L’économie et la souveraineté industrielle européenne feront partie des thèmes centraux de la visite, dans le contexte de la réponse à la loi américaine sur l’inflation et du plan européen d’investissements verts. Le président français doit prononcer un discours consacré à « la souveraineté européenne dans sa dimension économique et industrielle » à l’Institut de recherche Nexus à La Haye. 

  • Les Pays-Bas font partie des pays qui se sont positionnés le plus fermement contre l’assouplissement des règles sur les aides d’État et les subventions. Souvent considéré comme un leader des « frugaux », le positionnement des Pays-Bas et de leur Premier ministre Mark Rutte, opposé à un nouvel emprunt commun ou à la constitution d’un « fonds de souveraineté » européen, sera l’un des éléments clefs dans les négociations actuelles sur le tournant industriel européen. 
  • Le pays a aussi un rôle de premier plan dans la guerre technologique entre les États-Unis et la Chine : le gouvernement néérlandais a accepté fin janvier d’étendre les restrictions imposées par les États-Unis envers l’industrie des semi-conducteurs à ASML Holding, entreprise spécialisée dans la fabrication de systèmes de lithographie en ultraviolets extrêmes (EUV) de dernière génération.

L’intégration des deux pays dans le domaine naval et de la guerre des mines — en partenariat avec la Belgique — a par ailleurs franchi récemment un nouveau pas, avec un accord signé fin 2022 visant à augmenter l’interopérabilité entre les systèmes nationaux, et de nouvelles commandes de navires français prévues en 2023.