Le président Macky Sall avait annoncé le 3 février le report des élections présidentielles prévues initialement pour ce dimanche, 25 février. 

  • Il avait également assuré qu’il ne souhaitait pas se représenter à l’élection1 pour un troisième mandat — une candidature qui serait illégale selon la constitution. 
  • Après l’annonce du report, l’opposition a immédiatement dénoncé un « coup d’État constitutionnel ». 
  • La CEDEAO a également réagi et s’est alarmée de la décision de Macky Sall, qualifiée de « développement inquiétant » par le président de la Communauté. 

Le 15 février, le Conseil constitutionnel sénégalais a cependant invalidé la décision du président — également validée par l’Assemblée nationale — et Macky Sall a dû s’engager à organiser l’élection « dans les meilleurs délais ». 

Cependant, aucune date n’a encore été fixée.

  • Le 22 février, Macky Sall a déclaré qu’il quitterait ses fonctions de président de la République le 2 avril — 12 ans exactement après le début de son premier mandat. 
  • Le lendemain, 23 février, un groupe de seize candidats d’opposition a cependant signifié son refus d’engager un « dialogue » proposé par Macky Sall sur la date de tenue des élections. 
  • Le collectif a signifié qu’il souhaitait que ces dernières soient organisées avant la fin officielle du mandat du président. 

Le Sénégal a connu une vague de violentes manifestations en juin 2023 suite à la condamnation à deux ans de prison ferme d’Ousmane Sonko, l’un des principaux opposants au parti présidentiel.

  • Les manifestations ont causé la mort de 29 personnes, selon le collectif Cartografree Sénégal2
  • Avec la date du scrutin, la potentielle libération d’Ousmane Sonko — éventualité évoquée à la fois par Macky Sall et par la ministre de la justice sénégalaise3 — reste l’une des principales questions en suspens.