Les réunions d’automne du FMI et de la Banque mondiale se tiennent bien à Marrakech aujourd’hui, malgré le séisme qui a touché le Maroc le 8 septembre. Le Conseil d’administration du FMI a par ailleurs approuvé le 28 septembre un programme de financement de 1,3 milliards de dollars sur 18 mois en faveur du Maroc, dans le cadre de la Facilité pour la résilience et la durabilité. 

  • L’un des principaux axes discutés sera celui de l’endettement des pays à faible et moyen revenu, la probabilité d’une multiplication des crises de soutenabilité de la dette dans les prochaines années, et leur potentiel déstabilisant pour les économies des pays.
  • La dette est un sujet de préoccupation croissante dans la mesure où les États en situation d’endettement important ou d’insoutenabilité de la dette voient leur marge budgétaire limitée, tout en faisant face à des besoins de financement croissants liés en particulier au changement climatique. 

Un autre axe de réflexion majeur qui occupera les discussions est celui du financement des États, notamment des investissements massifs nécessaires pour financer la transition énergétique et l’adaptation au changement climatique. 

  • Dans le cycle actuel de négociations climatiques internationales, le financement de la transition et de l’adaptation seront l’un des sujets de négociations de la COP 28 de Dubaï qui s’ouvre le 30 novembre prochain. 
  • En jeu notamment : la mise en fonction concrète du Fonds pour les pertes et dommages sur lesquels les parties sont parvenues à un accord lors de la dernière COP.
  • Malgré la porte ouverte lors de la dernière COP avec le principe de Fonds pour les pertes et dommages, le sujet reste hautement tendu, du fait de son lien avec la question de la justice climatique et de la responsabilité des États dans les émissions historiques de gaz à effet de serre. 
  • La position américaine semble à ce stade bien définie. L’envoyé spécial de Joe Biden pour le climat, John Kerry, a par ailleurs déclaré le 13 juillet dernier devant le Congrès américain que les États-Unis ne paieraient « pas de réparations »1 aux pays affectés par des catastrophes climatiques, rejetant l’idée d’un lien entre financement et reconnaissance d’une responsabilité pour les catastrophes en question.