Arts

Long format

«  Au Vatican les plus hauts responsables m’ont demandé de quoi je voulais parler avec le pape. Je leur ai répondu  : de la résurrection de la chair et de la vie éternelle. Je veux lui demander si ma mère verra mon père après la mort.  »

Le nouveau livre de Javier Cercas est un événement littéraire  : un roman vrai qui a le pape François pour personnage principal.

Dans un entretien fleuve, il nous confie la genèse de ce projet hors norme.

Dans son dernier livre, le grand écrivain colombien Juan Gabriel Vásquez se met dans la peau de la sculptrice Feliza Bursztyn — son fantôme.

À Paris, chez lui et à deux pas de l’atelier de l’artiste qui continue à le hanter, nous l’avons rencontré pour chercher à comprendre comment il avait voulu «  utiliser la littérature comme un lieu de mémoire  » et accéder à la connaissance des être au-delà des sens — un chemin que seul permet le langage de la fiction.

Chez Pascal Quignard, on ne vieillit pas  : on entre dans le «  grand temps  ».

Avec lui, nous avons cherché à comprendre pourquoi les rêves peuvent parfois restaurer des souvenirs perdus — et pourquoi il faut toujours vivre deux fois pour vivre vraiment.

Un grand entretien à lire absolument à l’occasion de la sortie de son dernier roman «  Trésor caché  ».

«  Trop de gens perçoivent l’Europe comme une communauté économique, financière, ou je ne sais quoi d’autre. En réalité, c’est une unité émotionnelle, une source de force pour nous tous. Et à présent, c’est à nous de lui rendre cette force.  »

Cette semaine, en recevant le prix du Lifetime Achievement de la European Academy, Wim Wenders a prononcé un discours émouvant, nous le traduisons.

Comment lire aujourd’hui ce livre écrit entre la maladie et la guerre, l’humanisme et le nihilisme  ? La vérité d’Hans Castorp se situe-t-elle dans une nuit non écrite, comme un point aveugle, «  un milieu brisé  » autour duquel s’organiserait tout le roman  ? Joe Rogan est-il Naphta travesti  ?

Pour tenter de comprendre, cent ans après sa parution, le rayonnement mystérieux du chef-d’œuvre créé par Thomas Mann en 1924, nous avons rencontré la critique littéraire Merve Emre.

Ce texte est un passage — critique, littéraire, historique — et la tentative de comprendre une transition.

En republiant le brillant hommage de Georg Lukács à l’engagement intellectuel de Thomas Mann contre le fascisme, nous ouvrons notre série de Noël sur le centenaire de La Montagne magique à un nouveau cycle de parutions de fin d’année qui seront un viatique vers 2025  : L’Europe face au fascisme — 1/9

Il y a cent ans paraissait l’un des livres les plus intelligents du XXe siècle.

En 1925, dans un entretien exceptionnel que nous republions aujourd’hui, son créateur revenait sur ce qui signifie lire La Montagne magique — un an à peine après sa parution — pour une Europe et une Allemagne «  entre deux chaises  », à la recherche du «  prosateur conscient, en qui s’incarne l’esprit critique européen  ».

Des anciens nazis. Une dictature naissante. Des conserves de crabe royal envoyées aux quatre coins du monde depuis une ville reculée en Terre de Feu.

Pour son Grand Tour, l’avocat et écrivain Philippe Sands nous emmène au bout du cône sud de l’Amérique, dans une mystérieuse histoire où l’on croise Pinochet, Bolaño, Chatwin et même le père de Pablo Picasso.