Portrait d’un monde cassé
l’Europe dans l’année des grandes élections → Découvrez notre nouveau numéro chez Gallimard
Président de la Colombie entre 1994 et 1998, Secrétaire Général de l’UNASUR entre 2014 et 2017, membre du Parti Libéral de Colombie et aujourd’hui membre du Grupo de Puebla réunissant des personnalités de la gauche progressiste, Ernesto Samper s’entretient avec nous autour de la question de l’intégration régionale et nous livre sa vision sur les tourments que traversent aujourd’hui son pays.
Le sociologue brésilien Emir Sader revient sur la libération de Lula et la première année de Bolsonaro. Entre espoirs et désillusion, il prédit des manifestations au Brésil.
La crise chilienne a surpris le monde entier puisque le Chili a longtemps été considéré comme un « oasis de paix » au milieu du continent. Il a même servi de modèle régional. Cette détonation soudaine vient révéler que cette prospérité n’a pas bénéficié à tous les Chiliens dans un pays où les inégalités n’ont cessé de se creuser. Nous en discutons avec l’homme politique et cinéaste Marco Enríquez-Ominami.
Alors que les partis de droite ont brandi la lutte anti-corruption comme slogan pour se faire élire dans plusieurs pays latino-américains et que le dernier sommet des Amériques en avril en a fait sa priorité, la corruption persiste. Les cas de corruption ont fait que de nombreux élus politiques ont été démis de leurs fonctions, provoquant ainsi une forte instabilité politique, avec trois vice-présidents en mois d’un an en l’Equateur. Par ailleurs, la lutte contre la corruption apparaît souvent utilisée à des fins de règlement de comptes politiques.
Le lundi 22 octobre, Jorge Glas, ancien vice-président de Rafael Correa et de son successeur Lenin Moreno, s’est déclaré en grève de la faim. Il dénonce le durcissement injustifié de ses conditions de détention suite à la sortie du pays d’un ex-fonctionnaire du gouvernement Correa, poursuivi par la justice et demandant l’asile politique à l’étranger.
Que nous révèlent les ennuis judiciaires et l’emprisonnement de Lula des mutations de la violence politique au Brésil, pays de plus en plus enclin à la « judiciarisation de la politique » ?
