Depuis début décembre, et ce pour la première fois depuis le lancement de sa carrière politique à l’été 2015 — en annonçant sa candidature pour l’élection présidentielle l’année suivante —, plus d’Américains disent avoir une opinion positive plutôt que négative de Trump, selon les sondages agrégés par RealClearPolitics. Même lors du mois ayant précédé son premier mandat en 2016, une majorité d’électeurs avait toujours une opinion négative du républicain.

  • Trump va arriver à la Maison-Blanche le 20 janvier 2025 avec une majorité dans les deux chambres du Congrès ainsi qu’une administration principalement sélectionnée pour sa loyauté.
  • Dans l’ensemble, les marchés financiers semblent confiants dans sa capacité à soutenir la croissance de l’économie américaine. Les principaux indices boursiers — S&P500, Russell 2000… — et le dollar ont connu parmi leurs meilleures semaines depuis près d’une décennie suivant l’élection de Trump.
  • Lundi 16 décembre, le président-élu a d’ores et déjà annoncé un investissement à venir aux États-Unis de 100 milliards de dollars par la holding japonaise SoftBank 1

Trump fera cependant face à de nombreuses difficultés dès son retour à la Maison-Blanche. Les négociations autour du budget pour l’année fiscale 2025 pourraient considérablement nuire aux « Cent premiers jours » de son agenda et conduire à une répétition du scénario de 2017, lorsque les discussions au Capitole avaient duré jusqu’en mai. 

Contrairement à 2017, alors que le GOP disposait d’une majorité confortable à la Chambre lors de l’ouverture du 115e Congrès, Trump ne pourra s’appuyer en 2025 que sur une maigre marge de 3 sièges à la chambre basse.

  • Celle-ci devrait se contracter davantage au cours des premiers mois de l’année en raison de la démission attendue d’au moins deux élus républicains — Michael Waltz et Elise Stefanik —, qui quitteront leurs sièges afin de servir dans l’administration.
  • Matt Gaetz, initialement nommé pour être procureur général, a annoncé qu’il ne siégerait pas dans le prochain Congrès.

Au niveau international, tout en espérant — pour la plupart — qu’il ne serait pas élu, les dirigeants du monde entier se sont préparés au retour de Trump au cours des deux dernières années.

  • Depuis qu’il a été élu au début du mois de novembre, au moins trois dirigeants étrangers ont rendu visite à Trump dans sa propriété de Mar-a-Lago, en Floride : Javier Milei, Viktor Orbán et Justin Trudeau.
  • Au cours des derniers mois, l’équipe de transition de Trump a maintenu des contacts avec les cabinets des pays étrangers. Tokyo était allé jusqu’à rappeler l’ancien interprète de Shinzō Abe, Sunao Takao — vanté pour sa « familiarité » avec Trump —, afin de « renforcer le dialogue avec l’équipe de campagne du candidat républicain […] dans l’espoir d’éviter tout choc politique » 2.
  • À ce jour, Trump a effectué un seul déplacement à l’étranger depuis sa réélection, en France, pour la cérémonie de réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Sa présence a toutefois posé de nombreuses questions d’ordre protocolaire — le président-élu, qui n’a pas encore été investi de fonctions officielles, a finalement été placé dans la partie réservée aux chefs d’État et à leurs compagnes et compagnons.
Sources
  1. Colleen Long, « Japan’s Softbank plans to invest $100 billion in US projects over the next four years. », Associated Press, 16 décembre 2024.
  2. Tim Kelly et John Geddie, « Japan tees up Shinzo Abe’s ex-interpreter to help chart course with Trump », Reuters, 26 mars 2024