Florent Parmentier

Secrétaire général du CEVIPOF

Florent Parmentier est secrétaire général du CEVIPOF.  Chercheur-associé au Centre de géopolitique de HEC, docteur en science politique, invité aux universités de Beida (Pékin), Fudan (Shanghai) et du CEDS (Antananarivo), il enseigne sur les sujets géopolitiques et de prospective.

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Auparavant, il a été chargé de la  pédagogie au sein de l’Ecole d’affaires publiques de Sciences Po et a été également responsable du Laboratoire d’innovations publiques, du pôle administration publique de divers programmes (sécurité et défense, énergie, culture, santé et collectivités territoriales) et doubles-diplômes (HEC, Saint-Cyr).
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Dans un contexte de forte polarisation interne et face à l’ingérence russe, Maia Sandu l’a finalement nettement emporté au second tour de l’élection présidentielle en Moldavie, essentiellement grâce aux voix de la diaspora. Un chiffre clef permet de saisir cette situation politique inédite  : là où son opposant a mobilisé 300 000 électeurs de plus à l’intérieur du pays entre les deux tours, elle n’a élargi sa base sur le territoire moldave que de 4 000 voix.

Analyse et perspectives par le spécialiste Florent Parmentier.

Au référendum sur l’inscription de l’adhésion à l’Union européenne dans la Constitution, poussé par la Présidente moldave, seul un quart des inscrits a voté en faveur du «  oui  » dans une campagne fortement marquée par l’ingérence russe.

Ce résultat, suffisant pour la faire adopter, ouvre la voie à un potentiel retour de flamme politique à Chisinau.

Maia Sandu est-elle en train d’être victime du «  syndrome Gorbatchev  »  ?

La Moldavie est-elle vraiment sur le point de basculer  ? Après l’entretien de Lavrov et le message télévisé de Maia Sandu, quels risques pèsent vraiment sur le pays frontalier de l’Ukraine  ? Florent Parmentier envisage trois scénarios qui pourraient déstabiliser le pouvoir en place à Chisinau — confronté à une pression russe multiforme.

Depuis le 24 février 2022, la Moldavie est devenue un point clef de la géopolitique de l’invasion de l’Ukraine. S’appuyant sur un équilibre qui lui avait permis jusqu’ici une certaine neutralité depuis le cessez-le-feu de 1991, le pays est aujourd’hui confronté à un choix qui réveille d’anciens spectres.