Trump et le tournant de Riyad : texte intégral du discours en Arabie Saoudite

Devant MBS et sa cour, Donald Trump a fait un numéro de charme à l’Arabie Saoudite — mais il a aussi prononcé quelques phrases potentiellement historiques qui laissent entrevoir le projet d’une nouvelle géopolitique du Moyen-Orient.

Au début d’une tournée dans le Golfe qui le voit aussi s’arrêter à Doha et Abu Dhabi, Trump a loué un modèle de développement arabe autonome vis-à-vis des « nation-builders » américains et ouvert la porte à un nouvel accord avec l’Iran, s’inscrivant dans la filiation du discours du Caire d’Obama.

Nous le traduisons.

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Le Grand Continent
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© AP Photo/Alex Brandon

À Riyad, on a peut-être assisté au premier discours structuré de politique étrangère de Donald Trump.

Après avoir été reçu avec les plus hauts honneurs par le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohamed Ben Salmane (MBS), le président des États-Unis s’est exprimé mardi 13 mai, dans une salle colossale, au forum d’investissement américano-saoudien.

Même si un bon tiers était consacré à défendre son bilan dans son style habituel en attaquant violemment l’administration Biden, le président des États-Unis a montré une facette diplomatique quasi inédite.

Sur le dossier iranien d’abord : après une charge en règle contre le régime de Téhéran pour flatter ses ennemis du Golfe — « alors que vous construisez les plus hauts gratte-ciel du monde à Djeddah et à Dubaï, ceux de Téhéran s’effondrent en gravats et en poussière » — il a exprimé sa volonté de donner une deuxième chance à la République islamique en souhaitant conclure un accord dans un langage particulièrement ouvert en déclarant : « Je n’ai jamais cru qu’il fallait avoir des ennemis permanents. Je veux conclure un accord avec l’Iran. »

Sur les dossiers libanais et syrien, le président des États-Unis a également souhaité inscrire un agenda de partenariat et de reconstruction dans la région — annonçant notamment lever les sanctions contre Damas et rencontrant quelques heures plus tard al-Charaa.

Mais le passage qui a le plus retenu l’attention des commentateurs est un morceau de bravoure, au centre du discours, adressé aux dirigeants du Moyen-Orient. 

En substance, Trump y soutient que l’interventionnisme américain de ses prédecesseurs n’aurait semé que la guerre et la destruction : c’est parce que les dirigeants de la région auraient mobilisé leurs propres compétences qu’ils auraient développé un « âge d’or » du Golfe.

« Sous nos yeux, une nouvelle génération de dirigeants, fatigués des divisions anciennes, transcendent les conflits du passé et forgent un avenir où le Moyen-Orient se définit par le commerce et non par le chaos ; où il exporte la technologie et non le terrorisme ; et où des personnes de nations, de religions et de croyances différentes construisent des villes ensemble plutôt que ne se bombardent entre elles.

Et cela ne vient pas de nous. 

Il est essentiel que le reste du monde en prenne conscience : cette grande transformation n’est pas le fait d’interventionnistes occidentaux, ou d’hommes qui prennent de beaux avions pour venir vous donner des leçons sur la façon de vivre et de gérer vos propres affaires. 

Non. Les merveilles étincelantes de Riyad et d’Abu Dhabi n’ont pas été créées par les soi-disant « nation-builders », les « neocons » ou les « non-profit liberals » — comme ceux qui ont dépensé des milliers de milliards de dollars pour ne pas réussir à développer Kaboul, Bagdad et tant d’autres villes. 

Au contraire, la naissance d’un Moyen-Orient moderne a été le fait des habitants de la région eux-mêmes, de gens qui sont ici, qui ont vécu ici toute leur vie, et qui ont développé leurs propres pays souverains, poursuivi leurs propres visions et tracé leurs propres destins. »

Dans un retournement rhétorique particulièrement habile — qui lui permet, sur le plan interne, d’adresser un coup à l’interventionnisme honni du Département d’État de l’ère démocrate représenté par les « nations-builders » de USAID — Trump adresse aux pays arabes un message de renouveau qui n’est pas sans faire écho au du discours du Caire de Barack Obama.

Le 4 juin 2009, l’ancien président américain avait prononcé à l’Université du Caire une intervention historique intitulée « A New Beginning » qui visait à faire renaître la relation entre les États-Unis et la région après l’ère Bush.

C’est à cette occasion qu’Obama avait ouvert publiquement la voie à un accord avec l’Iran sur le nucléaire — qui donnera six ans plus tard le JCPOA, dont Trump sortit durant son premier mandat.

Comme le rappelle Bruno Tertrais, le discours du Caire avait été un élément clef de l’attribution à Barack Obama du Prix Nobel de la Paix la même année — le comité Nobel relevant explicitement son engagement en faveur du renouveau des relations avec le monde musulman.

Être reconnu comme un « faiseur de paix » est l’un des objectifs diplomatiques affichés de Trump, en particulier au Moyen-Orient. 

À cet égard, les Accords d’Abraham avaient été un succès de son premier mandat : fragilisés par le 7 octobre et la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, ils pourraient redevenir l’instrument central de la stratégie américaine dans la région si, comme Trump l’y invite dans ce discours, le Royaume d’Arabie Saoudite décidait de les rejoindre.

Deux jours plus tard, jeudi 15 mai, au Qatar, le président des États-Unis a déclaré que Washington et Téhéran étaient sur le point de conclure un accord.

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C’est un honneur d’être ici dans un endroit formidable — mais, plus important encore, face à des personnes formidables !

Je tiens à remercier son Altesse Royale, le Prince héritier, pour cette incroyable introduction. 

C’est un homme incroyable, je le connais depuis longtemps à présent et il n’y en a pas deux comme lui.

C’est un immense honneur de revenir dans ce magnifique Royaume et d’y être accueilli avec une générosité et une chaleur aussi extraordinaires. Je n’ai jamais oublié l’hospitalité exceptionnelle dont avait fait preuve envers nous le roi Salman. C’est aussi un très grand homme, et c’est une très grande famille.

Cette visite avait eu lieu il y a exactement huit ans et l’amabilité de la famille royale et du peuple saoudien reste vraiment inégalée.

Permettez-moi également de remercier les innombrables ministres, fonctionnaires, chefs d’entreprise et invités de marque pour leur accueil vraiment très chaleureux. Je connais beaucoup d’entre vous et j’aimerais vous citer tous, mais nous serions ici pour longtemps — et ce n’est pas ce que nous voulons — alors ne le prenez pas mal.

Avec cette visite d’État historique, nous célébrons plus de 80 ans de partenariat étroit entre les États-Unis et le royaume d’Arabie saoudite.

Depuis que le président Franklin D. Roosevelt a rencontré le père du roi Salman, le roi Abdulaziz, à bord de l’USS Quincy en 1945, les relations américano-saoudiennes constituent un socle de sécurité et de prospérité.

Aujourd’hui, nous réaffirmons ce lien important en prenant des mesures pour rendre notre relation plus étroite, plus forte et plus puissante que jamais. Notre relation est d’ailleurs déjà plus forte — et nous comptons bien continuer. Contrairement à certains, nous ne passons pas notre temps à changer d’avis sur nos engagements : notre relation va demeurer ainsi. 

*

Je suis venu cet après-midi pour parler de l’avenir radieux du Moyen-Orient.

Mais permettez-moi tout d’abord de vous faire part de l’abondance de bonnes nouvelles en provenance d’un autre lieu : l’Amérique.

En moins de quatre mois, notre nouvelle administration a accompli plus que ce que la plupart des autres administrations avaient pu faire en quatre ans — voire même en huit. 

Le jour où j’ai pris mes fonctions, nous avions hérité d’une invasion colossale à notre frontière sud — une invasion comme vous ne voudriez jamais en voir ici et que personne, d’ailleurs, ne voudrait jamais voir. En l’espace de quelques semaines, nous avons réduit le nombre de passages illégaux à la frontière au niveau historiquement bas de 99,999 %. 

Même pour vous qui vous tenez devant moi, c’est un bon chiffre. 

L’année dernière, à la même époque, des centaines de milliers de personnes entraient aux États-Unis. Le mois dernier, seulement trois personnes ont franchi cette frontière. C’est une sacrée différence. Beaucoup de ces personnes qui étaient entrées n’étaient pas des gens bien — c’était même, dans de nombreux cas, de très mauvaises personnes. Nous les expulsons extrêmement rapidement. Nous les ramenons à l’endroit d’où elles viennent. Nous n’avons pas le choix.

Après des années de déficit dans le recrutement militaire, les enrôlements dans les forces armées américaines n’ont jamais été aussi nombreux depuis trente ans.

C’est parce qu’une énergie extraordinaire se déploie à nouveau aux États-Unis.

Il y a un an à peine, en Une des journaux du monde entier, on disait que personne ne voulait s’engager dans nos forces armées. Le recrutement était largement déficitaire. La semaine dernière, on apprend que le taux d’enrôlement est le plus élevé de ces trente dernières années — mais peut-être aussi de tous les temps, parce que les chiffres ne remontent pas très loin. C’est incroyable. Cela inclut les officiers de police, les pompiers, etc.

Une énergie immense règne actuellement aux États-Unis.

Un tout nouveau sondage de Rasmussen vient de montrer que le nombre d’Américains qui pensent que la nation est « sur la bonne voie » n’a jamais été aussi élevé depuis plus de vingt ans.

Pendant de nombreuses années, le pays était sur la mauvaise pente — je peux vous dire qu’au cours des quatre dernières années, c’était vraiment une mauvaise pente. Aujourd’hui, ce chiffre n’a jamais été aussi élevé depuis de très nombreuses années.

Nous avons baptisé le golfe du Mexique « golfe d’Amérique », ce qui a été très apprécié — sauf peut-être par le Mexique.

Plus important encore, pour les personnes présentes dans cette salle : les temps de misère économique que l’on a connu sous la dernière administration sont en train d’être rapidement remplacés par l’économie la plus importante de l’histoire du monde. Nous sommes en plein boom.

Les États-Unis sont le pays le plus hot en ce moment — à l’exception peut-être de votre propre pays, je le dois dire. Non, Mohammed, je ne vais pas me lancer là-dedans… Votre pays est le plus hot — du moins, tant que je suis là.

Les prix des produits alimentaires, de l’essence, de l’énergie et de tous les autres produits sont en baisse. Nous n’avons pas d’inflation. En quelques semaines, nous avons créé 464 000 nouveaux emplois. Près d’un demi-million d’emplois ont été créés en l’espace de quelques semaines — rendez-vous compte !

Nous venons de conclure un accord commercial historique avec le Royaume-Uni et, au cours du week-end, nous avons conclu un deal décisif avec la Chine — deux accords exceptionnels.

La Chine était d’accord pour dire qu’il fallait le conclure. Nous devons encore régler des petits détails — et Scott [Bessent] travaille très dur sur ce point — mais la Chine a accepté de s’ouvrir aux États-Unis, pour le commerce et tout le reste. Elle doit le faire et nous verrons ce qui se passera. 

Nous avons eu d’excellentes réunions avec ces deux pays.

Pour chaque nouvelle réglementation, nous en supprimons dix anciennes. 

Nous nous débarrassons de toute la bureaucratie inutile : de nombreux pays, en vieillissant, développent des machines à paperasses colossales. Nous nous en débarrassons à un niveau record. 

J’ai le plaisir d’annoncer que le Congrès des États-Unis est sur le point d’adopter la plus grande réduction d’impôts et de réglementations de l’histoire américaine.

Nous pensons être en bonne position pour y parvenir et, si c’est le cas, notre pays sera véritablement propulsé.

Au cours du premier trimestre de cette année, l’investissement aux États-Unis a connu une hausse incroyable de 22 %.

Plus de 10 000 milliards de dollars de nouveaux investissements ont été annoncés ou sont à venir, seulement depuis l’élection du 5 novembre. 

En très peu de temps, nous avons donc dépassé les 10 000 milliards de dollars — et ce chiffre pourrait être bien plus élevé. Tout le monde ne vient pas à la Maison-Blanche tenir une conférence de presse annonçant l’ouverture d’un nouveau marché aux États-Unis, mais ils sont bien plus nombreux qu’avant à le faire. Alors que les autres présidences n’ont pas réussi à atteindre 1 000 milliards de dollars en quelques années, nous l’avons fait en deux mois environ — parce qu’il faut rappeler que quand nous sommes entrés en fonction, il a fallu environ un mois pour faire le ménage dans le Bureau ovale — puis nous avons pû commencé à travailler.

Maintenant, l’argent afflue, les emplois affluent, les entreprises affluent dans notre pays comme jamais auparavant. Il n’y avait jamais rien eu de tel. Nous avons laissé d’autres personnes nous faire perdre beaucoup d’argent et d’emplois, et maintenant nous les taxons à un niveau jamais vu.

Nous sommes désormais dans un pays très différent — et avec un Parti républicain très différent.

Nous avons remporté une formidable victoire en novembre.

Nous avons remporté les sept États clefs et le vote populaire — de plusieurs millions de voix. Au collège électoral, nous l’avons emporté par 312 voix contre 226 — alors qu’ils disaient que nous ne pourrions pas atteindre 270, nous sommes arrivés à 312. Plus important encore, nous avons remporté des comtés dans l’ensemble des États-Unis, par 2 660 voix contre 451. C’est pourquoi, lorsque vous regardez une carte, tout le pays est rouge : le rouge est synonyme de républicain.

Dès que nous avons pris le pouvoir, nous avons vu la richesse à nouveau couler à flots aux États-Unis.

Apple investit 500 milliards de dollars. Nvidia investit 500 milliards de dollars — je vois que mon ami Jensen est ici, qui détient 99 % du marché des puces : quel travail vous avez fait, je vous remercie et nous sommes fiers de vous avoir dans notre pays ! TSMC investit 200 milliards de dollars. Avec ce voyage, nous ajoutons plus de mille milliards de dollars en termes d’investissements dans notre pays et d’achat de nos produits.

Personne ne fabrique des équipements militaires comme nous le faisons aux États-Unis. 

Nous avons le meilleur équipement militaire, les meilleurs missiles, les meilleures fusées, les meilleurs sous-marins — l’arme la plus meurtrière au monde. Nos excellents partenaires saoudiens ont acheté pour 142 milliards de dollars d’équipements militaires fabriqués aux États-Unis, soit le montant le plus élevé jamais atteint cette semaine.

Nous avons des accords commerciaux de plusieurs milliards de dollars avec Amazon, Oracle, AMD, Uber, Qualcomm, Johnson and Johnson, et bien d’autres encore. Je tiens donc à féliciter tout le monde. Il y a tant de grands dirigeants d’entreprise, et je connais la plupart d’entre vous.

Quand ces dirigeants sont arrivés, il y a environ un mois, ils n’étaient d’abord pas très contents de me voir. À présent, ils me disent : « Monsieur, vous faites du bon travail. Merci beaucoup. » C’est incroyable ce qu’un marché haussier peut faire — et il va monter encore plus haut. 

Il y a cinq semaines, quand j’ai dit aux gens : « c’est le bon moment pour acheter », j’ai été critiqué.

Aujourd’hui, on ne me critique plus — les gens auraient dû écouter. Et cela va augmenter encore davantage, ce sera du jamais vu. C’est une explosion d’investissements et d’emplois et d’arrivée de grandes entreprises.

Il n’y a pas de meilleur endroit pour construire un avenir, faire fortune ou faire quoi que ce soit d’autre, qu’aux États-Unis d’Amérique sous un certain président — Donald J. Trump.

J’ai la bonne attitude. J’ai la même attitude que les personnes au premier, deuxième, et troisième rangs dans cette salle. À mesure que vous reculez dans les rangs, la vision des gens commence peut-être à s’affaiblir un peu, mais ils nous comprennent. Nous faisons ce que beaucoup de gens intelligents feraient — et nous ne sommes pas nécessairement politiquement corrects.

Hier, nous avons réduit nos dépenses de santé de 50 à 90 %. Les prix des médicaments et des produits pharmaceutiques vont baisser dans des proportions inédites et cela permettra une redistribution des coûts vers d’autres pays, qui ont vraiment profité d’un groupe de personnes très sympathiques à la tête de notre pays.

*

Non seulement c’est une période d’enthousiasme incroyable aux États-Unis, mais c’est aussi une période exaltante ici-même, dans la péninsule arabique — un endroit magnifique d’ailleurs.

Il y a exactement huit ans ce mois-ci, je me tenais dans cette même salle et je me réjouissais d’un avenir dans lequel les nations de cette région feraient disparaître les forces du terrorisme et de l’extrémisme, et prendraient leur place parmi les nations les plus fières, les plus prospères et les plus performantes du monde en tant que dirigeants d’un Moyen-Orient moderne et en pleine expansion.

C’est tellement prometteur. Mohammed, comment vous faites pour trouver le temps de dormir la nuit ? Quel travail ! Comme certains d’entre nous, vous devez vous tourner dans un sens et dans l’autre toute la nuit — ceux qui ne font pas cela ne vous mèneront jamais à la terre promise.

Les critiques doutaient que ce que vous avez fait soit possible, mais au cours des huit dernières années, l’Arabie saoudite a prouvé qu’ils avaient tort. La transformation qui s’est produite sous l’impulsion du roi Salman et du prince héritier Mohammed — même si nous avons les plus grands chefs d’entreprise du monde entier devant nous — a été vraiment extraordinaire. Je ne pense pas qu’une telle chose se soit jamais produite auparavant, à une telle échelle — même si l’on pourrait dire que les États-Unis s’en sortent plutôt bien aussi. 

La différence entre aujourd’hui et il y a huit ans est énorme. 

Il y a huit ans, c’était déjà très impressionnant. Mais aujourd’hui, les gratte-ciel majestueux, les tours que je vois s’élever, certaines des expositions que Mohammed m’a montrées… Ce que j’ai vu témoigne d’une énergie et d’un génie incroyable, avec toutes ces personnes, cette architecture. Et il se trouve que je sais d’où viennent beaucoup de ces idées : il est assis dans cette pièce, juste en face moi. J’ai vu tellement de tours différentes — je ne pense pas qu’il y ait une seule version de tour que je n’ai pas vue, sous une forme ou une autre. Je viens de passer devant quatre expositions incroyables. Et tout cela est situé parmi les merveilles anciennes d’une ville fascinante et en pleine expansion.

Riyad est en train de devenir non seulement le siège d’un gouvernement, mais aussi une capitale commerciale, culturelle et technologique majeure dans le monde. 

Elle va connaître la Coupe du monde — Gianni [Infantino, président de la FIFA], merci pour ton travail — et l’Exposition universelle arrivera bientôt, tout comme la Coupe du monde arrive aux États-Unis. L’année prochaine promet d’être incroyable. Les moteurs de Formule 1 qui vrombissent dans les rues de Djeddah marquent un tournant historique.

Toutes vos autres industries ont maintenant dépassé le pétrole. Je ne sais pas si beaucoup de gens comprendront ce que cela signifie, mais c’est un tournant énorme. Le pétrole représente, et restera toujours, un immense monstre dans l’économie saoudienne. Mais c’est un bel hommage à vous et à votre développement économique utilisé à bon escient. 

Dans d’autres villes de la péninsule, comme Dubaï et Abu Dhabi, Doha, Mascate, les transformations ont été parfaitement remarquables. 

Sous nos yeux, une nouvelle génération de dirigeants, fatigués des divisions anciennes, transcendent les conflits du passé et forgent un avenir où le Moyen-Orient se définit par le commerce et non par le chaos ; où il exporte la technologie et non le terrorisme ; et où des personnes de nations, de religions et de croyances différentes construisent des villes ensemble plutôt que ne se bombardent entre elles.

Et cela ne vient pas de nous. 

Il est essentiel que le reste du monde en prenne conscience : cette grande transformation n’est pas le fait d’interventionnistes occidentaux, ou d’hommes qui prennent de beaux avions pour venir vous donner des leçons sur la façon de vivre et de gérer vos propres affaires. 

Non. Les merveilles étincelantes de Riyad et d’Abou Dhabi n’ont pas été créées par les soi-disant « nation-builders », les « neocons » ou les « non-profit liberals » — comme ceux qui ont dépensé des milliers de milliards de dollars pour ne pas réussir à développer Kaboul, Bagdad et tant d’autres villes. 

Au contraire, la naissance d’un Moyen-Orient moderne a été le fait des habitants de la région eux-mêmes, de gens qui sont ici, qui ont vécu ici toute leur vie, et qui ont développé leurs propres pays souverains, poursuivi leurs propres visions et tracé leurs propres destins. 

Ce que vous avez fait est vraiment incroyable. 

En fin de compte, les prétendus « bâtisseurs de nations » ont détruit bien plus de nations qu’ils n’en ont construites — et les « interventionnistes » sont intervenus dans des sociétés complexes qu’ils ne comprenaient même pas eux-mêmes. Ils vous ont dit comment faire, mais ils n’avaient eux-mêmes aucune idée de la manière de faire. 

La paix, la prospérité et le progrès ne sont pas le fruit d’un rejet radical de votre héritage mais plutôt du fait d’avoir embrassé vos traditions nationales et de cet héritage que vous aimez tant — c’est quelque chose que vous êtes les seuls à pouvoir faire.

Vous avez réalisé un miracle moderne à la méthode arabe. Et c’est la bonne méthode.

Le président Donald Trump s’apprête à prendre la parole lors du forum d’investissement saoudo-américain au Centre international de conférences King Abdul Aziz à Riyad, en Arabie saoudite, le mardi 13 mai 2025. L’Arabie saoudite a promis des milliards de dollars de contrats avec les États-Unis dans les domaines de la défense et de l’intelligence artificielle lors de la première visite officielle de Trump depuis le début de son second mandat.© Ministère saoudien des Affaires étrangères/UPI Photo via Newscom

Aujourd’hui, les pays du Golfe ont montré à toute la région la voie vers des sociétés où règnent la sécurité et l’ordre avec une meilleure qualité de vie, une croissance économique florissante, des libertés individuelles en expansion et des responsabilités croissantes sur la scène internationale.

Après tant de décennies de conflit, nous sommes enfin en mesure d’atteindre l’avenir dont les générations précédentes ne pouvaient que rêver : une terre de paix, de sécurité, d’harmonie, d’opportunités, d’innovation et de réussite, ici-même, au Moyen-Orient.

C’est une très belle chose qui est en train de se produire.

Je pense que les gens qui sont ici ne peuvent pas vraiment l’apprécier, parce qu’ils le voient se produire sous leurs yeux, en temps réel. Mais lorsque vous venez dans un endroit que vous n’avez pas vu depuis cinq, dix ou vingt ans, c’est vraiment incroyable. Quand j’ai quitté mes fonctions il y a un peu plus de quatre ans, cet avenir et tout ce que vous avez fait semblait presque impossible.

Ensemble, nous avons anéanti les tueurs de Daech, et nous avons éliminé son fondateur et chef, al-Baghdadi.

Nous avons travaillé à réduire les divisions au sein du Conseil de coopération du Golfe et nous avons uni les nations de la région pour qu’elles se battent contre les ennemis de toute civilisation.

Nous avons imposé des sanctions sans précédent à l’Iran et privé le régime des ressources nécessaires pour financer le terrorisme. Ils ne pouvaient plus rien financer parce qu’ils n’avaient plus d’argent — mais avec l’arrivée de l’administration Biden, ils ont pu à nouveau s’enrichir, et vous avez vu ce qu’il s’est passé. L’argent n’a pas été bien dépensé. 

Avec les accords historiques d’Abraham, dont nous sommes si fiers, tout l’élan a été mis au service de la paix — et cela a été un succès.

Les accords d’Abraham ont été une chose formidable. 

J’espère, je souhaite — je rêve même — que l’Arabie saoudite, un pays pour lequel j’ai tant de respect, en particulier pour ce que vous avez réussi à faire en si peu de temps, rejoindra bientôt les accords d’Abraham.

Ce serait une formidable récompense pour votre pays et quelque chose de très important pour l’avenir du Moyen-Orient.

J’ai pris le risque de mettre en place ces accords, et ils ont été une véritable aubaine pour les pays qui les ont rejoints. Alors que nous aurions poursuivi les accords, l’administration Biden n’a rien fait pendant quatre ans. Mais le jour où l’Arabie saoudite nous rejoindra sera un jour spécial au Moyen-Orient, que le monde entier regardera. Vous me feriez un grand honneur, ainsi qu’à tous ceux qui se sont battus si dur pour le Moyen-Orient. Mais vous le ferez à votre rythme : c’est ce que je souhaite, c’est ce que vous souhaitez, et c’est ainsi que les choses se passeront.

Quand j’ai quitté le Bureau ovale, la seule chose qui se dressait encore entre cette région et son incroyable potentiel était un petit groupe d’acteurs malhonnêtes et de voyous violents qui cherchaient sans cesse à faire reculer le Moyen-Orient vers le chaos, la destruction et même la guerre. 

Au lieu d’affronter ces forces destructrices, la précédente administration américaine a malheureusement choisi de les enrichir, de les renforcer et de leur verser des milliards et des milliards de dollars.

L’administration Biden — la pire administration de l’histoire de notre pays — a dédaigné nos partenaires du Golfe, qui sont les plus fiables et les plus anciens, dans le monde entier.

Oui, nous avons d’autres grands partenaires dans le monde, mais aucun d’aussi fort, et personne comme l’homme qui se trouve juste devant moi. Il est votre plus grand représentant, et si je ne l’aimais pas, je partirais très vite d’ici. Je l’aime beaucoup — beaucoup trop — et c’est pour ça qu’on donne autant. 

L’administration Biden a levé les sanctions contre l’Iran en échange de rien du tout. Elle a envoyé au régime des dizaines de milliards de dollars pour financer la terreur et la mort dans le monde entier. Ils se sont moqués de notre dirigeant — et ils se moquent encore de lui. Ils l’ont pris pour un imbécile et n’ont fait que de causer des problèmes, notamment en finançant le 7 octobre, l’un des pires jours de l’histoire du Moyen-Orient. 

Biden a retiré les Houthis de la liste des organisations terroristes étrangères alors même que des missiles et des drones étaient lancés ici-même, dans votre belle ville de Riyad, et sur des navires qui se trouvaient par hasard au mauvais endroit. L’extrême faiblesse et l’incompétence flagrante de l’administration Biden ont fait dérailler l’avancée vers la paix, déstabilisé la région et mis en péril tout ce que nous avions travaillé si dur pour construire ensemble.

Quand on pense aux grandes réalisations que vous avez accomplies à la lumière d’une administration vraiment hostile, qui ne croyait en rien, elles n’en apparaissent que plus grandes. 

Depuis notre entrée en fonction, nous avons réussi en quelques mois à rétablir rapidement la puissance américaine à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

En travaillant avec la grande majorité des habitants de cette région qui recherchent la stabilité et le calme, nous devons nous unir contre les quelques agents du chaos et de la terreur qui subsistent et qui prennent en otage les rêves de millions et de millions de gens formidables. 

La plus grande et la plus destructrice de ces forces est le régime iranien, qui a causé des souffrances inimaginables en Syrie, au Liban, à Gaza, en Irak, au Yémen et ailleurs. 

Il n’y a pas de contraste plus frappant avec la voie que vous avez suivie dans la péninsule arabique que le désastre qui se déroule de l’autre côté du « golfe d’Iran » — ils voulaient l’appeler ainsi, mais nous ne les avons pas laissé faire. 

Alors que vous construisez les plus hauts gratte-ciel du monde à Djeddah et à Dubaï, ceux de Téhéran s’effondrent en gravats et en poussière.

Cela a fonctionné pendant un certain temps, avec un système bien différent, mais ces bâtiments sont largement en train de s’effondrer.

Quant à vous, vous construisez les projets d’infrastructures et de bâtiments les plus grands et les plus incroyables du monde.

En Iran, les décennies de négligence et de mauvaise gestion ont laissé le pays en proie à des pannes d’électricité, qui durent plusieurs heures par jour. Alors que vos compétences ont permis de transformer des déserts arides en terres agricoles fertiles, les dirigeants iraniens ont réussi à transformer des terres agricoles vertes en déserts arides, parce que leur « mafia de l’eau » provoque des sécheresses et vide les rivières de leur eau.

Ils s’enrichissent, mais ne laissent rien au peuple. 

Il y a bien sûr une différence clef à l’origine de tout cela : alors que les États arabes s’efforcent de devenir des piliers de la stabilité régionale et du commerce mondial, les dirigeants iraniens ont cherché à voler les richesses de leur peuple pour financer le terrorisme et les massacres à l’étranger.

Le plus tragique est qu’ils ont entraîné toute une région dans leur chute.

D’innombrables vies ont été perdues dans la tentative iranienne de maintenir un régime en ruine en Syrie.

Au Liban, leurs proxies du Hezbollah ont pillé les espoirs d’une nation dont la capitale, Beyrouth, était autrefois surnommée le « Paris du Moyen-Orient ». Toute cette misère, et bien d’autres choses, auraient pu être évitées. Mohammed savait cela. Les gens intelligents le savaient. Si seulement le régime iranien s’était attaché à construire sa nation au lieu de démolir la région…

*

Mais je ne suis pas ici aujourd’hui uniquement pour condamner le chaos passé des dirigeants iraniens.

Je veux aussi leur offrir une nouvelle voie, vers un avenir bien meilleur et plein d’espoir.

Comme je l’ai montré à de nombreuses reprises, je suis prêt à mettre fin aux conflits passés et à construire de nouveaux partenariats pour un monde meilleur et plus stable, même si nos divergences peuvent être très profondes — ce qui est évidemment le cas avec l’Iran. 

Je n’ai jamais cru qu’il fallait avoir des ennemis permanents.

Je suis différent de ce que beaucoup de gens pensent. Je n’aime pas avoir des ennemis permanents — mais parfois vous avez besoin d’avoir des ennemis pour faire le travail correctement. Les ennemis vous apportent de la motivation. 

Certains des amis les plus proches des États-Unis sont d’ailleurs des nations contre lesquelles nous avons mené des guerres dans le passé et qui sont aujourd’hui nos amis et nos alliés.

Je veux conclure un accord avec l’Iran.

Si j’y parviens, je serai très heureux que nous puissions rendre votre région et le monde plus sûrs.

Mais si les dirigeants iraniens rejettent ce rameau d’olivier et continuent d’attaquer leurs voisins, nous n’aurons pas d’autre choix que d’exercer massivement une pression maximale, et de réduire à zéro les exportations de pétrole iranien — comme je l’ai fait auparavant. Savez-vous que l’Iran était un pays presque en faillite grâce à ce que j’ai fait ? Ils n’avaient pas d’argent pour le terrorisme, ni pour le Hamas ou le Hezbollah. 

D’autre part, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour empêcher le régime de disposer d’une arme nucléaire.

L’Iran n’aura jamais d’arme nucléaire.

L’Iran peut avoir un avenir bien plus radieux mais je ne permettrais jamais que l’Amérique et ses alliés soient menacés par le terrorisme ou par une attaque nucléaire. C’est à eux de choisir. Nous voulons vraiment que l’Iran soit un pays prospère, important et sûr — mais il ne peut pas avoir d’arme nucléaire. 

Cette offre ne durera pas éternellement. Le moment est venu pour eux de choisir, maintenant. 

Nous n’avons pas beaucoup de temps à attendre.

Les choses se déroulent à un rythme très rapide, donc ils doivent agir maintenant. D’une manière ou d’une autre, mais ils doivent se décider. 

Comme je l’ai dit dans mon discours d’investiture, mon plus grand espoir est d’être un artisan de la paix et un rassembleur.

Je n’aime pas la guerre.

Le président Donald Trump s’exprime lors du Forum d’investissement saoudo-américain au Centre international de conférences King Abdulaziz à Riyad, en Arabie saoudite, le mardi 13 mai 2025. © AP Photo/Alex Brandon

Au cours de mes quatre premières années, j’ai reconstruit notre armée et j’en ai fait l’armée la plus puissante de l’histoire du monde. Vous avez pu le constater lorsque j’ai éliminé Daech en trois semaines alors que les gens disaient que cela prendrait quatre ou cinq ans. 

Il y a quelques jours, mon administration a réussi à négocier un cessez-le-feu historique pour mettre fin à l’escalade de la violence entre l’Inde et le Pakistan, et j’ai utilisé le commerce dans une large mesure pour y parvenir. J’ai dit : « Négocions un accord. Faisons un peu de commerce. Plutôt que d’échanger des missiles nucléaires, échangeons les choses que vous fabriquez si bien. » Les deux pays ont des dirigeants très puissants, très forts et très intelligents, et tout s’est arrêté — et j’espère que cela va demeurer ainsi. 

J’ai été très fier de Marco Rubio, J. D. Vance, et de tous ceux qui ont travaillé si dur. Et je pense qu’ils s’entendent bien finalement. Peut-être que nous pourrions même les réunir autour d’un bon dîner ensemble, ce serait bien. En tout cas, nous sommes partis de loin, et des millions de personnes auraient pu mourir de ce conflit qui est parti de rien puis qui s’est amplifié de jour en jour.

J’ai aussi travaillé sans relâche pour mettre fin au massacre terrible entre la Russie et l’Ukraine.

Des pourparlers se tiendront en Turquie dans le courant de la semaine, probablement jeudi, et ils pourraient conduire à de bons résultats.

Nos représentants s’y rendront — Marco et d’autres — et nous verrons si nous pouvons obtenir des résultats. 

5 000 personnes en moyenne meurent chaque semaine. Ce sont des jeunes pour la plupart, des soldats ukrainiens, des soldats russes. Ils ne sont ni d’ici, ni des États-Unis — mais ce sont des âmes humaines, de jeunes et belles âmes qui ont quitté leurs parents ou leurs frères et sœurs en leur disant « au revoir, on se reverra bientôt » et qui ont été réduits en morceaux. Un nombre considérable de personnes meurent, comme on n’en a pas vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Je veux y mettre un terme. 

C’est une guerre horrible, qui n’aurait jamais eu lieu si j’avais été président. 

Le 7 octobre n’aurait jamais eu lieu non plus si j’avais été président à l’époque — parce que l’Iran n’aurait pas eu d’argent pour payer le Hamas ou qui que ce soit d’autre. Ils n’avaient pas d’argent, donc ils devaient avant tout s’occuper d’eux-mêmes. Nous avions mis un terme à l’exploitation de leur pétrole avec les embargos et les sanctions.

Permettez-moi de saisir cette occasion pour remercier le Royaume d’Arabie saoudite pour le rôle constructif que vous avez joué en rendant possible les pourparlers avec l’Ukraine. Vous avez été extraordinaires. Vous avez tout mis à notre disposition, et je vous en remercie beaucoup.

Si nous parvenons à régler cette question, nous rendrons un hommage particulier à ce que vous avez fait. Vous avez vraiment jeté les bases d’un travail remarquable.

L’Occident ne devrait pas se laisser entraîner dans une nouvelle guerre sans fin en Europe.

Nous devrions arrêter les massacres et travailler ensemble pour faire face aux plus grandes menaces à long terme, comme équipe unie, et imbattable. Voyez-nous comme une équipe imbattable. Ce que vous avez fait ici, c’est beaucoup plus difficile que d’arrêter la stupidité — et vous l’avez fait mieux que quiconque.

En tant que président des États-Unis, ma préférence ira toujours à la paix et au partenariat, chaque fois que ces résultats pourront être atteints. Toujours. Seul un imbécile pourrait penser le contraire.

*

Ces dernières années, beaucoup trop de présidents américains ont caressé l’idée que c’était notre rôle de sonder le fond des âmes des dirigeants étrangers et d’utiliser la politique américaine pour rendre justice à leurs péchés.

Ils ont adoré utiliser notre armée — qui n’a jamais été aussi puissante.

Nous venons de faire approuver un budget de 1 000 milliards de dollars — le budget militaire le plus élevé de l’histoire — et nous nous procurons les meilleurs missiles et les meilleures armes. Je déteste devoir faire cela mais c’est nécessaire. Parce que nous croyons à la paix par la force. 

Il faut être fort sinon des problèmes pourraient arriver, mais j’espère que nous n’aurons jamais à utiliser l’une de ces armes. Cela peut sembler être un énorme gaspillage d’argent si on ne les utilise jamais — mais j’espère que nous n’aurons pas à le faire, parce que la puissance destructrice de certaines de ces armes est telle que personne ne l’a jamais vue auparavant.

Je crois que c’est à Dieu de juger, et à moi de défendre l’Amérique et de promouvoir l’intérêt fondamental de la stabilité, la prospérité et la paix. C’est ce que je souhaite vraiment faire.

Je n’hésiterai jamais à user de la puissance américaine si cela s’avère nécessaire pour défendre les États-Unis ou pour aider à défendre nos alliés.

Nous n’aurons aucune pitié pour tout ennemi qui tente de nous faire, ou de leur faire, du mal. 

Ils l’ont compris. C’est pourquoi je suis chanceux : beaucoup de gens pensent : « il est vraiment prêt à en découdre » — et les choses s’arrangent. C’est incroyable quand ils pensent que vous êtes sincère — mais c’est le cas. Nous avons l’armée la plus puissante du monde, personne n’est même proche de notre niveau.

Nous avons les meilleures armes du monde mais nous ne voulons pas les utiliser. 

En revanche, si vous menacez l’Amérique ou nos partenaires, vous serez confrontés à une force écrasante et dévastatrice. Nous avons des choses que vous ne connaissez même pas. Si vous en entendiez parler, vous seriez sous le choc. 

Ces dernières semaines, à la suite d’attaques répétées contre des navires américains et contre la liberté de navigation en mer Rouge, l’armée américaine a lancé plus de 1 100 frappes contre les Houthis au Yémen. En conséquence, ceux-ci ont accepté d’arrêter. Ils ont dit : « Nous ne voulons plus de ça. » 

C’est la première fois qu’ils font une déclaration de ce type car ce sont des combattants très durs. Il y a quelques jours, nous leur avons demandé de cesser de cibler les navires de commerce qui avaient quoi que ce soit d’américain. Ils étaient très heureux que nous ayons cessé, après avoir eu 52 jours de tonnerre et d’éclairs comme ils n’en avaient jamais vus auparavant. 

C’était un recours rapide, féroce, décisif et extrêmement efficace à la force militaire. 

Ce n’est pas que nous voulions le faire, mais ils abattaient des navires, et ils tiraient aussi sur l’Arabie saoudite — nous ne voulions pas de cela. Donc nous les avons donc frappés durement, nous avons obtenu ce que nous voulions et nous sommes partis.

Depuis le 20 janvier, l’armée américaine a éliminé 83 chefs terroristes opérant en Irak, en Syrie et en Somalie, y compris le numéro deux mondial de Daech — vous avez dû le lire récemment.

Avec l’aide du Pakistan, nous avons appréhendé les terroristes de Daech, responsables de l’attaque contre 13 membres des services américains à Abbey Gate. Ce terrible désastre pendant le retrait d’Afghanistan est une chose à laquelle nous ne pensons même plus autant, mais 13 sont morts, 42 ont été horriblement blessés, et des centaines de personnes sont mortes au total — parce que je compte les gens de l’autre camp. C’est tout simplement incompétent.

C’est probablement la raison pour laquelle Poutine a décidé d’aller en Ukraine — ce qu’il n’aurait jamais fait si j’avais été président. Nous n’aurions pas eu les problèmes du 7 octobre si j’avais été président. Nous n’aurions pas eu l’Ukraine, la Russie, ni Abbey Gate, parce qu’il n’y aurait pas eu de raison. 

Nous nous sommes retirés avec dignité et avec force, mais ils ne l’ont pas fait de la bonne manière. Je pense que cela a été le moment le plus embarrassant de l’histoire de notre pays.

Nous avons travaillé sans relâche pour ramener tous les otages détenus par le Hamas. 

Nous en avons déjà ramené beaucoup, mais nous continuons.

Ce week-end, nous avons négocié avec succès la libération du dernier otage américain : Edan Alexander a été libéré il y a quelques heures. Nous continuons à travailler pour mettre fin à cette guerre le plus rapidement possible. 

Ce qui est en train de se passer est horrible.

Toutes les personnes civilisées doivent condamner les atrocités commises le 7 octobre contre Israël — qui n’auraient sûrement jamais dû se produire si vous aviez eu un autre président, et certainement pas si vous m’aviez eu comme président. 

Les habitants de Gaza méritent eux aussi un avenir bien meilleur.

Mais cela ne sera pas possible tant que leurs dirigeants choisiront d’enlever, de torturer et de prendre pour cible des hommes, des femmes et des enfants innocents à des fins politiques. Il n’y a pas un seul endroit au monde où les gens sont traités aussi mal qu’à Gaza. C’est horrible. 

Après des années de souffrance, deux des nations les plus ravagées par le terrorisme commencent enfin à mettre fin à leurs longs cauchemars sous la houlette de la nouvelle génération de dirigeants.

Au Liban, l’un de mes amis vient d’être nommé ambassadeur et il va être formidable. J’ai dit que ce poste pourrait être très dangereux, et il m’a répondu : « Je suis né là-bas. Je suis libanais. J’aime ce pays. » C’est un de mes amis de New York. Je n’ai jamais pensé qu’il était un guerrier, mais c’est un guerrier. Il aime son pays et il m’a dit : « Si je suis blessé ou si je meurs, je meurs pour un pays que j’aime. » Ce qui s’est passé au Liban est horrible, mais vous avez un grand ambassadeur. 

Au Liban, qui n’a cessé d’être victime du Hezbollah et de son sponsor, l’Iran, un nouveau président et un nouveau premier ministre ont apporté la première chance réelle depuis des décennies d’un partenariat plus productif avec les États-Unis.

Nous allons travailler avec leur nouvel ambassadeur, avec Marco et les autres, et nous allons voir si nous pouvons vraiment les aider et leur permettre de franchir tous ces obstacles qu’ils doivent dépasser.

Mon administration est prête à aider le Liban à créer un avenir de développement économique et de paix avec ses voisins. 

Le Liban est rempli de gens formidables : des médecins, des avocats, de grands professionnels. Je l’ai entendu à maintes reprises.

De même en Syrie, qui a connu tant de misère et de morts, il y a un nouveau gouvernement qui, espérons-le, réussira à stabiliser le pays et à maintenir la paix.

C’est ce que nous voulons voir en Syrie, qui a connu son lot de mensonges, de guerres et de tueries, pendant de nombreuses années. C’est pourquoi mon administration a déjà pris les premières mesures pour rétablir des relations normales avec Damas pour la première fois depuis plus d’une décennie.

Je suis très heureux d’annoncer que le secrétaire d’État Marco Rubio rencontrera le nouveau ministre syrien des affaires étrangères en Turquie dans le courant de la semaine. 

Après avoir discuté de la situation en Syrie avec votre prince héritier, ainsi qu’avec le président turc Erdogan — qui m’a appelé l’autre jour pour me demander quelque chose que d’autres personnes, pour lesquelles j’ai beaucoup de respect au Moyen-Orient, m’avaient déjà demandé — j’ordonnerai l’arrêt des sanctions contre la Syrie afin de lui donner une chance de se développer. Qu’est-ce que je ne ferais pas pour le prince héritier ! 

Les sanctions ont été brutales et paralysantes. Elles ont eu une fonction vraiment importante, à l’époque, mais maintenant c’est leur heure de gloire. Nous supprimerons toutes les sanctions, et nous dirons bonne chance à la Syrie. Comme vous l’avez fait en Arabie Saoudite.

Partout où nous le pouvons, mon administration poursuit un engagement pacifique, offrant une amitié forte et stable à tous ceux qui l’acceptent de bonne foi.

Ensemble, nous avons réalisé des avancées sans précédent et des progrès considérables, et nous ne sommes encore qu’à l’aube du jour radieux qui attend le très grand peuple du Moyen-Orient.

Si les nations responsables de cette région saisissent ce moment, mettent de côté leurs différences et se concentrent sur les intérêts qui les unissent, alors toute l’humanité sera bientôt étonnée de ce qu’elle verra ici-même — dans ce centre géographique du monde. C’est vraiment le cas : un centre du monde, et le cœur spirituel de ses plus grandes religions.

Pour la première fois depuis un millier d’années, le monde considérera cette région non pas comme un lieu de troubles, de conflits, de guerres et de morts mais comme une terre d’opportunités et d’espoirs.

Tout comme vous l’avez fait ici-même, ce sera un carrefour culturel et commercial de la planète.

La sécurité et la stabilité permettront à des millions de personnes de vivre dans la sécurité et la réussite.

Les nations de cette région seront libres de réaliser leurs plus hautes destinées, d’honorer leur fière histoire, d’exploiter de nouvelles possibilités formidables et de rendre une gloire incroyable au Dieu tout-puissant.

Des gens viendront du monde entier pour s’inspirer des villes que vous construisez, des entreprises que vous créez, des technologies que vous inventez et de la beauté, du talent et du potentiel que vous libérez dans le cœur de vos citoyens. Chacun d’entre vous pourra être extrêmement fier de l’héritage qu’il laissera à ses enfants, parce qu’il leur aura donné les ultimes bénédictions de la prospérité et de la paix. 

Aux États-Unis, nous avons lancé l’âge d’or de l’Amérique.

Nous le voyons avec tout cet argent, des milliards et des milliards de dollars qui affluent, et des centaines de milliers d’emplois qui les accompagnent.

Avec l’aide des habitants du Moyen-Orient et des personnes présentes dans cette salle, des partenaires de toute la région, l’âge d’or du Moyen-Orient peut se poursuivre à nos côtés. 

Nous travaillerons, nous réussirons, nous gagnerons ensemble, et nous serons toujours amis.

Mohammed, je tiens à vous remercier une nouvelle fois de m’avoir reçu en tant que représentant de ce que je considère comme la plus grande nation du monde.

Nous serons avec vous tout au long du chemin, et vous avez un avenir extraordinaire devant vous. Présentez mes respects à votre père. Je vous remercie tous de votre attention.

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