Trois ans après les dernières restrictions Covid, le tourisme européen semble être revenu à ses niveaux pré-pandémiques : les arrivées de touristes à l’échelle mondiale ont atteint 97 % des niveaux de 2019 au premier trimestre 2024. Cette année, les touristes étrangers devraient dépenser 800 milliards d’euros en Europe, soit une augmentation de 37 % par rapport aux recettes pré-pandémiques et de 14,3 % par rapport à 20231.

  • L’Europe centrale et de l’est ont été les régions les plus touchées par la pandémie avec des arrivées l’an dernier en baisse de 27 % par rapport à 2019.
  • À la sortie de la pandémie, les Européens étaient également moins nombreux à partir en vacances. En 2022, 61,54 % de la population européenne était partie en vacances, contre 65,18 % en 20192.

Tandis que les voyageurs européens voyagent majoritairement au sein de leur propre pays (75 % en 2022), c’est principalement les touristes internationaux qui alimentent l’industrie européenne du tourisme — et notamment ceux en provenance des États-Unis.

  • Les conséquences de la crise économique de 2008 ont renforcé la compétitivité des pays d’Europe du Sud. Dans l’incapacité de stimuler la demande par des dépenses publiques ou de dynamiser les exportations en dévaluant leur monnaie, ces pays ont baissé les salaires. 
  • En parallèle, la crise laisse des centaines de milliers de travailleurs disponibles. Ces destinations deviennent alors bien moins chères que d’autres destinations balnéaires comme les Caraïbes. 
  • Les évènements sportifs, comme les Jeux olympiques de Paris ou l’UEFA Euro 2024 en Allemagne, participent à l’attractivité européenne cette année. Les pays de l’Union ont aussi plus investi dans les infrastructures3

En 2023, la part du tourisme dans le PIB des États membres a varié de 25,8 % pour la Croatie, 19,6 % pour le Portugal et 19,2 % pour la Grèce à 8,8 % pour la France.