Guillaume Desbarres


Trois semaines après sa victoire controversée lors de l’élection présidentielle bolivienne, Evo Morales et son vice-président Alvaro García Linera ont dû démissionner de leurs fonctions. Cela fait suite à une hausse des violences depuis la confirmation de sa victoire par le Tribunal suprême électoral (TSE) le 2 novembre. De nombreuses violences ont éclaté dans le pays conduisant à la démission de ministres, diplomates, députés, maires acquis au Mouvement vers le socialisme (MAS), le parti de Morales. Un leader de l’opposition apparaît  : Luis Fernando Camacho Vaca.

Moralismo

À la veille des présidentielles boliviennes ce dimanche, la longévité au pouvoir d’Evo Morales fascine autant qu’elle intrigue. Pour la première fois, cet article dresse une longue synthèse du «  moment evista  », entre recomposition politique et transition socio-économique et tente de cerner les caractéristiques du «  moralismo  ». Un indispensable pour les observateurs de la vie politique sud-américaine.