Depuis juin 2024, la BCE a procédé à 2 baisses de taux de 25 points de base (en juin puis en septembre). La plupart des analystes s’attendaient à une nouvelle baisse aujourd’hui, jeudi 17 octobre, notamment après que la Réserve fédérale américaine a enclenché en force le 18 septembre le cycle d’assouplissement de sa politique monétaire. 

Joachim Nagel, président de la Banque fédérale d’Allemagne et l’un des membres les plus « faucon » du Conseil des gouverneurs, avait déclaré la semaine dernière être ouvert à une nouvelle baisse. 

  • La décision de la BCE s’appuie sur l’évolution de l’inflation annuelle en zone euro : 1,7 %  en septembre contre 2,2 % en août. Dans sa communication, la BCE souligne que « l’inflation devrait augmenter au cours des prochains mois, avant de revenir à l’objectif dans le courant de l’année prochaine ».
  • Le ralentissement de l’économie européenne, et tout particulièrement de l’Allemagne, pourrait indiquer que la BCE sera en mesure de poursuivre l’assouplissement de sa politique au même rythme.
  • Le 9 octobre, le ministre de l’économie Robert Habeck a confirmé que le PIB allemand devrait se contracter pour la deuxième année consécutive.
  • Lors de sa réunion de septembre, la BCE avait revu à la baisse ses prévisions de croissance de 0,1 point de pourcentage par rapport à juin pour les années 2024, 2025 et 2026.

Dans un entretien publié mardi 15 octobre, l’ancien vice-président de la Banque centrale européenne, Vítor Constâncio, considère qu’une nouvelle baisse des taux pourrait avoir lieu en décembre : « La politique monétaire répond à des objectifs à moyen terme et met du temps à produire ses effets. Je pense que l’inflation est en baisse et qu’elle se stabilisera autour de 2 % ».