Iran-Israël    : le Moyen-Orient en guerre

L’Iran face à ses limites : 10 points sur les causes structurelles d’une cassure tactique

Asie Intermédiaire

Qu’a voulu faire Israël en Iran ? Théories du changement de régime après la « guerre des douze jours »

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L’entrée en guerre des États-Unis face à l’Iran met Israël devant son dilemme stratégique.

Alors que Benjamin Netanyahou est désormais en mesure d’aller au bout de sa logique en renversant le régime à Téhéran, a-t-il vraiment intérêt à le faire  ?

Analyse à chaud et perspectives par l’historien et ancien ambassadeur Élie Barnavi.

La Russie a «  fermement condamné  » l’attaque américaine de la nuit dernière.

Mais il suffit de lire attentivement les dernières prises de parole de Vladimir Poutine au Forum de Saint-Pétersbourg — que nous traduisons et commentons ici — pour comprendre qu’un ajustement stratégique est en cours.

Incapable de soutenir l’ouverture d’un nouveau front au sud, la Russie pourrait, par réalisme, voir à nouveau sa stature internationale diminuée en décidant d’abandonner le régime iranien à Israël et aux États-Unis — en soulevant des interrogations sur sa solvabilité géopolitique.

Pourquoi Israël a-t-il choisi ce moment pour frapper l’Iran  ?

Comment expliquer l’efficacité tactique de son attaque  ?

Que dit-elle de notre impréparation en Europe  ?

Que changent les frappes américaines  ?

Au-delà des implications stratégiques majeures, ce qui se passe au Moyen-Orient depuis une semaine est-il en train d’expliciter une nouvelle réalité de la guerre  ?

Alors que les combats continuent, Stéphane Audrand dégage les principales tendances qui pourraient définir cette séquence.

Après une centaine d’entretiens semi-directionnels avec les personnes clefs des négociations entre l’Union, l’Iran et les États-Unis, Pierre Ramond a forgé une conviction.

Vouloir être l’adulte dans la pièce ne suffit pas à définir une politique étrangère.

Pour réussir sa transformation géopolitique, l’Union doit cesser de se prétendre le «  gardien de la rationalité occidentale  » pour définir stratégiquement son propre positionnement.

Dans son éditorial du 18 juin, le quotidien conservateur The Jerusalem Post appelle Trump à former une coalition au Moyen-Orient pour organiser la partition de l’Iran.

Si elle ne reflète pas la position officielle du gouvernement ni de l’establishment israélien, cette publication, remarquée aux États-Unis, signale la désinhibition stratégique d’une partie des faucons en Israël, confortés par les succès tactiques d’Am Kalavi  : aucune option ne saurait désormais être écartée.

Le guide suprême iranien a prononcé aujourd’hui un discours largement repris par la presse internationale.

Mais l’a-t-on vraiment compris  ?

Acculé, caché dans un lieu secret, le plus haut responsable politique et religieux iranien n’est-il pas en réalité en train de préparer son martyre  ?

Nous le traduisons depuis le persan et le commentons ligne à ligne.

Ce à quoi nous assistons depuis vendredi dernier entre l’Iran et Israël semble suivre méticuleusement les préconisations d’un rapport largement méconnu.

Publié par The Henry Jackson Society, un think tank néoconservateur basé à Londres, ce texte exprime un aggiornamento systématique de cette doctrine vis-à-vis de l’Iran.

Si on doit douter de son influence directe, sa lecture pointe un paradoxe  : l’administration Trump est-elle en train d’endosser, vingt ans après les guerres de George W. Bush, une doctrine néoconservatrice au Moyen-Orient  ?

Avec la première phase de l’opération Am Kalavi, Israël n’a pas simplement éliminé des dirigeants militaires de premier plan  : il a créé les conditions d’un changement profond.

La fin brutale d’un cycle et le désaveu définitif de la stratégie iranienne peut-elle accélérer la crise du régime  ?

Nous publions une prosopographie des principaux profils ciblés et éliminés par Israël.