Grâce à quelques jours de vacances du 1 au 5 mai, l’actualité chinoise fut plutôt calme cette semaine. Les deux réunions politiques majeures de la semaine (comité permanent du Politburo et Conseil des Affaires de l’Etat) sont dans la continuité des mesures prises jusqu’ici.
On voit beaucoup apparaître la Chine dans les actualités qui marquent ces semaines de quarantaine sans précédent. Si, dès le départ, les informations sur le pays du Dragon ont surtout porté sur l’extension de la contagion de Covid-19 et les mesures mises en place pour y faire face, le changement d’orientation sur l’urgence intérieure a également conduit à une nouvelle figure de la Chine, qui la présente comme l’interlocuteur privilégié du monde entier, en vertu de sa volonté manifeste d’aider les autres pays sur la base de sa propre expérience. Si l’on essaie de faire abstraction des épisodes individuels pour relier les points de la mosaïque mondiale, il est difficile d’échapper à l’impression que les autorités chinoises exploitent l’urgence pour une opération de soft power sans précédent.
La Chine est devenu l’un des plus grands consommateurs d’énergie fossile dans le monde, et le plus gros émetteur de CO2 au niveau mondial. Dans ce contexte, le pays a entrepris plusieurs réformes dans les domaines énergétiques et environnementaux. Aujourd’hui, si la Chine se positionne comme un acteur ambitieux et volontariste, son bilan reste néanmoins à nuancer, à l’aune de sa stratégie industrielle extérieure et d’un attachement irréductible à la croissance économique.
Si le gouvernement maintient son récit vantant la « victoire » chinoise sur le Covid-19, la réalité est plus complexe, entre nouveaux foyers d’infection et regression économique. Une revue du débat interne permet de préciser la situation dans le pays.
Aide de la Chine à l’Europe : acte de générosité désintéressé ou calcul stratégique ?
Asie Orientale BullesPoint de départ de cette crise sanitaire devenue mondiale, la Chine semble à présent en voie de rémission avec une réduction quotidienne du nombre de contaminations. Pour atteindre ce stade, c’est tout l’arsenal politique, économique et sanitaire qui a été mobilisé. Consciente de sa capacité de gestion de crise et de ses multiples atouts politiques et économiques, la Chine s’emploie désormais à venir en aide au reste du monde, notamment à l’Europe. Mais avec cette « politique de générosité » la Chine révèle une stratégie minutieuse et bouleverse l’échiquier politique mondial.
La crise est mondiale, elle est surtout géopolitique. Parti de Chine, arrivé en Europe, pris au sérieux en retard aux États-Unis, le coronavirus met en exergue les logiques qui sous-tendent les relations internationales.
Les droits de douane ont dominé les nouvelles récentes sur la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Mais ils ont toujours été au cœur de l’histoire de la Chine, façonnant le nationalisme moderne et l’art de gouverner. Cet article montre le rôle des droits de douane dans l’histoire de la Chine, et le petit rôle que les États-Unis ont joué dans cette histoire.
Donald Trump a annoncé qu’il signerait aujourd’hui la Phase 1 de l’Accord commercial avec la Chine. Il s’agirait d’une réduction de certains droits de douane américains. De son côté, la Chine s’engagerait à augmenter les achats de produits et de services américains d’au moins 200 milliards $ au cours des deux prochaines années.
À quoi faut-il s’attendre en 2020 ? Après avoir passé en revue la mouvementée année 2019, nous soulignons cette semaine les tendances à suivre pendant l’énigmatique 2020, mois par mois. En avril s’ouvrira à Pékin le sommet des 17+1, qui rassemble la Chine et des chefs d’État de pays d’Europe centrale et orientale et qui inquiète Bruxelles.