Plutôt que d’imposer des restrictions strictes à sa population pour enrayer l’épidémie, la Suède a choisi d’en appeler à la responsabilité individuelle alors que le modèle sociétal du pays repose largement sur la confiance mutuelle entre population et État.
Jacques Enaudeau
Institués en juin 1993 pour ancrer les valeurs fondamentales des démocraties européennes, les critères de Copenhague devaient permettre aux ex-pays soviétiques de réformer leurs institutions afin d’intégrer progressivement l’Union européenne. 27 ans plus tard, la Hongrie est définie par nombre d’observateurs comme un régime autoritaire et la Pologne menace de suivre la même voie. L’Europe centrale n’est cependant pas un bloc homogène.
Le 10 mars, l’Italie a été le premier État européen à mettre en place un confinement national, suivi de près par un grand nombre de ses voisins. Depuis, l’effet des mesures prises par les États européens se dessine. L’Observatoire publie deux graphiques à consulter chaque jour pour apprécier l’évolution de l’épidémie depuis la mise en place du confinement national dans plusieurs pays européens.
À l’heure où les hélicoptères, les avions militaires et les TGV médicalisés sont mobilisés pour faire face à la saturation des systèmes de santé, la coordination européenne n’en semble pas moins difficile à concrétiser. Une lecture à l’échelle continentale des réactions à la crise du Covid-19 apporte peu de réconfort face à l’ampleur des enjeux. Mais cette nouvelle carte, réalisée par l’Observatoire géopolitique du coronavirus, permet de révéler que, face à la perte de vies humaines, des coopérations transfrontalières se mettent en place et des dynamiques territoriales européennes émergent.