Les sujets prévus officiellement à l’ordre du jour couvrent un large spectre : ils incluent la défense, le climat, l’énergie, les migrations, la jeunesse et la politique étrangère.

  • Le sommet arrive dans le sillage de la présentation des nouveaux objectifs de la défense française et dans la séquence de la préparation de la loi de programmation militaire (LPM), incluant notamment la préparation à un conflit de haute intensité et l’augmentation de l’arsenal.« La coopération bilatérale [en matière de défense] pourrait également servir de catalyseur pour une coopération au niveau européen, qu’il s’agisse de coalitions ad hoc ou d’une coopération de type plug and play entre l’Union et le Royaume-Uni. » 
  • Il intervient également dans un moment de relatif apaisement entre Bruxelles et Londres, après l’accord sur l’Irlande du Nord du 27 février dernier.

Le moment de la rencontre n’est anodin pour aucun des deux pays.

  • Si lors de sa prise de fonction, Rishi Sunak a réaffirmé une ligne dure sur le Brexit et a réfuté toute volonté de rapprochement avec l’Union, les Britanniques sont désormais une majorité à regretter la décision et deux-tiers considèrent que le gouvernement « gère mal » la situation. Les inquiétudes se concentrent notamment sur la situation économique du pays.
  • Du côté français, Paris a tout intérêt à rechercher des partenaires : le couple franco-allemand a été récemment marqué par des tensions allant de la politique de défense et énergétique à la politique industrielle. La coopération approfondie entre Rome et Paris, relancée par le Traité de Quirinal en 2021 est également en perte de vitesse suite à l’arrivée de Giorgia Meloni au Palazzo Chigi. 
  • Plus particulièrement, des deux côté de la Manche, des batailles sociales majeures ont lieu depuis le début de l’année : en réponse à la réforme des retraites en France, et pour la préservation du système de santé et l’augmentation des salaires au Royaume-Uni — qui a connu plusieurs grèves d’une ampleur historique depuis le mois de janvier. 

Ce rapprochement franco-britannique concerne aussi la famille royale, puisque le roi Charles III se rendra en France le 27 mars, pays choisi pour sa première visite officielle en tant que roi d’Angleterre.