L’annonce de la réélection de Maduro par le Conseil national électoral, lundi 29 juillet, a suscité une vive réaction internationale en raison de sérieux doutes quant à la véracité des résultats annoncés. Le professeur de sciences politiques à l’université de Salamanque Manuel Alcántara inscrivait dans ces pages l’élection « dans un processus de consolidation autoritaire en cours depuis plusieurs années ».

Un mois après le scrutin, la moitié des États membres de l’Union ont appelé le régime vénézuélien à rendre public l’accès aux procès-verbaux des bureaux de vote.

  • Aucun pays européen n’a explicitement accusé Nicolás Maduro d’avoir falsifié les résultats. 
  • En Amérique latine, six pays (Salvador, Costa Rica, Panama, Pérou, Argentine et Uruguay) avaient condamné le trucage du scrutin dès le lendemain de la publication des résultats.

Le résultat de l’élection présidentielle vénézuélienne a principalement suscité l’intérêt des pays d’Europe occidentale. La plupart des ministères des Affaires étrangères des pays d’Europe centrale et de l’Est n’ont pas publié de communiqué faisant état de leur position. Au total, 14 États membres ont appelé Caracas à plus de transparence, tandis que 13 n’ont pas publiquement réagi.

  • La publication d’un communiqué conjoint par les 27 pointant du doigt les « failles et irrégularités » du scrutin a été bloquée par la Hongrie1. Toutefois, le ministère hongrois des Affaires étrangères se défend d’avoir opposé son veto à une quelconque déclaration relative aux résultats de l’élection vénézuélienne2.

Face à l’apparente impossibilité de produire un communiqué commun, le haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, avait publié deux déclarations les 29 et 30 juillet appelant les autorités vénézuéliennes à « garantir la transparence et l’intégrité du processus électoral »3. Cette formule a été reprise par la plupart des États membres figurant en bleu sur la carte ci-dessus.