Vincenzo Latronico


Il est possible de dresser un parallèle entre le héros du roman d’Ayn Rand The Fountainhead, Roark, paru dix-huit mois avant le procès de Nuremberg, et Albert Speer – bien qu’il est impossible que l’autrice se soit inspirée de ce dernier. Tous deux architectes, héritiers de la pensée philosophique et de la science du XIXe siècle, ils sont également partisans du «  triomphe de la volonté  ». Ils incarnent une certaine vision du futur  : un prototype de l’architecte du pouvoir, combinant une prétendue autorité intellectuelle et morale. Deuxième partie et fin du portrait de l’architecte Albert Speer.

Ce portrait de l’architecte nazi Albert Speer, signé par Vincenzo Latronico, est le premier de notre deuxième série d’été. À la lumière de peintures et de textes qui retracent l’itinéraire de Speer, l’auteur étudie son sujet à travers le prisme du modernisme, tant dans l’architecture caractéristique des rêves de grandeur du troisième Reich que du personnage lui-même  : tous deux partagent l’idéal impossible d’un triomphe de l’esprit sur la matière.