Selon le Wall Street Journal, l’une des sources les mieux renseignées sur les dynamiques internes de l’administration républicaine, Donald Trump aurait validé des plans d’attaque contre l’Iran, tout en suspendant l’ordre final pour laisser une dernière chance à Téhéran d’abandonner son programme nucléaire 1.
- Les États-Unis renforcent leur présence militaire au Moyen-Orient avec un troisième destroyer en Méditerranée orientale et un second groupe aéronaval en route vers la mer d’Arabie, officiellement à des fins défensives.
- Le sénateur Ted Cruz a évoqué la possibilité de frappes « bunker buster » visant les infrastructures nucléaires iraniennes sans déploiement de troupes au sol.
- L’ambassade américaine en Israël organise désormais des vols d’évacuation pour les ressortissants américains qui souhaitent quitter la région.
Alors que les affrontements entre Israël et l’Iran se poursuivent, faisant plus de 450 morts en Iran et 24 en Israël, des échanges auraient eu lieu entre la Maison-Blanche et le régime iranien.
- Le 17 juin, Washington aurait transmis à Téhéran une offre censée débloquer la situation, avec la possibilité d’une rencontre entre le vice-président J. D. Vance, l’émissaire Steve Witkoff et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.
- Selon un haut responsable iranien ayant parlé d’une manière anonyme avec un média spécialisé 2, l’Iran aurait répondu aujourd’hui, le 18 juin, par un refus poli qualifié de « non avec explication », tout en laissant la porte ouverte à des négociations ultérieures sur des « voies possibles ». Il a souligné que des discussions ne pouvaient pas avoir lieu « tant que notre peuple est sous les bombes », tout en rappelant que l’Iran accepterait la création d’un consortium régional d’enrichissement nucléaire à condition qu’il soit implanté sur son sol.
- Cette réponse intervient alors que Trump exige publiquement une « capitulation inconditionnelle » de l’Iran et laisse entendre que le guide suprême Khamenei pourrait être une cible israélienne.
- Après avoir envisagé en avril une solution tolérant un enrichissement limité en Iran, les États-Unis exigent désormais la fermeture des installations et leur remplacement par un consortium régional — une proposition vue par Téhéran comme contraire à ses droits au titre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Cette situation d’incertitude contribue à recentrer les pouvoirs américains autour de la Maison-Blanche et de la figure du président : en captant l’attention mondiale, Donald Trump renforce son rôle inédit, quasi-monarchique, bien au-delà des institutions classiques, suivant la stratégie explicitée par Curtis Yarvin dans nos pages.
Sources
- Trump Privately Approved Attack Plans for Iran but Has Withheld Final Order, Wall Street Journal, 18 juin 2025.
- Exclusive : Iran delivers response to new US proposal, Amwaj, 18 juin 2025.