Amériques

Long format

Donald Trump pourrait être le prochain président des États-Unis. Mais à trop se concentrer sur lui, on finit par sous-estimer l’évolution du Parti républicain  : Trump n’est pas la cause, mais le symptôme, de la transformation du parti au cours des quatre dernières décennies. Dans ce long entretien, Julian Zelizer, professeur à Princeton, dessine le portrait d’un pays fracturé. Jusqu’où  ?

Il n’y a pas de détente dans la guerre des capitalismes politiques entre les États-Unis et la Chine. Cette semaine, Gina Raimondo, secrétaire d’État au commerce, livrait un discours très offensif qui détaillait sa doctrine en matière de protection des savoirs et des technologies américaines face à la Chine. Avec une idée sous-jacente  : il s’agit de «  la plus grande menace  » que les États-Unis aient jamais eu à affronter. À lire pour comprendre les ambitions et les paradoxes de la nouvelle stratégie américaine.

Hier, Volodymyr Zelensky ne s’est pas présenté devant le Congrès alors qu’il devait y prononcer un discours. Le président ukrainien a-t-il manqué une occasion historique, au moment où le soutien d’une partie de l’opinion américaine faiblit  ? Cette étude fouillée précise les conséquences d’un retrait, même partiel, des États-Unis, pour l’Ukraine bien sûr, mais aussi pour l’Europe. Alors que Trump pourrait revenir, l’Union doit plus que jamais prendre sa sécurité en main. Une lecture essentielle.

Depuis 2021, l’ancien président équatorien Rafael Correa est réfugié politique en Belgique. Dans un long entretien, il revient sur la récente élection présidentielle en Équateur, les attaques dont lui et ses soutiens politiques sont la cible et, plus généralement, la situation politique de l’Amérique latine. Quelques semaines après le séisme Javier Milei, un point d’étape et des perspectives sur un continent en plein interrègne.

Les parcs nationaux font partie des plus grands mythes américains. À tel point que Donald Trump lui-même n’osa jamais s’attaquer à eux. Paradoxalement, et alors que l’Europe est souvent présentée comme étant en avance dans la lutte contre le réchauffement climatique, la politique et la pensée qui sous-tend l’existence des parcs naturels aux États-Unis pourraient et devraient inspirer les Européens. C’est ce que défend Renaud Lassus dans cette perspective qui nous emmène de Yellowstone à la Shenandoah en passant par l’Alaska.

Le 25 novembre 2016, Fidel Castro mourait à La Havane, plus d’un demi-siècle après la Révolution qui l’avait porté au pouvoir. Son enterrement fut l’occasion d’organiser un immense cortège funéraire, qui retraça, mais à l’envers, l’itinéraire de sa marche triomphale en 1958. Ce long voyage a été l’occasion pour Matthias Fekl de revenir sur l’expérience castriste à Cuba, de la construction charismatique du dictateur jusqu’aux expériences économiques ratées. En creux, c’est l’histoire de la Guerre froide qui se déroule, jusqu’à son point final, en 2016.

L’élection de Javier Milei est historique. Pour la première fois, un libertarien autoproclamé est à la tête d’une grande démocratie. John Tomasi et Matt Zwolinski, spécialistes de la question, retracent l’histoire du libertarianisme, du milieu du XIXe siècle aux années 2020. Avec une question en ligne de mire  : comment gouverner lorsque l’on veut abattre l’État  ?

La bascule de l’attention stratégique des États-Unis entre différents théâtres régionaux, de l’Europe à l’Asie, en passant par le Moyen-Orient, n’est pas un jeu à somme nulle. Les conséquences des choix de non-intervention des États-Unis se mesurent de manière de plus en plus étendue dans nos années Vingt, et replacent le pays face un dilemme qui culminera dans le contexte des élections présidentielles de 2024.

L’Internationale réactionnaire a un plan. Sa méthode  ? La politique étrangère complotiste. Son front  ? L’Argentine où le très réactionnaire Javier Milei vient de gagner l’élection présidentielle face au péroniste Sergio Massa. Bernabé Malacalza et Juan Gabriel Tokatlian esquissent le tournant diplomatique inquiétant que pourrait prendre Buenos Aires avec Milei au pouvoir.

Il n’y a pas de grand complot américain.

Il y a un processus hasardeux, chaotique, qui a assis une hégémonie mondiale et imposé un centre.

Dans un nouvel ouvrage qui est déjà une référence, Henry Farrell et Abraham Newman racontent comment les États-Unis ont arsenalisé l’économie mondiale.

Agathe Demarais les a rencontrés.