• Le 15 août, le ministère chinois du Commerce et l’administration générale des Douanes ont publié conjointement une déclaration concernant la mise en place de contrôles à l’exportation sur l’antimoine et les matériaux super-durs « afin de protéger la sécurité et les intérêts nationaux et de remplir les obligations internationales telles que la non-prolifération ». 
  • L’antimoine est un métal rare utilisé surtout dans l’industrie d’armement, mais aussi dans la fabrication de batteries, de semi-conducteurs et de panneaux solaires. La Chine, qui détient environ 32 % des réserves mondiales d’antimoine, en est le premier producteur. Elle représente 48 % de la production mondiale et 63 % des importations américaines d’antimoine. 
  • Pékin a également fourni la majorité des importations d’antimoine de l’Union européenne (en moyenne 52 % sur la période 2016-2020). 

Ces dernières années, la Chine a considérablement renforcé les contrôles à l’exportation sur les minéraux critiques pour lesquels elle domine les chaînes de production et d’approvisionnement

  • Le 3 juillet 2023, le ministère chinois du Commerce a annoncé des mesures pour contrôler ses exportations de gallium et de germanium, deux métaux importants dans la fabrication de semi-conducteurs. En 2022, selon le National Bureau of Statistics, les premiers importateurs de gallium produit en Chine étaient le Japon, l’Allemagne et les Pays-Bas ; pour le germanium, il s’agissait du Japon, de la France, de l’Allemagne et des États-Unis. 

Pékin utilise de plus en plus la production et les exportations de minéraux critiques comme moyen de pression dans la guerre commerciale qui l’oppose aux États-Unis. La mise en place de ces nouvelles restrictions intervient en réponse aux restrictions annoncées par Washington, notamment sur les semi-conducteurs et les ordinateurs quantiques1.  

Sources
  1. Department of Commerce, Docket No. 240813-0217.