En 2024, 18 États sur les 31 membres de l’alliance atteindront leur objectif de 2 % du PIB pour les dépenses de défense, comme l’a annoncé hier, 14 février, le secrétaire général de l’alliance Jens Stoltenberg — contre seulement 3 en 2014 et 11 en 2023. 

  • Pour la première fois, les dépenses de défense des pays européens de l’alliance prises collectivement atteindront 2 % de leur PIB total en 20241 — contre 1,85 % en 2023.
  • Ces dépenses totales s’élèveront à 380 milliards de dollars sur l’année.
  • L’Allemagne atteindra la cible pour la première fois depuis la fin de la guerre froide2, reflétant la Zeitenwende (changement d’époque) proclamée par Scholz en matière de défense et de politique étrangère dans son discours du 27 février 2022
  • En 2023, la Pologne avait pris la première place des pays de l’OTAN avec des dépenses de défense s’élevant à 3,9 % du PIB — dépassant les États-Unis (3,49 %). 

L’annonce intervient quelques jours après que Donald Trump ait déclaré qu’il encouragerait les pays souhaitant attaquer les membres de l’alliance qui ne « payent pas assez » pour leur défense3.

Malgré cette augmentation, les pays européens contribuent encore proportionnellement moins que la moyenne des alliés.

  • Alors qu’ils représentent 44 % du PIB total de l’OTAN, leurs contributions n’atteindront que 33 % des dépenses totales de l’alliance en 2024.

Une réunion du Groupe de contact pour la défense de l’Ukraine, qui rassemble, en plus des membres de l’OTAN, le reste des pays (54 au total) soutenant l’Ukraine, s’est tenue hier, mercredi 14 février — la dix-neuvième depuis avril 2022. Le Canada a annoncé une aide supplémentaire de 60 millions de dollars pour les capacités aériennes4. Le Congrès américain n’a cependant toujours pas approuvé de nouveau paquet d’aide militaire à l’Ukraine, à l’heure où la situation sur le front demeure fortement tributaire de celle-ci.