L’armée iranienne avait été pleinement mobilisée pour essayer de retrouver l’hélicoptère. Plusieurs pays, dont la Turquie, ont participé aux missions de sauvetage.
- L’Union, à travers le compte X du Commissaire à l’Aide humanitaire et à la Réaction aux crises, Janez Lenarčičavait, avait également déclaré avoir activé son « service de cartographie de réaction rapide » pour aider les autorités iraniennes.
- Plusieurs pays ont réagi hier à l’annonce du crash, dont l’Inde et le Pakistan.
- À l’annonce de son décès, les principaux alliés de l’Iran ont exprimé leur condoléances : Sergueï Lavrov a déclaré que Raïssi et Hossein Amir-Abdollahian « étaient de véritables amis fiables » de la Russie. Le gouvernement biélorusse a déploré sur X la perte « des vrais amis » et Nicolas Maduro s’est dit profondément attristé par la nouvelle ; pour lui, Raïssi était « un excellent être humain, défenseur de la souveraineté de son peuple et ami inconditionnel » du Venezuela.
- Le guide suprême de l’Iran a annoncé ce matin cinq jours de deuil national pour les victimes de l’accident.
Ebrahim Raïssi, 63 ans, était président de la République islamique d’Iran depuis 2021. Il a précédemment été chef du système judiciaire entre 2019 et 2021, et président de la Fondation religieuse Astan-e Qods Razavi, à qui incombe la gestion du 8e des Douze Imams du chiisme duodécimain dans la ville de Machhad, au nord-est de l’Iran. Cette Fondation est, en raison de l’importance des fonds qu’elle gère, un acteur majeur de la vie religieuse, politique et économique de l’Iran.
- Tenant d’une ligne ultra conservatrice, Ebrahim Raïssi était très peu populaire en Iran, notamment en raison de sa responsabilité directe dans les exécutions de masse d’opposants politiques à la fin de la guerre Iran-Irak, en 1988. Mais il était perçu comme un potentiel candidat pour remplacer le Guide Suprême de la Révolution islamique en cas de décès d’Ali Khamenei.
Le vice-président Mohammad Mokhbar assumera la fonction de président par intérim. Ali Bagheri Kani, chargé des négociations sur le nucléaire iranien et ancien secrétaire adjoint du Conseil suprême de sécurité nationale, a été nommé ministre des affaires étrangères par intérim.
- Une nouvelle élection présidentielle devra être organisée dans les cinquante jours. Elle sera probablement marquée par la disqualification de tout candidat modéré et par une très faible participation.
- En effet, en 2021 le taux de participation avait été de 48 %, contre 71 % lors de l’élection présidentielle de 2017 et 73 % en 2013, un désaveu profond et structurel de l’évolution politique de l’Iran.
- Le pays avait été secoué en 2022 par un ample mouvement de révolte, à la suite de l’assasinat par la police des mœurs de Mahsa Amini.
Son décès intervient à un moment particulièrement délicat pour le Moyen-Orient. Le conflit à Gaza a intensifié la guerre de l’ombre entre Téhéran et Tel-Aviv. En avril, pour la première fois dans l’histoire, la République islamique a attaqué Israël depuis son territoire. Une crise interne au régime iranien pourrait ouvrir une période d’incertitude pour la politique étrangère de Téhéran.