Les dirigeants du G7 vont dévoiler de nouvelles sanctions visant la Russie, notamment des mesures de contrôle sur les exportations.

  • Selon le projet de déclaration, le G7 élargira la liste des marchandises interdites pour restreindre les articles essentiels à la guerre de la Russie en Ukraine, y compris ceux utilisés sur le champ de bataille, tels que les exportations de machines et d’outils industriels. Le G7 ciblera également des secteurs clefs tels que l’industrie manufacturière, la construction, les transports et les services aux entreprises.
  • Les États-Unis s’apprêtent à ajouter 70 entités à leur liste noire des exportations et à étendre leur pouvoir de sanction à 300 entités ainsi qu’à de nouveaux secteurs de l’économie russe, selon un haut fonctionnaire de l’administration américaine.

Du côté européen, le président du Conseil Charles Michel a confirmé que le G7 et l’Union européenne s’emploieraient à restreindre le commerce des diamants russes. Ce jeudi 18 mai, le gouvernement britannique a d’ores et déjà déclaré qu’il allait officialiser un embargo sur les diamants russes et interdire les importations de cuivre, d’aluminium et de nickel en provenance de Russie1.

La Chine, et son recours à la « coercition économique », est également attendue dans les discussions des membres du Groupe des Sept, qui devraient finaliser une déclaration commune dont les éléments de langage sont encore en cours de formulation. 

  • Charles Michel a déclaré qu’une relation stable avec Pékin était importante, mais que l’Union demeurerait ferme sur les droits fondamentaux. « Nous ne voulons pas nous découpler », a-t-il affirmé, ajoutant que l’Union souhaitait « réduire les risques » liés aux dépendances et « diversifier les chaînes d’approvisionnement ».
  • Selon des sources proches du dossier, les États-Unis poussent pour que la Chine soit désignée dans la déclaration finale comme un pays qui utilise le chantage économique dans sa diplomatie. Si les Européens sont prêts à soutenir des mesures visant à accroître la résilience des chaînes d’approvisionnement, ils cherchent à éviter des sanctions commerciales.

Les pays du G7 représentaient en 2021 autour de 45 % du PIB mondial — comparé à 70 % en début des années 1990. Selon PwC, cette part serait de 20 % à l’horizon 2050, tandis que les sept premières économies émergentes — Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Mexique, Russie et Turquie — pourraient alors représenter 50 % du PIB mondial.

Sources
  1. Voir le communiqué de presse du cabinet du Premier ministre britannique, 18 mai 2023.