Selon une estimation réalisée par le média israélien The Marker, le coût de la défense d’Israël atteint jusqu’à un milliard de shekels par jour, soit environ 250 millions d’euros 1. Celui-ci reflète principalement le coût des missiles de défense utilisés pour intercepter les vecteurs iraniens. Il ne prend par ailleurs pas en compte le coût de l’attaque (heures de vol, bombes, munitions…)
- Les affrontements entre Israël et l’Iran se sont poursuivis dans la nuit du 19 au 20 juin, une semaine après le lancement par Tsahal de l’opération Am Kalavi.
- L’armée israélienne revendique un contrôle total du ciel iranien, et affirme avoir frappé au cours des dernières heures plusieurs dizaines de cibles militaires iraniennes dont des rampes de missiles, des radars ainsi que des sites de production.
- L’Iran, dont les capacités offensives ont vraisemblablement été considérablement affaiblies — selon Israël, la moitié des lanceurs de missiles balistiques iraniens auraient été détruits —, continue de cibler chaque nuit le territoire israélien.
- Vers cinq heures du matin vendredi 20 juin, plusieurs images d’un missile balistique iranien ayant frappé le nord de la ville de Beer-Sheva circulaient sur les réseaux sociaux israéliens. Celui-ci semble avoir provoqué des dégâts matériels mineurs 2.
En se basant sur les chiffres de The Marker, la défense israélienne aurait d’ores et déjà coûté près de deux milliards d’euros (environ 1,8 milliard). Si aucune estimation ne permet pour l’heure de quantifier le coût de l’attaque iranienne, celui-ci devrait être considérablement inférieur. Selon nos calculs, l’attaque de l’Iran d’avril 2024 avait coûté sept fois moins cher que la défense d’Israël : moins de 50 millions de dollars, contre près de 350 pour Israël.
- La nature et l’ampleur de la campagne iranienne devraient toutefois se traduire par un coût plus élevé pour Téhéran.
- En avril 2024, l’attaque iranienne comprenait environ 120 missiles balistiques, 200 lors de l’attaque d’octobre et plus de 450 depuis le 13 juin — pour un total de plus de 1 000 projectiles.
- En addition du coût de sa défense, Israël devra également dépenser autour de 350 millions d’euros pour réparer les dégâts matériels causés par les frappes iraniennes 3.
- La plupart des dégâts sont concentrés dans la ville de Tel-Aviv, où des immeubles résidentiels ainsi qu’une zone commerciale ont été touchés. Un hôpital de Beer-Sheva a également subi une frappe directe de missile jeudi 19 juin.
Le coût représenté par l’arrêt de la majeure partie des activités économiques en Israël — depuis une semaine, seule l’armée et les travailleurs des secteurs jugés essentiels peuvent aller au travail — constituera une part importante du total. Les investisseurs se montrent quant à eux confiants dans la capacité d’Israël à obtenir une victoire stratégique contre l’Iran, les marchés israéliens continuant de mieux performer que les indices américains malgré la guerre.
Sources
- « ליל יירוטים עולה עד מיליארד שקל — « אך צריך להשוות את זה לפוטנציאל הנזק » », TheMarker, 16 juin 2025.
- Photo de l’impact publiée par Emanuel Fabian sur X, 20 juin 2025.
- Anat Peled, « Israel’s War on Iran Is Costing Hundreds of Millions of Dollars a Day », The Wall Street Journal, 19 juin 2025.