Amélie Latreille

Amélie Latreille est actuellement élève fonctionnaire-stagiaire au département de géographie de l’Ecole normale supérieure.

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Elle est rédactrice de brèves pour la section Énergie et environnement du Grand Continent. Elle est également stagiaire en développement ESG au sein de la direction commerciale et institutionnelle d’Amundi. Amélie Latreille a travaillé auprès du chef de bureau sol et sous-sols du Ministère de la Transition écologique et solidaire en 2019, au sein du laboratoire de Géographie physique du CNRS et du laboratoire iGLOBES de l’Université d’Arizona.
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De sa conversion au gaz à son effort mis sur le nucléaire, le Royaume-Uni a toujours conduit une politique énergétique volontariste, tournée vers l’autonomie d’approvisionnement. Cette politique, fondée sur un mix énergétique de plus en plus décarboné, devrait continuer à se préciser dans les prochains mois, dans le contexte de la sortie de la crise sanitaire.

Dans le cadre du plan «  France relance  » présenté le 3 septembre dernier, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre la précarité énergétique, soit la difficulté qu’éprouvent certains ménages à régler leurs dépenses d’énergie. Si on insistait jusqu’ici principalement sur la nature sociale de ce phénomène, le plan de «  relance verte  » souligne davantage les enjeux environnementaux qui lui sont associés, en rappelant que les bâtiments des secteurs résidentiel et tertiaire représentent à eux seuls 40  % de la consommation finale d’énergie et 18  % des émissions nationales de gaz à effets de serre. Ce changement dans la stratégie de communication aidera-t-il à remplir les objectifs de rénovation thermique que s’est fixés le gouvernement  ?

Ces derniers mois ont consacré l’avènement du télétravail, présenté comme un instrument majeur de la résilience de l’économie face à la pandémie. Le maintien des mesures de distanciation sociale, rendu nécessaire par l’évolution incertaine de la situation sanitaire, pourrait ainsi devenir le moteur de la transition numérique. Cela servirait une relance économique plus respectueuse de l’environnement dans la mesure où les technologies numériques pourraient permettre des gains potentiels de 7800 MT de CO2. Mais si l’on souhaite respecter les objectifs de l’Accord de Paris, il est nécessaire de veiller à ce que ces gains environnementaux ne soient pas annulés par les pollutions générées par les équipements numériques.