Les accords commerciaux post-Brexit de la Grande-Bretagne ont officiellement débuté en janvier 2021 ; la Grande-Bretagne avait quitté l’Union le 31 janvier 2020, mais elle était restée dans le marché unique et l’Union douanière de l’Union pendant encore 11 mois.

  • Depuis janvier 2021, les catégories de produits alimentaires fortement tributaires des importations en provenance de l’Union et soumis à de hautes barrières non tarifaires – comme la viande et le fromage – ont connu des augmentations de prix de l’ordre de 10 points de pourcentage de plus par rapport à des produits similaires non exposés au Brexit.
  • Selon un communiqué de l’Office national des statistiques ce mercredi 24 mai1, en avril, les prix des denrées alimentaires ont supplanté ceux de l’énergie en tant que principale cause de l’inflation. 

L’étude de la London School of Economics2 note que le Brexit est responsable d’un tiers de l’inflation des prix alimentaires au Royaume-Uni depuis 2019.

  • Les contrôles réglementaires, sanitaires et autres contrôles aux frontières ont ajouté près de 7 milliards de livres (soit 8,7 milliards de dollars) au total des factures de courses sur la période allant de décembre 2019 à mars 2023 — soit 250 livres par ménage.  
  • Selon les auteurs, les prix ont augmenté de 25 % au cours de la période, au lieu des 17 % si la Grande-Bretagne était restée dans le marché unique. 

Depuis la sortie de l’Union, les sondages d’opinion montrent un électorat de plus en plus sceptique sur la gestion du gouvernement du Brexit. 

  • La semaine dernière, lors de son déplacement au G7 d’Hiroshima, le premier ministre Rishi Sunak a déclaré que son gouvernement avait déjà tiré des avantages de Brexit, notamment une réduction de la taxe de vente sur les produits sanitaires, une réforme des droits sur l’alcool (devant faire baisser le prix de la bière) et une réforme de la réglementation des services financiers.
  • Néanmoins, selon un sondage YouGov réalisé dimanche 21 mai3, 68 % des Britanniques pensent que le gouvernement gère mal le Brexit, contre 22 % qui estiment que les choses se passent bien.

Selon le Fonds monétaire international, l’économie britannique devrait se contracter de 0,3 % en 2023.

Sources
  1. Voir son dernier bulletin à cette adresse.
  2. Disponible à cette adresse.
  3.  « How the government is handling the issue of Brexit in the UK », YouGov, dernière mise à jour le 21 mai 2023.