Karol Nawrocki est le candidat du parti Droit et justice (PiS) pour l’élection présidentielle polonaise. Alors qu’il était souvent donné perdant au second tour, face au candidat de la libérale Coalition civique, Rafał Trzaskowski, il a obtenu 30 % des suffrages au premier tour et pourrait l’emporter demain.

Historien à la tête de l’Institut de la mémoire nationale, sans passé politique et sans prise de parole publique en dehors des milieux académiques ou commémoratifs, Nawrocki a rapidement dû se confronter à l’exercice de la rhétorique politique. De novice en politique, il a affirmé un positionnement national-conservateur, parfois plus radical même que celui du parti qui l’a adoubé, le PiS, le rapprochant davantage des leaders populistes d’Europe et d’outre-Atlantique. Il a aussi dû répondre aux multiples scandales qui ont rythmé sa campagne. Retour en 10 phrases chocs sur celui qui pourrait prochainement présider la République polonaise.

1 — « Je ne pense rien » : les errements initiaux d’un novice en politique

Au début de sa campagne, Nawrocki, qui n’avait aucune expérience politique ou médiatique en dehors d’un mandat municipal, parlait peu, évitait les questions et les  journalistes.

Il avait été choisi par le PiS précisément parce qu’il n’avait pas de passif politique, à une période où de nombreux anciens élus du parti national-conservateur sont mis en examen ou condamnés depuis leur chute du pouvoir en 2023. À ce sujet, le député Marcin Romanowski, précédent secrétaire d’État à la Justice du PiS, a fait l’objet en 2024 d’une enquête pour détournement de fonds et a perdu son immunité parlementaire. Il a alors décidé de fuir en Hongrie, où il a obtenu l’asile politique.

Interrogé à ce sujet à l’une de ses premières apparitions médiatiques, Nawrocki avait déclaré qu’il « ne pensait rien » de particulier, qu’il s’agissait d’une affaire spécifique à un parlementaire et qu’un président putatif était au-dessus de la mêlée.

C’était pour Nawrocki un moyen d’éviter de critiquer frontalement un membre du PiS, mais cela a surtout été interprété comme une grande preuve d’incompétence. L’expression « je ne pense rien » a donné lieu au plus grand nombre de memes de la campagne, et a été reprise notamment lorsque Nawrocki a cherché à séduire l’électorat du candidat d’extrême-droite Sławomir Mentzen et a accepté sans mot dire les 8 points qu’il lui soumettait pour approbation.

L’expression « je ne pense rien » a donné lieu au plus grand nombre de memes de la campagne.

Olivier Lenoir

2 — « Dans différentes configurations, j’ai toujours mené des combats sportifs et nobles » : la noblesse du hooligan

Au-delà de son absence d’expérience politique, Nawrocki a également été choisi par le PiS pour son profil de Polonais ordinaire, tranchant avec l’image du concurrent Rafał Trzaskowski, symbole de l’élite varsovienne. Nawrocki déclarait en début de campagne : « Je connais les Polonais et je comprends leurs besoins. Je suis l’un d’entre vous. J’ai passé toute ma vie avec vous, à vos côtés. »

Pour autant, très rapidement, ce Polonais ordinaire s’est révélé être un grand partisan de la boxe et avoir entretenu une forte proximité avec des milieux hooligans, parfois néo-nazis. Le sujet était connu mais avait été délibérément passé sous silence par le PiS. Au début des révélations, Nawrocki les a niées en bloc, déclarant qu’il s’agissait de relations du passé. À l’approche du scrutin, sa participation à une bagarre organisée de 70 supporters d’une équipe de football contre 70 d’une autre équipe a été révélée. Un tel comportement constitue en droit polonais un délit passible de huit ans d’emprisonnement.

Nawrocki n’a pas nié sa participation à la rixe. Lors d’une interview auprès du candidat d’extrême-droite Mentzen, il a même déclaré que ces bagarres étaient des « combats sportifs et nobles » 1, qu’il avait participé à plusieurs d’entre elles et n’y voyait pas de problème. Il a même ajouté que ces combats « lui avaient donné en quelque sorte la préparation et le caractère pour être candidat à la présidence aujourd’hui ». Le politologue Ben Stanley 2 considère que le PiS n’est plus désormais un parti conservateur, mais un parti populiste-nativiste qui se moque de la morale publique et des bonnes mœurs.

3 — « Aujourd’hui, en Pologne, c’est la prostitution politique le problème — ceux qui veulent vendre la Pologne à l’argent étranger. Pour son lot de mensonges et de haine, je poursuivrai Onet au civil pour la protection des droits personnels, et je déposerai également une plainte pénale privée » : le grand complot des médias

Le dernier scandale en date a éclaté dans les quelques jours avant le second tour : selon le journal en ligne Onet, Nawrocki aurait travaillé en tant qu’agent de sécurité au grand hôtel de Sopot, station balnéaire de la mer Baltique, et aurait participé à la couverture d’un réseau de prostituées à destination des clients de l’hôtel. L’affaire a pris des allures louches, issues de révélations signées et documentées mais dont les émissaires sont restés anonymes.

Nawrocki nie les faits et a donc annoncé porter plainte contre le média en ligne, Onet. Il en a profité dans un tweet 3 pour évoquer une « prostitution politique » vis-à-vis d’agents étrangers — Onet étant détenu par le groupe de presse allemand Axel Springer. Il reprend ici une marotte de la droite nationaliste, qui s’oppose à la parole de médias à capitaux étrangers en Pologne. C’est par exemple le cas de la chaîne de télévision TVN, propriété du groupe américain Discovery et proche des milieux libéraux. Dans le contexte bouillonnant de la réforme des médias polonais, sa réaction aux révélations d’Onet n’est pas anodine et donne à voir la figure d’un président possible qui continuera dans l’idée de nationaliser les capitaux médiatiques.

Au-delà de son absence d’expérience politique, Nawrocki a également été choisi par le PiS pour son profil de Polonais ordinaire, tranchant avec l’image du concurrent Rafał Trzaskowski, symbole de l’élite varsovienne.

Olivier Lenoir

4 — « J’ai passé plusieurs années à étudier le crime organisé […] Tadeusz Batyr m’a donc contacté pour obtenir des conseils » : comment n’être jamais mieux servi que par soi-même ou l’imposture Batyr

En 2018, un certain Tadeusz Batyr, qui venait de publier une biographie d’un gangster de Gdańsk, passait à la télévision publique locale TVP Gdańsk — alors tenue par le PiS au pouvoir. Il faisait l’éloge de Karol Nawrocki, alors directeur du musée de la Seconde Guerre mondiale. En réponse, celui-ci publiait sur son compte Facebook : « J’ai passé plusieurs années à étudier la criminalité organisée […] Tadeusz Batyr m’a donc contacté pour obtenir des conseils. » 4 Mais en mars 2025, surprise : le fameux Batyr était en fait Nawrocki lui-même, déguisé avec une casquette et des lunettes. 

Alors que les deux précédents scandales inquiètent une bonne partie de l’opinion polonaise en matière de sécurité publique et de respectabilité de la figure du président, l’affaire Batyr est proprement grotesque et elle a déclenché l’hilarité générale de ses opposants sur les réseaux.

À cette énième controverse dans la campagne de Nawrocki, on pourrait ajouter d’autres scandales, comme le fait qu’il aurait acquis un appartement à un prix dérisoire auprès d’un vieil homme dans le besoin, qu’il est accusé de népotisme lors de sa présidence du musée de la Seconde Guerre mondiale, et enfin que l’agence de sécurité intérieure polonaise a donné un avis négatif à sa nomination à la tête de l’Institut de la mémoire nationale — ce à quoi s’est opposé le président Duda.

5 — « Nous devons en être conscients en faisant un choix le 1er juin, car nous voulons que la Pologne soit sûre, que la Pologne ne soit pas sous la pression d’une idéologie étrangère, l’ordre vert. C’est une tâche qui nous incombe en tant que conservateurs polonais, mais aussi pour tous les conservateurs européens » : théorie et pratique de l’Europe des nations

Prononcée à l’occasion de la première CPAC en Pologne 5, cette phrase de Nawrocki résume en quelques mots son positionnement européen : il condamne tout transfert de souveraineté vers Bruxelles.

Il a aussi déclaré s’opposer à tout « para-État d’Europe » 6. Nawrocki n’est toutefois pas eurosceptique : inconnu en politique il y a quelques mois, il s’est construit un réseau de « conservateurs européens », rencontrant à plusieurs reprises Giorgia Meloni et George Simion, membres des Conservateurs et réformistes européens dont le PiS fait partie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a également exprimé son soutien à Nawrocki.

Son opposition au Pacte vert — pourtant adopté au moment où le Premier ministre du PiS Mateusz Morawiecki était au pouvoir, et pour lequel il avait obtenu quelques dérogations favorables à la Pologne — est manifeste. Nawrocki n’a pas hésité à indiquer publiquement que Morawiecki « avait tort ». Au moment où le gouvernement Tusk est en train de développer un important parc éolien terrestre et maritime, il a déclaré : « Les dirigeants ignorent une fois de plus les protestations des Polonais et choisissent les intérêts des sociétés allemandes d’éoliennes. »

6 — « Trump a dit que j’allais gagner » : le passage par l’Empire

Lorsqu’il a été adoubé par le PiS fin 2024, Nawrocki n’avait pas de stature internationale ni d’attaches dans l’administration Trump, au contraire du président Duda.

Le 1er mai dernier, il s’est affiché avec le président américain depuis le bureau ovale, dans une photo tout sourire avec un pouce levé vers le ciel. À son retour en Pologne, Nawrocki a souligné l’importance de la relation polono-américaine, en matière de défense mais aussi d’industrie et de commerce, et ajoutant que Trump lui aurait dit qu’il allait gagner 7.

Inconnu en politique il y a quelques mois, il s’est construit un réseau de « conservateurs européens », rencontrant à plusieurs reprises Giorgia Meloni et George Simion.

Olivier Lenoir

Nawrocki promeut le slogan « La Pologne d’abord » qui résonne directement avec le mantra trumpien America First. Lors de la CPAC polonaise, la secrétaire à la sécurité intérieure des États-Unis Kristi Noem a déclaré, « avec l’accord » du président américain, qu’il « [fallait] qu’il [Nawrocki] soit le prochain président de la Pologne », soulignant qu’il en allait de la poursuite de l’alliance polono-américaine en matière de défense et notamment de la présence d’armes et de soldats américains sur le sol polonais.

Lors d’un rassemblement de campagne conjoint avec George Simion à la mi-mai — avant que celui-ci ne perde la présidentielle roumaine — le leader roumain avait clamé que Trump était « un symbole de liberté qui va se répandre dans tout le monde libre » 8. La foule a ensuite entonné « Nawrocki ! Trump ! ».

Dans Kultura liberalna, Jakub Bodziony qualifie Nawrocki de « Trump polonais », même si ce dernier « n’a pas la personnalité de Trump ni des décennies d’expérience dans les médias » 9.

7 — « La Pologne devrait tenter d’obtenir des réparations de la part de l’Allemagne, et toute demande découlant de la guerre allemande devrait être adressée à Berlin, et non à Varsovie » : une diplomatie de la mémoire complaisante avec l’antisémitisme

Nawrocki est coutumier des diatribes de la droite nationaliste polonaise contre l’Allemagne. Ancien directeur du musée de la Seconde Guerre mondiale, puis de l’Institut de la mémoire nationale, son travail historique sert le récit nationaliste. La demande sur les réparations allemandes est une constante du PiS, qui avait formulé une demande officielle de 1 300 milliards d’euros en 2022.

En février 2024, le gouvernement Tusk a officiellement mis un terme aux revendications polonaises de réparation, sans minimiser le rôle de l’Allemagne — 6 millions de Polonais ont péri pendant la guerre, dont 3 millions de juifs — au profit de nouveaux monuments et d’investissements conjoints dans la défense. Au-delà des réparations, le positionnement de Nawrocki décrit le sentiment général du PiS vis-à-vis de l’Allemagne, marqué par une franche hostilité. Jarosław Kaczyński, président du PiS, qualifie régulièrement Donald Tusk de « pantin de Berlin ».

Il faut également lire dans ces propos de Nawrocki une remise en cause de l’historiographie contemporaine et notamment de la nouvelle école polonaise de la Shoah, portée par des figures comme Jan Gross, Barbara Engelkind et Jan Grabowski, qui ont souligné le rôle d’une partie de la population polonaise pendant la Shoah, quitte à faire éclater le discours nationaliste. En renvoyant à Berlin toute discussion sur la guerre, Nawrocki se dédouane de ces avancées historiographiques majeures. Depuis 2018, une loi votée par le PiS fait peser une forte pression sur ces chercheurs et a fait de la remise en cause du rôle des Polonais en 1939-1945 un motif de poursuites judiciaires — dont l’Institut de la mémoire nationale, dirigé par Nawrocki, est le fer de lance. Les propos de Nawrocki ici cités s’inscrivent d’ailleurs en réponse à des questions écrites de Grzegorz Braun, président de la Confédération de la couronne polonaise, monarchiste et antisémite notoire, qui a obtenu 6 % des suffrages au premier tour à la surprise générale.

En renvoyant à Berlin toute discussion sur la guerre, Nawrocki se dédouane de ces avancées historiographiques sur le rôle de certains Polonais dans la Shoah.

Olivier Lenoir

Braun, alors député de la Diète, s’est notamment illustré en éteignant avec un extincteur de fumée un chandelier de Hanouka fin 2023. Devenu député au Parlement européen en 2024, il y a perdu son immunité parlementaire à la demande de la Pologne, où il est poursuivi notamment pour cette affaire. La tradition des bougies de Hanouka existe à la Diète polonaise, mais également au palais présidentiel ; elle a été initiée par le frère jumeau du leader du PiS Jarosław Kaczyński, Lech Kaczyński, alors président, et reprise par l’actuel président issu du PiS Andrzej Duda. S’opposant à cette tradition de son parti, Nawrocki a déclaré que s’il était élu président, il y mettrait un terme, au nom d’un catholicisme d’exclusion qui fait le jeu de l’antisémitisme : « Je prends au sérieux mon attachement aux valeurs chrétiennes et je célèbre donc les fêtes qui me sont chères en tant que personne » 10 — ce qui n’inclut donc pas les fêtes juives.

8 — « Notre soutien et notre intérêt stratégique ne nous permettent pas de laisser l’État ukrainien nous traiter comme il l’a fait récemment… [cela a été] indécent et nous devons le dire clairement » : casser le consensus bipartisan sur l’Ukraine

C’est peut-être sur l’Ukraine que Nawrocki réalise le plus grand écart par rapport à la ligne traditionnelle de son parti.

Le soutien à Kiev fait l’objet d’un consensus bipartisan depuis bien avant la guerre : lorsque celle-ci a éclaté en 2022, le PiS était au pouvoir et a soutenu militairement, financièrement et humanitairement les Ukrainiens. Arrivée au pouvoir fin 2023, la coalition gouvernementale autour de Tusk a poursuivi cette politique. Si ce soutien ne s’est pas passé sans heurts — dans un contexte notamment de forte opposition des agriculteurs polonais qui critiquent une concurrence sur les prix des importations depuis l’Ukraine — et si une certaine lassitude a pu naître dans la société polonaise au bout de plus de trois ans de conflit, aucun des deux grands partis polonais ne remet en cause le cadre politique de la coopération polono-ukrainienne.

Ce n’est pas le cas de Nawrocki, qui a constamment montré ses réticences vis-à-vis de Kiev et du président Zelensky.

Historien du récit national, Nawrocki est bien sûr très anti-russe, qualifiant le régime du Kremlin « d’État barbare », et ne propose pas d’arrêter le soutien polonais à l’Ukraine. Mais il est particulièrement sensible à la question des massacres de Volhynie 11 et considère que tant que ces différends mémoriels ne sont pas résolus, il n’est pas possible de soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et à l’Union européenne. Cette déclaration a fait scandale au sein du PiS qui soutient cette adhésion de longue date même si, depuis, certains semblent l’avoir timidement ralliée.

Lors d’un débat avant le premier tour, Nawrocki a quitté son pupitre pour déposer un drapeau LGBT+ devant Trzaskowski, avant de dresser un drapeau polonais devant le sien.

Olivier Lenoir

Au-delà de sa conviction personnelle, dans ces propos prononcés le 3 mars 2025 lorsqu’il présentait son programme 12, Nawrocki s’adresse à l’alt-right trumpiste. En parlant du « traitement » que Zelensky a réservé à la Pologne et de son manque de reconnaissance, il s’alignait avec l’humiliation du président ukrainien induite par J. D. Vance et Donald Trump dans le bureau ovale le 28 février, quelques jours plus tôt. Alors qu’il cherchait à séduire les électeurs du candidat d’extrême-droite Mentzen dans l’entre-deux-tours, Nawrocki a tenu le même discours.

9 — « Il y a un sexe masculin et un sexe féminin. Et si quelqu’un le défie, il ne comprend pas le présent, le passé ou le futur […] Le mariage est une union entre un homme et une femme » : la phobie des LGBT

La position de Nawrocki 13 sur les LGBT et le mariage homosexuel est assez standard au sein du PiS : il est défavorable aux unions entre personnes de même sexe ainsi qu’à la reconnaissance des droits des transexuels.

Si ce thème est moins incandescent qu’il n’a pu l’être en 2020, le sujet reste un argument de campagne — l’équipe de Nawrocki n’hésitant pas à associer son opposant Trzaskowski au drapeau arc-en-ciel. Lors d’un débat avant le premier tour, Nawrocki a même quitté son pupitre pour déposer un drapeau LGBT+ devant Trzaskowski, avant de dresser un drapeau polonais devant le sien 14.

Le sujet n’est pas non plus neutre pour le travail parlementaire : le projet de loi sur l’union civile entre personnes de même sexe est en cours de discussion au Parlement polonais et, en cas d’accord, Nawrocki a déjà indiqué qu’il y opposerait son véto présidentiel.

10 — « Je suis catholique […] donc je suis pour la vie, du début à la mort naturelle » : sur l’avortement, une ligne plus conservatrice encore que celle du PiS

Nawrocki a prononcé ces propos au début de sa campagne, en décembre 2024, lors d’un rassemblement à Bielsko-Biała 15, et les a souvent répétés depuis.

Si on peut y voir une opposition claire à l’euthanasie — un sujet peu présent dans le débat public polonais actuellement — la phrase révèle surtout la position du candidat sur l’avortement, de façon encore plus conservatrice que le PiS lui-même.

En 2020, le parti Droit et justice au pouvoir a restreint le droit à l’avortement en Pologne : alors qu’il était possible dans trois cas — malformation du fœtus, santé de la mère en danger et grossesse résultant d’un acte illégal comme un inceste — le gouvernement avait supprimé le critère de malformation du fœtus, qui représentait 95 % des motifs d’avortement, et rendu de facto l’avortement légal quasi inexistant en Pologne. La loi avait déclenché des manifestations massives. Depuis, les dirigeants du PiS ont fait leur mea culpa : tant Kaczyński que Morawiecki 16 ont pu affirmer qu’ils étaient allés trop loin sur le sujet, qu’ils s’étaient mis à dos la société polonaise et qu’ils soutenaient désormais le retour à la loi précédente. Nawrocki se situe ainsi en porte-à-faux vis-à-vis du leadership de son parti en se montrant plus radical sur la question — comme il l’a déjà fait sur le Pacte vert ou l’Ukraine.

Sources
  1. Nawrocki o ustawkach, boksie i walkach wręcz, TVN 24.
  2. Post de Ben Stanley sur Bluesky.
  3. X.
  4. Polish presidential candidate ridiculed for donning disguise to promote book, BBC.
  5. Karol Nawrocki : Będę dążył do wypowiedzenia paktu migracyjnego.
  6. Nawrocki u Mentzena. Kandydat popierany przez PiS : Kaczyński się mylił, RMF 24.
  7. Nawrocki pojechał po poparcie do Trumpa. „Powiedział, że wygram”.
  8. X.
  9. BODZIONY : Nawrocki może być polskim Trumpem. A Trzaskowski popełnia błędy Harris, Kultura Liberalna.
  10. Polish opposition presidential candidate would end tradition of lighting Hanukkah candles, Notes from Poland.
  11. Il s’agit de l’assassinat de près de 100 000 Polonais par l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA), de 1942 à 1944, que la Pologne qualifie de génocide. Depuis la guerre en 2022, la reconnaissance de ces massacres par l’Ukraine a progressé ; à la mi-janvier 2025, Zelensky a officiellement annoncé qu’il commencerait l’exhumation des victimes à partir du printemps, répondant à une attente de familles polonaises qui dure depuis maintenant 80 ans.
  12. Karol Nawrocki krytykuje Wołodymyra Zełenskiego. « Zachowuje się nieprzyzwoicie ».
  13. Zapytali Nawrockiego, ile jest płci. Odpowiedział.
  14. Nawrocki pogrywa z Trzaskowskim. Flaga w roli głównej podczas debaty, YouTube.
  15. Karol Nawrocki o aborcji. Jest « za życiem », ale « przeciw ideologicznej wojnie », TVN 24.
  16. Mateusz Morawiecki : popieram pomysł Trzeciej Drogi powrotu do kompromisu aborcyjnego, Polska Agencja Prasowa SA.