Anglesey. Hitachi ltd, une grande entreprise japonaise, envisage depuis 2012 de construire deux centrales nucléaires sur l’île d’Anglesey situé à l’extrême nord-ouest du pays de Galles pour un coût de 3 milliards de yens (environ 22 milliards d’euros). Hitachi estime la fin des travaux au milieu des années 2020. Ce projet a été financé par trois grandes banques nippones : The Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ, Mizuho et Sumitomo Mitsui Banking Corporation.

Par ailleurs, la Nippon Export and investment insurance (NEXI) qui est assuré totalement par le gouvernement japonais. a aussi envisagé d’assurer le financement.

Afin d’attirer Hitachi et de faciliter le financement, Londres propose depuis fin avril la baisse les charges qui pèseraient sur les entreprises nippones participant à la construction afin de de rassurer Hitachi.

Le 3 mai, Hiroaki Nakanishi, PDG de Hitachi ltd s’est rendu en personne à Londres afin de négocier avec Theresa May l’engagement du gouvernement anglais dans le financement de la centrale. Le contenu de la négociation n’a pas encore été relevé, mais le quotidien Mainichi a dénoncé le 9 mai l’attitude de Londres qui serait prête à assurer toute la dette engendrée par cette construction (1). Le nucléaire alimente un cinquième de l’électricité consommée au Royaume-Uni, mais 15 réacteurs seront retirés progressivement jusqu’en 2030 (2) et le Brexit engendre la sortie du Royaume-Uni d’Euratom, ce qui pourrait expliquer la déférence de Londres face au groupe Hitachi.

Perspectives :

  • Fin mai : conclusion des négociations entre Hitachi et le gouvernement britannique.

Sources  :

  1. London offers to backstop all debt for Hitachi’s UK nuke plant project, Mainichi, 9 mai 2018.
  2. MORISON Rachel, MORALES Alex et MATSUDA Kiyotaka, Hitachi, UK. Negotiating Nuclear Deal Echoing EDF’s Hinkley, Bloomberg, 9 mai 2018.