La pandémie a profondément perturbé les échanges internationaux, tant par ses aspects sanitaires que par les conséquences économiques qu’elle engendre et dont nous ne connaissons aujourd’hui que les prémisses. Marco Torsello et Matteo Winkler délivrent ici une analyse juridique sur le sort qui pourraient être réservé aux contrats internationaux dans un contexte troublé.
Une approche critique du Règlement sanitaire mondial (2005) de l’OMS en temps de pandémie : révision impérative
MondeLa crise sanitaire a mis en évidence les failles des organisations internationales dans la gestion de la crise du Covid-19. En particulier, la gestion de l’épidémie par l’OMS a été très commentée. Morten Brogerg identifie pour le Grand continent les carences du Règlement sanitaire mondial et se prononce pour une nécessaire révision.
Dépassant, par sa nature, les frontières, le Covid-19 a été une question d’intérêt commun européen depuis sa toute première détection sur le continent. Pourtant, cette pandémie a été essentiellement traitée comme une question nationale. Les États membres ont adopté leurs propres réponses nationales, différentes, non coordonnées et parfois concurrentes. Justifier un tel résultat comme étant la conséquence inévitable de la compétence limitée de l’UE en matière de santé publique est un argument souvent avancé mais largement inexact. Le présent article tente pour la première fois de comprendre comment des réponses nationales aussi fragmentées, non coordonnées mais finalement convergentes au Covid-19 ont vu le jour dans l’ordre juridique de l’UE. Pour ce faire, il systématise la réponse européenne en différentes étapes.
La crise sanitaire a conduit les États à adopter des mesures exceptionnelles qui ont pu avoir un effet préjudiciable, voire ont mis en parenthèse un certain nombre de droits humains. Alessandra Spadaro revient sur la nature de ces restrictions et sur leur nécessaire contrôle.
La responsabilité des États dans la gestion de l’épidémie du Covid-19 : droit international et droit néerlandais
EuropeÀ l’heure où les commissions d’enquête parlementaires débutent leurs auditions pour analyser la gestion de la crise sanitaire, des voix s’élèvent pour dénoncer les manquements et négligences des gouvernements. Lucas Bergkamp analyse la possibilité d’engager leur responsabilité sur le fondement du droit international et du droit néerlandais.
Le manque de coordination entre les réponses à l’épidémie du Covid-19 entre les pays de l’Union Européenne a été largement critiqué. Parmi elles, la voie choisie par le Royaume-Uni (ou les Pays-Bas) a été, initialement, d’encourager l’immunité collective avant de s’en remettre au confinement à l’image des autres Etats européens. Anne-Lise Sibony revient sur ce choix politique qui a été présenté comme étant fondé à la fois sur l’épidémiologie et les sciences comportementales et par-là de la place de l’analyse comportementale dans les politiques de régulation des risques.
Le 7 février 2020, le docteur Li Wenliang décédait du coronavirus dans un hôpital de Wuhan après avoir soigné un patient. Quelques semaines plus tôt, il était arrêté par les autorités chinoises pour avoir lancé l’alerte sur l’épidémie. Vigjilenca Abazi dresse ici un panorama des cas d’alerte pertinents en Chine, aux États-Unis et en Europe et identifie l’alerte comme le « remède » à la censure.
Covid-19 et brevets : une tension permanente entre droit de propriété et protection de la santé publique
EuropeLa recherche d’un traitement et d’un vaccin pour lutter contre la crise du Covid-19 a mis en exergue la tension existante entre droits de propriété intellectuelle et santé publique. Enrico Bonadio et Andrea Baldini analysent pour le Grand continent la façon dont les États tracent un difficile équilibre pour y répondent en temps de pandémie.
Covid-19 et commerce international : turbulences temporaires ou changement de paradigme ?
Europe MondeLa crise du Covid-19 aura un impact important et durable sur le commerce international dont nous avons encore du mal à dessiner les traits et la mesure. Lukasz Gruszczynski tente aujourd’hui d’identifier ce que pourraient être les conséquences à court et long terme de la pandémie sur les échanges internationaux.
Dans le cadre de la crise sanitaire, se pose en Amérique latine la question de la politique destinée aux secteurs populaires, essentielle pour éviter un éclatement social. Le GEG Amériques vous propose cette fois-ci un texte clef pour comprendre, à partir du cas mexicain, la tension qui structure les formes traditionnelles du savoir-faire politique populaire dans la région, notamment par rapport à la façon dont elles sont perçues par les classes moyennes supérieures. Si elles contribuent à consolider les systèmes politiques latino-américains en assurant une certaine stabilité dans les quartiers populaires, elles alimentent aussi l’érosion de leur légitimité parmi les classes sociales les plus favorisées. Une tension qui se situe au cœur de la question des relations raciales qui traverse le sous-continent.