Politique

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Des prêts bancaires aux anniversaires et autres visites de courtoisie, les liens du Rassemblement National avec la Russie sont connus. Mais au-delà de Poutine, la famille Le Pen a depuis longtemps côtoyé les franges les plus radicales de la politique russe, y compris après l’annexion de la Crimée. Quelques clichés d’un vieil album de famille.

Huit pages pour se donner un cap. Tous les cinq ans, un document aussi important que peu connu est adopté par le Conseil européen. Fruit d’un compromis, reflet aussi bien des crises persistantes que des pouvoirs en place, l’agenda stratégique 2024-2029 connaîtra peut-être des inflexions — mais il fixe des objectifs quinquennaux et présente quelques nouveautés. Il doit être étudié de près. Une première lecture.

Hier, à 15 heures (heure bolivienne), Juan José Zúñiga, chef de l’armée récemment démis de ses fonctions, a pénétré dans le palais du gouvernement à La Paz, escorté de soldats lourdement armés. Après un face-à-face direct avec le président Luis Arce, les militaires se sont finalement retirés. Nous dressons un premier bilan de la séquence avec Marco Enríquez-Ominami.

Si la perspective d’une paix semble lointaine, à Moscou, on réfléchit déjà à l’après. La question préoccupe en silence les cercles du pouvoir  : comment vivre à côté de l’Europe après l’Ukraine  ? Alors que le centre de gravité de la diplomatie russe se déplace vers l’Est et le Sud, le modèle de coexistence pacifique datant de la guerre froide a peut-être un avenir.

À l’heure de Tik Tok et de la campagne permanente dans l’année des grandes élections, les images de la rencontre Kim-Poutine nous plongent dans un autre temps. Quel statut donner aux instantanés de cette scénographie  ? Derrière ces clichés qui nous assaillent par leur non-contemporanéité intrigante, il y a une alliance militaire vitale pour Poutine dans sa guerre contre l’Ukraine.

Le républicanisme n’est pas seulement une théorie du gouvernement — c’est aussi une théorie de la liberté.

En quoi se distingue-t-elle de la théorie libérale  ? A-t-elle une vie et une réalité concrète en Europe dans l’année des grandes élections  ? Son plus grand spécialiste, Philip Pettit, dessine l’avenir d’une idée qui, depuis Rome, n’a cessé de s’adapter aux reliefs du temps.

Comment explique-t-on les élections européennes depuis Moscou  ? De l’intérêt marqué par les commentateurs pour la victoire de Bardella et du RN à une étrange obsession pour l’ère Merkel, en passant par une théorie des «  élites grises  » de Bruxelles, ces échanges que nous transcrivons, traduisons et commentons reflètent l’état des points nodaux sur l’Union en Russie — parfois étonnants depuis cette extrémité du continent.

Devant les engrenages technocratiques de la diplomatie russe, Vladimir Poutine a prononcé ce vendredi un discours important qui actualise le concept stratégique de la Russie  : de l’arsenalisation du Sud Global à une nouvelle ouverture aux «  peuples d’Europe  » et aux forces politiques qui auraient remporté les Européennes du 9 juin — jusqu’à une «  proposition de cessez-le-feu  » qui lui permettrait d’avaler un quart du territoire ukrainien.

Sur Youtube, une icône pop reçoit un dirigeant religieux ultra-conservateur. Il soutient qu’il y a une continuité entre la résistance de Byzance à l’Occident et la politique étrangère russe  ; que l’invasion de l’Ukraine était prophétisée par les «  starets  »  ; qu’autant d’années nous séparent du début de la perestroïka que les quarante où Moïse a marché dans le désert.

Pour prendre la mesure de la politisation de l’Église orthodoxe, nous traduisons et commentons les échanges entre Ksenia Sobtchak et le métropolite Tikhon — fidèle de Poutine et probable successeur du patriarche Kirill.

L’ère de la chute du mur est derrière nous. De manière instable, l’Allemagne est en train d’entrer dans une nouvelle phase.
Elle met toute l’Europe face à une question vertigineuse  : qu’est-ce qui sortira de l’interrègne germanique  ?
Une pièce de doctrine signée Timothy Garton Ash.