sécurité européenne. Elle mérite d’être étudiée de près.

Comment la pandémie de Covid-19 a-t-elle influencé la question de l’intégration européenne  ? Quelles leçons pour le futur de l’Union peut-on en tirer  ? En partant d’une perspective sur la crise sanitaire et de son impact sur la construction européenne, Robert Boyer formule une proposition simple  : pour accompagner le plan de relance, il faut bâtir une coalition sociopolitique en Europe.

Inspirés par le mouvement des camionneurs à Ottawa, des «  convois de la liberté  » cheminent vers Paris et voudraient «  bloquer la capitale  » pour lutter contre les restrictions sanitaires. Dans toute l’Europe, de tels mouvements se propagent depuis l’année dernière. Selon Paweł Zerka, pour désamorcer l’argument de l’extrême droite selon lequel elle serait la seule à pouvoir défendre la liberté, il faut être capable de montrer que sa définition de la liberté est fragmentaire – et en proposer une autre.