Les femmes sont toujours sous-représentées dans les institutions politiques des États-membres de l’Union européenne.

  • L’index développé par l’European Institute for Gender Equality — qui attribue un score en fonction de la part des femmes élues au parlement et dans les assemblées régionales ainsi qu’au gouvernement — donne à l’Union une note de 61,4 sur 100 en moyenne.
  • Entre 2013 et 2023, cet index a augmenté de 13,9 points, soit l’une des plus fortes progressions par rapport aux autres domaines pour lesquels l’inégalité de genre est mesurée (économie, santé, violence, travail…).
  • Les écarts entre hommes et femmes restent néanmoins importants. L’EIGE a recensé 34 % seulement de ministres femmes dans l’Union en 2023, 33 % de députés et 30 % de membres d’assemblées régionales et locales.

Selon l’Union interparlementaire, la part de femmes élues dans les chambres basses des parlements nationaux (ou unique chambre dans le cas d’un parlement monocaméral) était la plus élevée dans les pays nordiques : Suède (46,7 %), Finlande (46 %) et Danemark (45,3 %). Elle était la plus basse dans le sud et l’est du continent : 14,3 % à Chypre, 14,6 % en Hongrie et 19,2 % en Roumanie.

  • Au cours de la dernière décennie, c’est à Malte que l’évolution de la proportion des femmes élues au parlement a été la plus importante : leur part a augmenté de 13,5 points entre 2013 et 2023, passant de 14,3 % à 27,8 %.
  • Bien qu’elle disposait déjà d’une représentation des femmes dans la moyenne européenne (26,2 % en 2013), la France est désormais le 8ème pays européen qui compte le plus de députés femmes : 38 % en 2023.
  • L’Allemagne est le seul pays où la représentation des femmes au Bundestag a diminué au cours des dix dernières années, passant de 36,5 % en 2013 à 35,3 % l’an dernier.

En 2024, seulement 5 pays de l’Union européenne n’ont jamais eu de femme à la tête de leur gouvernement ou de leur État : Chypre, la République tchèque, le Luxembourg, les Pays-Bas et l’Espagne. C’est dans l’est du continent que l’on retrouve les pays ayant eu ou ayant actuellement une femme à la tête de l’État — à l’exception de l’Irlande.

  • À l’échelle communautaire, la Banque centrale européenne, la Commission, le Parlement européen et la Banque européenne d’investissement depuis la nomination de Nadia Calviño en décembre sont présidés par des femmes.
  • Au 8 mars 2024, 7 États membres ont à leur tête une femme cheffe d’État ou de gouvernement. Parmi eux, deux pays méditerranéens — l’Italie (Giorgia Meloni) et la Grèce (Natasa Pirc Musar) — deux pays baltes — l’Estonie (Kaja Kallas) et la Lituanie (Ingrida Šimonytė) — ainsi que la Slovénie (Natasa Pirc Musar), la Slovaquie (Zuzana Čaputová) et le Danemark (Mette Frederiksen).

Aujourd’hui, les électeurs irlandais sont appelés aux urnes pour voter sur deux référendums constitutionnels dont l’un porte sur le retrait de la mention de la « vie au foyer » des femmes comme un élément essentiel de la société1. Le « oui » devrait largement l’emporter.

Sources
  1. Constitution irlandaises, Article 41-2 : « 1- […] l’État reconnaît que, par sa vie au foyer, la femme apporte à l’État un soutien sans lequel le bien commun ne peut être atteint. 2- L’État, par conséquent, s’efforce de veiller à ce que les mères ne soient pas obligées par les nécessités économiques à travailler en négligeant les devoirs de leurs foyers ».