Alors que la première phase de la pandémie de COVID-19 touche à sa fin dans le monde entier, nous sommes désormais mieux à même d’analyser certaines des transformations géopolitiques les plus profondes qui ont commencé à se sédimenter. Les transformations déjà en cours se dérouleront lentement, alors que la communauté internationale et la Chine commencent à reconstruire leur confiance ainsi qu’à refonder les conditions des relations internationales. Dans cette optique, il est important d’analyser l’essai programmatique du ministre des affaires étrangères de l’Union européennes, Josep Borrell, intitulé « La doctrine Sinatra ».
Alors que la Covid-19 fait des ravages dans les pays de l’Amérique du Sud, la Chine semble accélérer son emprise sur un continent qui demeure pourtant le pré-carré des Etats-Unis. Depuis deux décennies, au moins, l’influence américaine sur le continent sud-américain est fortement concurrencée par Pékin. Les raisons de ce rapprochement sont nombreuses et visent pour Pékin à isoler davantage Washington. Cet article propose une synthèse des enjeux de la montée en puissance la Chine en Amérique du Sud, ainsi que des réflexions stratégiques sur le devenir de l’acteur chinois au regard des mutations diplomatiques en cours avec la continuité de la pandémie et de l’agenda politique américain.
Depuis ce dernier quart de siècle, la politique chinoise des pays européens s’est installée dans le dilemme réalisme / idéalisme. La pandémie de la Covid-19 en aura cruellement rappelé toutes les contradictions. Profondément asymétriques, les relations sino-européennes sont souvent mues, de part et d’autre, par des présupposés tenaces. Cet article propose de revenir sur la relation singulière, inscrite dans le temps long, entre l’Europe et la Chine et de comprendre les mécanismes à l’œuvre dans la redéfinition de cette même relation.
En début de semaine, le président Xi a tenu une réunion lors de laquelle il a insisté sur la nécessité de réformer le système de santé et de construire « un système de santé publique à même de protéger la vie des gens ». En plus, cette semaine est marquée par les commémorations du massacre de Tiananmen du 4 juin 1989, anniversaire choisi pour le lancement d’une alliance internationale pour la Chine, multipartisane et interparlementaire.
La Chine entre la nouvelle loi sur le divorce, les étudiants à l’étrangèr et les objectifs pour l’année 2020
Asie OrientaleLes deux sessions se sont achevées mardi et mercredi avec la définition des objectifs économiques pour l’année et la publication des principales décisions de la semaine passée. Au-delà de la question hongkongaise, d’autres sujets nous paraissent intéressants : le nouveau code civil, avec la controversée loi sur les divorces, le status des étudiants à l’étranger et l’économie.
Décalée à cause de l’impact de l’épidémie de coronavirus, le coup d’envoi des “deux sessions” (两会) a été donné jeudi et vendredi. Le terme “deux sessions” désigne d’une part l’Assemblée Nationale du Peuple (ANP) et la Conférence Consultative Politique du Peuple chinois (CCCPC). Au centre des discussions, la loi sur la sécurité nationale pour Hong Kong et l’économie.
La résistible ascension de la Chine, pt. 2 : drôle de guerre et colosse aux pieds d’argile
Asie OrientaleLe Parti-Etat communiste s’est construit dans l’adversité et n’a jamais cessé de s’adapter aux évolutions sociales du pays sans pour autant se laisser déborder. Il convient d’étudier quels sont les outils de sa puissance et comment celle-ci peut être qualifiée. Membre du conseil de sécurité de l’ONU, possédant l’arme nucléaire et deuxième puissance économique mondiale, premier ou second (selon les chiffres) réseau diplomatique mondial, la Chine tient de toute évidence une place originale dans le système international, nourrie d’ambitions hégémoniques.
À l’échelle internationale, l’Arabie saoudite est souvent étudiée au travers d’un regard occidentalo-centré et plus spécifiquement de sa relation privilégiée avec son allié historique, les États-Unis, ou encore, dans son rôle de puissance régionale face à l’Iran. Une relation reste jusqu’à présent moins analysée : les rapports croissants qu’entretient l’Arabie saoudite, depuis les années 1990, avec la Chine. Afin d’aborder ce sujet nous avons fait appel à deux grands spécialistes de cette question : Camille Lons (IISS) et Romain Aby (Rumi Consulting).
Si l’épidémie est globalement sous contrôle en Chine, les risques n’ont pas disparus, avec un nouveau foyer épidémique dans le nord-est du pays. C’est toutefois la situation économique qui préoccupe le plus les dirigeants centraux du Parti. Les autorités ont introduit le concept des « six garanties » pour répondre aux préoccupations pour la croyssance et l’emploi.
La Chine est devenu l’un des plus grands consommateurs d’énergie fossile dans le monde, et le plus gros émetteur de CO2 au niveau mondial. Dans ce contexte, le pays a entrepris plusieurs réformes dans les domaines énergétiques et environnementaux. Aujourd’hui, si la Chine se positionne comme un acteur ambitieux et volontariste, son bilan reste néanmoins à nuancer, à l’aune de sa stratégie industrielle extérieure et d’un attachement irréductible à la croissance économique.