Au début de l’été, l’écrivain letton Jānis Joņevs s’est rendu à Kyiv, « capitale du monde ». Il tire de son séjour ukrainien, dans les reliefs incandescents de la guerre, ce texte puissant écrit dans son style unique.
Nicolas Auzanneau
Māris Bērziņš signe avec son Forgeron du futur un « docufiction » exhumant Vilis Lācis, personnage controversé de l’histoire lettonne, tristement célèbre pour avoir signé des décrets de déportation dans les années 1940. Dans un style romanesque associant documents historiques et extrapolations fictionnelles, Bērziņš s’enfonce à travers ce roman dans la conscience de son personnage.
Célébrée et acclamée après 1991, Valentīne Lasmane, s’est rendue très souvent en Lettonie, mais n’a jamais souhaité s’y installer à temps plein – continuant jusqu’à cent ans passés d’enseigner le letton à des étudiants suédois, américains ou japonais. « Nous n’allions pas en Suède pour devenir suédois ! » clamaient les gens de la diaspora, mais le sentiment d’appartenance ne se décrète pas – et fourbe, il nous saisit parfois quand on s’y attend le moins.
En Lettonie, une jeune maison d’édition lance une collection d’histoire grand public qui entend s’imposer en s’attaquant aux sujets les plus controversés de la mémoire nationale.
Le livre de Santa Remere et Elīna Brasliņa est un projet d’éducation féministe : verser dans l’espace public une vaste palette de récits de vie de femmes pour offrir en partage des références ou des modèles auxquels les jeunes pourront s’identifier.