Le 17 janvier, soit quelques jours avant l’investiture de Donald Trump, la Russie et l’Iran, deux alliés historiques, ont signé un traité stratégique marquant un nouveau rapprochement entre les deux pays.

  • Hier, 23 juin, la Russie a « fermement condamné » les attaques américaines. 
  • Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères qualifie les frappes d’« irresponsables » et de « violation grave du droit international, de la Charte des Nations unies et des résolutions du Conseil de sécurité ». 
  • L’ancien premier ministre Medvedev — désormais devenu une figure extrême peu influente dans les équilibres du régime — a écrit sur X qu’à la suite des attaques d’hier soir  un « certain nombre de pays » seraient prêts à fournir des ogives nucléaires à l’Iran.
  • Lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine avait déclaré souhaiter soutenir l’Iran sur le plan diplomatique, notamment pour le nucléaire civil où elle a des intérêts directs. En revanche, il s’était désengagé clairement de toute implication militaire sur le front iranien.
  • Les attaques ont un impact direct sur la Russie et la dépendance de Moscou vis-à-vis de Téhéran pour certains composants critiques des drones Shahed, pourrait compromettre la montée en puissance de la production russe, essentielle pour ses avancées sur le front ukrainien. 

Il n’est à ce jour pas certain que les attaques américaines ont mis fin au programme nucléaire iranien.

  • L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dont le directeur Rafael Grossi a informé hier le Conseil de sécurité des Nations unies des effets causés par les frappes américaines, a rapporté que « des cratères sont visibles sur le site de Fordo ». À Ispahan, « les bâtiments touchés comprennent certains liés au processus de conversion de l’uranium », tandis qu’à Natanz, « l’usine d’enrichissement du combustible a été frappée à nouveau ».
  • Grossi a ajouté dans son intervention : « personne n’est en mesure d’évaluer les dégâts souterrains à Fordo ». 
  • Le directeur de l’AIEA a également déclaré que l’Iran avait probablement déplacé les 409 kilogrammes de stock d’uranium enrichi à 60 %. Hier, le vice-président américain J.D. Vance a d’ailleurs déclaré : « Dans les semaines à venir, nous allons travailler pour nous assurer de faire quelque chose avec ce combustible, et c’est l’un des sujets que nous aborderons avec les Iraniens ».

L’escalade est actuellement entre les mains de Téhéran.

  • Les frappes aériennes entre Israël et Téhéran se sont poursuivies cette nuit. 
  • Les forces israéliennes ont confirmé hier soir avoir frappé un lanceur de missiles sol-air à Téhéran, ainsi que des infrastructures de stockage et de lancement de missiles, des satellites et des sites de radars militaires dans l’ouest du pays.
  • Si plusieurs responsables américains, dont le secrétaire à la Défense Hegseth et le vice-président Vance 1, ont insisté sur le fait que l’objectif de l’intervention américaine n’était pas de provoquer un changement de régime, une publication de Trump sur son réseau social Truth Social semble les contredire : « Il n’est pas politiquement correct d’utiliser le terme “changement de régime”, mais si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE SA GRANDEUR À L’IRAN, pourquoi n’y aurait-il pas un changement de régime ? ? ? MIGA ! ! ! »

Le premier ministre Benjamin Netanyahou a déclaré hier que Israël est « proche d’atteindre » les objectifs de sa campagne contre l’Iran : « Nous avons lancé cette opération pour éliminer deux menaces concrètes pesant sur notre existence : la menace nucléaire et la menace des missiles balistiques. Nous sommes très, très proches de les atteindre. Une fois les objectifs atteints, nous ne poursuivrons pas les opérations au-delà de ce qui est nécessaire… mais nous ne les arrêterons pas trop tôt non plus. » 2