Selon les estimations du Copernicus Climate Change Service1, il y a une probabilité de plus de 60 % que les températures dans le nord-est des États-Unis, en Espagne, en France et en Italie soient nettement supérieures à la moyenne de juin à août. 

  • L’institut avait déjà publié en avril dernier un rapport2 indiquant que l’été 2022 avait été en Europe le plus chaud jamais enregistré, de 1,4°C au-dessus de la moyenne, et de 0,3 à 0,4°C au-dessus du précédent record de chaleur ; la majeure partie de l’Europe occidentale a ainsi connu des conditions caniculaires (7 à 10°C au-dessus de la moyenne saisonnière).

Des températures anormalement élevées pourraient alimenter la demande de gaz naturel pour la climatisation, au moment même où la reconstitution des stocks en prévision de l’hiver est la priorité des autorités européennes. 

Les prévisions relatives à la température de surface de la mer dans le Pacifique équatorial continuent d’indiquer comme presque certain le développement d’un climat El Niño au cours de la deuxième partie de cette année. 

  • Les modèles climatiques suggèrent qu’après trois années de climat La Niña dans l’océan Pacifique – qui fait généralement baisser légèrement les températures mondiales – le monde connaîtra un retour à El Niño dans le courant de l’année. Pendant El Niño, les vents soufflant vers l’ouest le long de l’équateur ralentissent et l’eau chaude est poussée vers l’est, ce qui entraîne un réchauffement des températures de surface de l’océan.
  • Les conditions autour des Tropiques n’indiquent toutefois pas de réponse atmosphérique à la température de surface de la mer, ce qui signifie qu’El Niño n’a pas commencé ; par conséquent, les téléconnexions (influences sur les régions éloignées du centre d’action) n’auront probablement pas d’effet avant la fin de l’été.
Sources
  1. Seasonal forecasts, Copernicus Climate Change Service, 10 mai 2023.
  2. European State of the Climate 2022, Copernicus Climate Change Service, avril 2023.