• L’inflation est au programme de la réunion. Le document préparatoire du Conseil note que l’agression militaire russe en Ukraine a “accru l’incertitude économique et exacerbé les pressions inflationnistes, notamment en raison de la limitation de l’offre de nombreux produits de base, y compris l’énergie.”
  • En effet, l’inflation annuelle dans la zone euro a atteint 7,5 % en mars, avec de fortes disparités entre les différents pays de la zone euro  – l’inflation a atteint 15,6 % en Lituanie contre seulement 4,6 % à Malte. La hausse est portée essentiellement par les prix de l’énergie, fortement impactés par la guerre en Ukraine – on enregistre une augmentation de +44 % par rapport au niveau de mars 2021. 
  • Sans véritable hausse des salaires, l’inflation pourrait se traduire par une baisse de la consommation et une érosion du pouvoir d’achat des ménages. De plus, le contexte incertain est défavorable à l’investissement. De ce fait, le risque de récession dans les prochains mois n’est pas exclu. La BCE a appelé à la vigilance cette semaine mais a cependant insisté sur le fait que 2022 devrait être une année de croissance.
  • Enfin, d’autres sujets devraient être abordés pendant cette réunion tels que l’euro numérique, le marché du logement et l’union bancaire. De plus, les ministres de finances tenteront de trouver un accord sur le deuxième des deux « piliers »  de l’accord de l’OCDE sur la taxation minimum des entreprises, à savoir un taux effectif minimum d’imposition de 15 %, une priorité de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne.
  • Alors que le mandat de l’actuel directeur général du Mécanisme européen de stabilité (MES) touche à sa fin, quatre personnes ont été suggérées par leur gouvernement pour lui succéder.  Le 23 mai 2022, l’ensemble des ministres des Finances de la zone euro débattront sur celui qui succédera à M.Regling le 16 Juin. Le mandat durera cinq ans et le candidat devra remporter 80 % des voix pour être élu.