Bilan humain. Les dernières estimations à 19h30 (Paris) font état de  :

  • 700 Israéliens tués, 2 400 blessés ;
  • 560 Palestiniens tués, au moins 2 700 blessés.
  • Le nombre d’otages retenus par le Hamas est toujours évalué à au moins 150.
  • La région de Jérusalem a été ciblée par des tirs de roquettes depuis Gaza, qui ont fait dix blessés, dont deux graves.

Le front et les combats. Des affrontements ont eu lieu tout au long de la journée dans le Sud du pays, où des membres du Hamas ont réussi à s’infiltrer depuis samedi matin, tuant plusieurs centaines d’Israéliens, civils et militaires et multipliant les prises d’otages. Le 9 octobre au soir, le ministère de la Défense a annoncé avoir repris le contrôle face au Hamas dans le Sud du pays. Si l’infiltration semble contenue, la présence du Hamas dans certaines poches était encore signalée lundi soir.

  • En plus de l’annonce d’un « siège complet » sur la bande de Gaza aujourd’hui par le ministre de la Défense israélien, les forces de défense du pays ont poursuivi les bombardements. 
  • Aux alentours de 17h30 (Paris), le ministre de la Défense faisait savoir qu’il avait ordonné une intensification des frappes sur Gaza. En réponse, les responsables du Hamas ont annoncé par communiqué qu’un otage sera exécuté « pour chaque  bombardement israélien ».   
  • Les services de téléphonie et d’Internet auraient subi des coupures dans la bande de Gaza suite à une frappe visant la principale entreprise de télécommunication du pays Paltel, d’après le New York Times.  
  • Des tirs de roquettes auraient été rapportés en Cisjordanie.

La situation intérieure. Les questionnements sur la faillite des services de renseignements et de la responsabilité du gouvernement Netanyahou dans l’absence d’anticipation de l’attaque se renforcent. L’étau pourrait encore se resserrer autour du Premier ministre directement critiqué ce matin dans le quotidien national Haaretz (nous avons traduit l’éditorial). 

  • L’Égypte a affirmé dans l’après-midi avoir averti Benjamin Netanyahou, le Premier Ministre israélien, qu’une attaque de grande ampleur se préparait, mais que l’importance de l’information avait été minimisée par les autorités israéliennes1.
  • Le cabinet de Netanyahou a immédiatement démenti l’information et affirmé que le Premier ministre n’avait pas été en contact avec le chef des services de renseignement égyptien depuis la formation de son gouvernement en décembre 2022.

Les réactions internationales. 

  • L’Union européenne, première contributrice à l’aide au développement à la Palestine, a annoncé cet après-midi la suspension de son aide au pays, faisant suite à des décisions similaires de l’Allemagne et de l’Autriche. Le ministère espagnol des affaires étrangères s’est dit formellement « en désaccord » avec cette décision. Selon le Financial Times, l’Union a par la suite clarifié sa position en précisant que l’aide humanitaire vers la Palestine pourrait continuer.
  • Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, qui a fermement condamné l’attaque du Hamas contre Israël, s’est dit « bouleversé » par l’annonce du siège complet de la bande de Gaza décidé par l’armée israélienne et a alerté sur les potentielles conséquences humanitaires du blocus : « Tout en reconnaissant les inquiétudes légitimes d’Israël pour sa sécurité, je rappelle également à Israël que les opérations militaires doivent être menées en accord avec le droit international humanitaire ».

Nous venons d’actualiser la carte des réactions internationales, plus de 120 pays ont désormais pris position. 

Vous trouverez par ici notre analyse.