Dimanche 25 février, les habitants de Sardaigne se rendaient aux urnes afin d’élire pour une durée de cinq ans les 59 membres du conseil régional ainsi que le président de la région. Lors du précédent scrutin de 2019, c’est le candidat de la coalition de droite Christian Solinas qui était sorti vainqueur avec une avance confortable de 15 points sur son opposant de centre-gauche.

  • Tandis que la majorité des sondages annonçaient une victoire de la droite, c’est finalement la candidate du Mouvement 5 étoiles qui a remporté le scrutin avec 45,4 % des voix1.
  • Le candidat de droite Paolo Truzzu a quant à lui obtenu 45 % des votes mais sa liste a fini devant les partis de gauche avec 48,8 % contre 42,6 % pour celle menée par Alessandra Todde.
  • En Sardaigne, contrairement à d’autres régions italiennes, les électeurs peuvent voter pour une liste et un candidat à la présidence différent sur un même bulletin s’ils le souhaitent.

La défaite du candidat du parti de Giorgia Meloni, le maire de Cagliari Paolo Truzzu, constitue un revers électoral pour la présidente du Conseil qui avait elle-même imposé le nom de ce dernier contre l’avis de Salvini, qui souhaitait reconduire le président Solinas2. Ce revers risque d’amplifier les tensions entre les membres de la coalition.

Deux autres élections régionales se tiendront en Italie en amont des élections européennes du 6 et 9 juin prochain : dans les Abruzzes le 10 mars et en Basilicate les 21 et 22 avril. En 2023, suite à son élection, la coalition menée par Giorgia Meloni avait remporté les quatre élections régionales — Latium, Lombardie, Frioul-Vénétie julienne et Molise.

  • Le parti de Matteo Salvini dispose du plus grand nombre d’eurodéputés (25) au sein du groupe ID au Parlement européen. Les sondages anticipent une augmentation de 20 à 25 % du nombre de sièges du goupe suite aux élections de juin.
Sources
  1. Au 27 février à 15h.
  2. « Paolo Truzzu, il meloniano della prima ora », Il Sole 24 Ore, 26 février 2024.