À une époque marquée par le spectre grandissant du dépassement climatique, à un moment où les ambitions de l’Accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C semblent nous échapper, l’humanité se trouve à un carrefour crucial. Les conséquences d’un tel dépassement se profilent sinistrement à l’horizon, menaçant d’aggraver les défis déjà urgents qui se posent en matière de santé humaine, de sécurité alimentaire, de disponibilité de l’eau, de stabilité sociale et de l’équilibre fragile des écosystèmes. Les implications sont claires et universelles — aucune nation ne sera à l’abri des répercussions. Paradoxalement, ce sont les nations les moins industrialisées, celles qui ont le moins contribué à cette crise mondiale, qui sont les plus vulnérables à ses effets dévastateurs.
Cependant, face à ce scénario intimidant, l’espoir demeure intact. Les moyens de recalibrer notre trajectoire sont à notre portée, offrant non seulement une bouée de sauvetage pour éviter la catastrophe imminente, mais aussi la promesse d’immenses opportunités économiques et politiques : un monde plus sûr, plus propre et plus équitable recueille le soutien unanime des populations du monde entier. Le moment est venu pour chaque nation de relever le défi et de jouer son rôle pour guider l’humanité vers un avenir durable.
La Commission mondiale sur la réduction des risques climatiques liés au dépassement, que j’ai le privilège de présider, a entrepris un examen approfondi des nombreuses options de réponse disponibles pour réduire le spectre grandissant du dépassement climatique et en atténuer les risques associés. La Commission a été constituée en tant qu’organe indépendant réunissant douze dirigeants mondiaux dans le but de proposer des stratégies pour atténuer les risques en cas de dépassement du réchauffement climatique de 1,5°C. Nous sommes le premier groupe de haut niveau à aborder de manière holistique toutes les approches dans une stratégie globale, sans être entravés par les contraintes politiques habituelles. Nos membres, comprenant d’anciens chefs de gouvernement, des ministres, des directeurs d’organisations intergouvernementales, des responsables de groupes environnementaux et des universitaires, apportent une richesse de connaissances et d’expérience. Nous avons été renforcés par un Groupe d’Engagement de la Jeunesse, dont les six membres du monde entier apportent à la fois une expertise variée et la perspective inestimable de la génération qui subira les impacts du dépassement climatique. Notre approche est globale et sans contrainte, et nous avons le privilège d’être guidés par trois éminents scientifiques internationaux spécialisés dans le changement climatique et les systèmes terrestres, garantissant que nos recommandations soient basées sur les données scientifiques les plus récentes.
Notre rapport, publié le 14 septembre avant le débat de la 78e Assemblée générale de l’ONU, représente l’aboutissement d’importantes délibérations, qui cristallisent les recommandations de la Commission pour maîtriser le réchauffement planétaire.
Une stratégie fondamentale : la réduction des émissions
Au cœur des recommandations de la Commission se trouve une stratégie essentielle : la réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre, associée à une reconnaissance inébranlable que l’ère des énergies fossiles doit toucher à sa fin. Chaque nation doit s’engager dans un retrait progressif de sa dépendance aux combustibles fossiles, adaptant le rythme à sa propre trajectoire de développement. Parallèlement, les efforts mondiaux doivent redoubler leur engagement envers les sources d’énergie renouvelable, catalysant la transition avec une détermination sans faille à atteindre un objectif universel d’énergie verte. La responsabilité d’une action rapide incombe particulièrement aux nations industrialisées, qui sont exhortées à atteindre non seulement zéro émissions nettes, mais aussi à viser des émissions nettes négatives d’ici 2050.
Ce résultat créera un espace essentiel pour que les nations les moins industrialisées entament leurs transitions énergétiques propres et durables, tout en luttant contre la pauvreté et en répondant à leurs impératifs de développement. Pour faciliter cette transition mondiale, des mécanismes robustes de responsabilisation, de partage de technologies et d’ajustement du commerce international sont impératifs.
L’adaptation : un second pilier essentiel
Cependant, stopper les émissions, aussi vital soit-il, ne représente qu’une seule facette de la réponse multiforme qui est nécessaire. Le changement climatique laisse déjà sa marque partout dans le monde. Le rythme de la dégradation environnementale s’accélère, promettant de s’aggraver encore en l’absence d’action concertée. Par conséquent, notre seconde approche préconise l’expansion rapide de mesures d’adaptation efficaces, fondées sur une compréhension profonde des risques climatiques locaux et des priorités d’adaptation. En accord avec cela, les nations doivent collaborer pour développer des métriques solides pouvant mesurer l’efficacité de ces mesures d’adaptation, guidant la formation de partenariats d’adaptation dirigés par les pays, conçus pour harmoniser les efforts de résilience avec les objectifs de développement durable. C’est notamment parmi les nations en développement que les gouvernements et leurs alliés doivent renforcer la sécurité alimentaire en défendant des pratiques agricoles résilientes face au climat, en apportant un soutien aux agriculteurs, et en favorisant une culture de recherche continue. De plus, des stratégies pour gérer les migrations induites par le climat doivent être élaborées.
La capture du dioxyde de carbone : dompter la bête atmosphérique
Le troisième volet de notre stratégie concerne la captation du dioxyde de carbone à une échelle monumentale. Cette mission englobe un éventail de méthodes, qui présentent chacune ses avantages et ses inconvénients. Le critère clef pour catégoriser ces méthodes repose sur la question de savoir si elles stockent le carbone sous forme organique ou inorganique, chaque type ayant ses propres implications. Les politiques visant à stocker le carbone dans la végétation et les sols doivent s’efforcer de maximiser les avantages connexes tout en minimisant le risque de relargage ultérieur du carbone dans l’atmosphère. À l’inverse, les méthodes impliquant le stockage du carbone souterrainement ou dans les profondeurs océaniques présentent des risques physiques et sociétaux qui exigent des mesures d’atténuation vigilantes. Les États doivent établir des cadres de gouvernance complets pour accélérer rapidement les solutions de captation de carbone fiables et robustes, afin de garantir une mise en œuvre équitable tout en favorisant les efforts de financement coopératif mondial.
La modification du rayonnement solaire : une frontière controversée
Dans un domaine contentieux, les technologies de modification du rayonnement solaire ont suscité une attention croissante. Ces technologies visent à dévier la lumière du soleil vers l’espace, dans une tentative de refroidir la planète et d’atténuer l’augmentation des températures. Cependant, la modification du rayonnement solaire est chargée d’incertitudes, portant en elle le potentiel de conséquences imprévues et suscitant une opposition généralisée sur le plan social, politique et éthique. Les premières données scientifiques suggèrent que la modification du rayonnement solaire pourrait réduire certains risques climatiques, mais elle s’accompagne également de nouveaux risques substantiels.
Le monde se trouve à un carrefour, disposant de connaissances limitées pour prendre des décisions éclairées concernant la modification du rayonnement solaire. La Commission aborde ce sujet avec la plus grande prudence, s’opposant à toute mise en œuvre ou supposition à ce stade. Elle plaide plutôt pour une approche mesurée, renforcée par des recherches supplémentaires pour déterminer l’efficacité, les risques et les avantages potentiels de la modification du rayonnement solaire, en particulier en ce qui concerne les nations en développement. Face à l’absence d’une gouvernance internationale établie, des appels urgents sont lancés pour des dialogues mondiaux inclusifs afin de traiter les dimensions politiques et les ramifications politiques. Pour l’instant, il est instamment demandé aux pays d’adopter un moratoire sur le déploiement de la modification du rayonnement solaire et les expériences extérieures à grande échelle présentant un potentiel de préjudice transfrontalier significatif. Parallèlement, les efforts de recherche devraient être élargis et les dialogues sur la gouvernance internationale poursuivis.
Financement climatique : pallier le manque de ressources
Bien que chaque volet de la stratégie soit indispensable, ils ne peuvent s’activer sans un financement climatique adéquat. À l’heure actuelle, les ressources financières disponibles sont nettement insuffisantes pour lutter efficacement contre le dépassement climatique. En particulier dans les pays à faible revenu, le lien entre le financement climatique et le celui du développement est indissociable, mettant en évidence le gouffre béant entre les fonds promis et les engagements tenus. Cet écart érode la confiance et il doit être comblé.
Les institutions publiques, y compris les entités financières internationales et les gouvernements, doivent mobiliser des ressources supplémentaires. Les banques de développement devraient être prêtes à assumer des risques plus importants dans leurs pratiques de prêt. L’allègement de la dette, conjugué à une augmentation de l’aide publique au développement, est primordial. Ces efforts devraient être complétés par la mise en place d’instruments de résilience capables de fournir rapidement de la liquidité en cas de catastrophe. Parallèlement, les flux de capitaux privés doivent être considérablement augmentés, avec un accent particulier sur le soutien à la réduction des émissions grâce à des stratégies de réduction des risques, des projets d’investissement cofinancés et d’autres mesures innovantes. Enfin, des sources de financement balbutiantes et encore sous-développées, y compris des marchés du carbone plus transparents, efficaces et performants, devraient être élargies et cultivées.
En conclusion, il est impératif de reconnaître qu’un seul aspect de cette réponse multifacette — qu’il s’agisse de la réduction des émissions, des mesures d’adaptation, de la capture du dioxyde de carbone, ou même du domaine controversé de la modification du rayonnement solaire — a le potentiel d’influencer significativement l’efficacité des autres approches. Il est donc essentiel d’identifier et de gérer méticuleusement à la fois les retombées positives et négatives dans un cadre global.
Les recommandations de la Commission constituent collectivement une composante intégrée de ce qui peut être qualifié d’« Agenda CARE » pour la réduction des risques découlant du dépassement climatique :
- Couper les émissions : accélérer la réduction des émissions et consolider les efforts de décarbonation.
- Adapter : élargir les initiatives d’adaptation et les intégrer harmonieusement aux paradigmes de développement.
- Retirer : élaborer et déployer des techniques de capture du dioxyde de carbone de haute qualité pour soutenir les objectifs d’émissions nettes nulles et au-delà.
- Explorer : adopter une approche prudente à l’égard de la modification du rayonnement solaire, imposer un moratoire sur son déploiement et élargir les dialogues sur la recherche et la gouvernance.
Nos recommandations détaillées
Réductions des émissions
Les gouvernements doivent s’engager à mener une réduction progressive de la production et de la consommation de tous les combustibles fossiles, en accélérant leurs trajectoires vers cet objectif. Les réductions devraient être adaptées aux besoins et aux niveaux de développement de chaque pays. Les réductions, y compris l’élimination progressive des subventions aux combustibles fossiles, doivent être activement poursuivies. À mesure que les éliminations progressives approchent de zéro, des exemptions pour les utilisations essentielles devraient être envisagées pour les secteurs les plus difficiles à décarboner. En fin de compte, la fin progressive des combustibles fossiles devrait être mise en œuvre à l’échelle mondiale. En parallèle, la communauté internationale devrait viser un objectif mondial d’énergie verte. De plus, les efforts pour contrôler les polluants climatiques de courte durée devraient être considérablement renforcés.
Responsabilité des nations industrialisées
Les pays développés, y compris les principaux exportateurs de pétrole, ont une responsabilité unique de mener le combat en matière de réduction des émissions. Ils devraient avoir pour but de non seulement atteindre des émissions nettes nulles, mais aussi des objectifs nets négatifs d’ici 2050 — c’est-à-dire de retirer plus de dioxyde de carbone de l’atmosphère qu’ils n’en émettent. Le succès de la transition énergétique dépend également de la réalisation de conditions facilitatrices clés :
- Les systèmes de responsabilisation doivent être renforcés.
- Des mécanismes internationaux doivent être conçus pour accélérer le déploiement de nouvelles technologies indispensables tout en garantissant un accès équitable.
- La reconnaissance mutuelle des politiques climatiques nationales devrait être promue, en prêtant une attention particulière à l’impact des mesures commerciales liées au climat sur les exportations des pays moins développés.
Des mesures d’adaptation
La Commission recommande la création d’un Indice Mondial de Vulnérabilité Climatique, basé sur des données précises couvrant l’exposition et la vulnérabilité à divers risques climatiques. Cet indice servirait de pierre angulaire aux efforts internationaux de financement et de politique, permettant la conception et la mise en œuvre de mesures d’adaptation efficaces et adaptées. Le développement de mesures standard pour évaluer les impacts des différentes options d’adaptation est essentiel, permettant aux décideurs d’identifier les stratégies optimales pour des contextes et des objectifs spécifiques. Au niveau national, des plans d’action à long terme pour l’adaptation devraient être soutenus par des engagements de financement international, en répliquant des modèles tels que le partenariat de transition énergétique juste pour renforcer la capacité d’adaptation. Les efforts pour parvenir à des « Alertes précoces pour tous » (Early Warnings for All) doivent être prioritaires, avec un accent particulier sur la prise en compte de la mobilité climatique, y compris la migration, le déplacement et la relocalisation planifiée, en accordant une attention spéciale à la migration climatique internationale, telle que celle des petits États insulaires en développement. En reconnaissant l’importance critique de l’agriculture et des systèmes agroalimentaires dans les pays pauvres, les interventions qui renforcent leur résilience revêtent une importance primordiale.
La captation du dioxyde de carbone
Les méthodes de capture du dioxyde de carbone devraient être catégorisées selon qu’elles stockent le carbone sous forme organique ou inorganique, car ces méthodes comportent des risques, des défis et des opportunités distincts. Les méthodes biologiques devraient privilégier la maximisation des avantages secondaires tout en minimisant le risque de rejet du carbone dans l’atmosphère. Les méthodes qui stockent le carbone souterrainement ou dans les eaux océaniques devraient se concentrer sur la sécurisation du stockage tout en minimisant les effets néfastes sur les écosystèmes et les communautés.
Les gouvernements doivent plaider pour l’expansion rapide de solutions de captation de grande qualité, présentant des avantages secondaires et un stockage permanent, déployées à une échelle et à un rythme capables de réduire matériellement les risques climatiques du milieu du siècle et de minimiser les dépassements. À court et moyen termes, les efforts de collaboration internationale pour financer la mise en œuvre de la captation de dioxyde de carbone à l’échelle mondiale devraient être activement poursuivis. De plus, les pays devraient adopter le principe selon lequel ceux qui causent un préjudice ont le devoir d’y remédier, formant la base pour répartir les coûts de la captation à grande échelle. Cela inclut l’imposition d’obligations de récupération du carbone, contraignant les entreprises de combustibles fossiles à éliminer et stocker de manière sécurisée une proportion croissante du carbone généré par leurs produits. Les politiques visant à promouvoir l’expansion rapide de dispositifs de captation de meilleure qualité devraient faire l’objet d’évaluations et de mises à jour périodiques.
La modification du rayonnement solaire
Dans le domaine controversé de la modification du rayonnement solaire, la Commission plaide fermement pour un moratoire sur son déploiement et sur les expériences extérieures à grande échelle, compte tenu des risques de préjudices transfrontaliers significatifs. De plus, les gouvernements devraient exiger que toutes les expériences en extérieur soient confinées aux juridictions dotées de régimes réglementaires environnementaux efficaces. La transparence devrait être le maître-mot dans la recherche en matière de modification du rayonnement solaire, avec des données, des méthodes et des conclusions rendues accessibles à un public international. La Commission est inébranlable dans sa position selon laquelle la recherche sur le SRM ne devrait pas être dirigée par des entités à but lucratif et devrait rester exempte de sources de financement ayant des intérêts directs à perpétuer les émissions de gaz à effet de serre, comme les industries des combustibles fossiles. Parallèlement, les efforts de recherche sur le SRM doivent être renforcés, avec des recherches élargies facilitées par des projets collaboratifs Nord-Sud et des initiatives scientifiques dirigées par le Sud. Le financement de la recherche devrait être caractérisé par la transparence, et la coordination internationale devrait être renforcée sur la base des priorités partagées formulées par les décideurs politiques et caractérisées par une représentation équitable Nord-Sud. Afin d’assurer une évaluation continue, un examen scientifique indépendant et une analyse des meilleures preuves disponibles issues de la recherche devraient avoir lieu à intervalles réguliers. Des dialogues mondiaux inclusifs sur les dimensions et les implications politiques de la modification du rayonnement solaire doivent être initiés sans délai.
Financement climatique
Pour prévenir ou atténuer les dépassements climatiques, une augmentation du financement est impérative, en particulier pour les pays à faibles revenus confrontés à des besoins imbriqués en matière de finance climatique et de développement. D’importantes divergences subsistent entre les promesses de financement climatique et leur réalisation effective, sapant la confiance parmi les nations en développement et exigeant une rectification. Les entités publiques, incluant les institutions financières internationales et les gouvernements, doivent mobiliser des ressources plus conséquentes. Les banques de développement réformées et renforcées par des ressources accrues, des mécanismes d’allégement de la dette et des instruments et stratégies financiers innovants, doivent être activées pour relever ce défi. Les droits de tirage spéciaux peuvent être exploités pour financer les activités climatiques et de développement. La résilience nécessite la création d’outils et d’instruments capables de fournir une liquidité rapide, substantielle et inconditionnelle en cas de catastrophes. Les clauses de dette climato-résilientes peuvent être déployées plus largement. La tendance à la diminution de l’aide publique au développement doit être stoppée et inversée, en la recentrant pour prioriser les plus pauvres et les plus vulnérables. La mobilisation des ressources nationales, complétée par la réduction des dépenses inefficaces et nuisibles, peut compléter le financement externe. Le secteur privé devrait considérablement augmenter les flux de capitaux en soutien à l’action climatique, tant dans les pays développés que dans les pays en développement. Cela nécessite un soutien aux efforts visant à établir des normes financières pour les divulgations liées à la durabilité. Les projets d’investissement dans les pays en développement nécessitent des stratégies solides de réduction des risques. Enfin, de nouvelles sources de financement, encore sous-développées, notamment les marchés du carbone transparents caractérisés par leur efficacité et leur efficience, devraient être activement explorées et élargies.
En conclusion, il est impératif de reconnaître que chaque facette de cette stratégie de réponse — qu’il s’agisse de réductions d’émissions, de mesures d’adaptation, de capture du dioxyde de carbone ou du domaine controversé de la modification du rayonnement solaire — a le potentiel d’influencer significativement l’efficacité des autres approches. Par conséquent, une identification et une gestion méticuleuses des effets d’entraînement, qu’ils soient positifs ou négatifs, dans un cadre global sont essentielles.
Les recommandations proposées par la Commission représentent un plan d’action intégré et cohérent pour naviguer dans le territoire complexe et périlleux des dépassements climatiques. Ces recommandations soulignent l’urgence et la nécessité immédiate d’une action mondiale synchronisée, réaffirmant notre engagement collectif à protéger l’avenir de notre planète pour les générations à venir.