Politique

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Le nouveau chancelier Friedrich Merz rencontrera Emmanuel Macron demain à Paris.

Ce moment est potentiellement historique  : face aux nouveaux Empires, Paris et Berlin pourraient propulser la construction européenne avec un accord très ambitieux — à condition d’agir vite.

Shahin Vallée et Joseph de Weck proposent une feuille de route en 6 mesures.

«  Il faut que notre petite barque, voguant en eaux troubles, reste toujours amarrée au grand navire russe.  »

Alors que l’Église catholique pleurait la mort du pape François, à Moscou, sous les ors du Kremlin, le Patriarche Kirill et le président russe accomplissaient une sorte de rituel théologico-politique  : la mise en scène du rattachement au «  monde russe  » de l’Église de Serbie.

Peu remarqué en Occident, ce moment pourrait se révéler décisif.

Le bras armé de la prochaine invasion est désormais la religion orthodoxe.

Le prochain objectif a été énoncé à Moscou ce 22 avril  : prendre Belgrade.

En cent jours, Donald Trump est le président qui a le plus bouleversé l’économie de son pays et du monde — presque uniquement grâce au pouvoir exécutif et en écrasant l’État de droit.

Il est aussi le plus impopulaire et a passé plus d’un quart de ses journées à jouer au golf.

Une étude en 10 points pour comprendre et quantifier sa politique au-delà du spectacle de la destruction orchestré depuis la Maison-Blanche.

Dans une capitale administrative qui ne vit presque qu’au rythme de la politique fédérale — et où 90  % de la population vote démocrate — le déchaînement exécutif des cent jours de Trump fait régner une ambiance de terreur.

Dans la fabrique de la politique étrangère, comment le monde des puissants think tanks s’adapte-t-il  ?

Entre opposition, résignation, soutien et auto-censure, Marlène Laruelle signe une enquête pour cartographier le «  vibe shift  » au cœur de Washington D. C.

Si son langage est plus diplomatique que celui d’un Yarvin ou d’un Lyons, c’est qu’à la différence d’autres intellectuels du trumpisme, Gladden Pappin a des fonctions opérationnelles.

Depuis quelques années, entre Budapest et Washington, il est l’un des artisans clefs de la convergence idéologique entre Trump et le régime d’Orban — une «  parenté stratégique  » cultivée aujourd’hui dans les think tanks et les cercles du pouvoir conservateur des deux côtés de l’Atlantique.

Alors que Trump est à Rome pour les funérailles du pape, nous l’avons rencontré.

Contrairement à ce que pensent Donald Trump, Elon Musk ou J. D. Vance, la construction européenne a toujours bénéficié aux intérêts américains.

Quelques semaines seulement avant la déclaration du 9 mai 1950, le Secrétaire d’État américain Dean Acheson expliquait pourquoi à Robert Schuman dans une lettre visionnaire d’une grande clarté.

Michel Foucher et Philippe Etienne en proposent aujourd’hui un commentaire historique.

«  Le slogan ‘America First’ suscite d’inquiétants jeux d’échos avec le slogan de l’époque hitlérienne Deutschland über alles  ».

À la Maison-Blanche, le révisionnisme désinhibé de Donald Trump a tendu à la diplomatie de Poutine une perche parfaite  : retourner contre «  l’Occident collectif  » l’arme du droit international — avec une hypocrisie virtuose.

«  Le président des États-Unis est peut-être un katechon, peut-être une sorte d’Antéchrist.  »

Après une première partie sur l’Armageddon, Peter Thiel développe sa théorie de la fin des temps en s’intéressant au problème selon lui le plus central et le plus tabou  : la menace diffuse de l’Antéchrist.

Nous traduisons la deuxième partie de son entretien sur l’apocalypse.

L’accélération technologique et le risque d’un «  gouvernement mondial totalitaire  » nous rapprochent de l’apocalypse—de l’Armageddon.

C’est ce que révèle Peter Thiel, disciple de René Girard et influence clef de la contre-révolution trumpiste dans la Silicon Valley, dans un long entretien sur la fin des temps.

Nous le traduisons.