Axel Honneth, Der arbeitende Souverän. Eine normative Theorie der Arbeit, Surkhamp

« Quel rôle joue l’organisation du travail dans la pérennisation d’une communauté démocratique ? Telle est la question qu’Axel Honneth aborde dans cette nouvelle monographie. Sa thèse centrale est que la participation à la formation de la volonté démocratique est liée à une division du travail transparente et équitable. Honneth explique tout d’abord pourquoi il est justifié d’examiner l’organisation du travail sous l’angle de sa compatibilité avec la démocratie. Il retrace ensuite l’évolution des conditions de travail depuis le début du capitalisme au XIXe siècle.

Le point de fuite de ce parcours historique illustré par des témoignages littéraires, qui mène entre autres dans le monde des ouvriers agricoles, des domestiques – pour la plupart des femmes – et des premiers ouvriers de l’industrie, est le présupposé que les conditions de travail actuelles sapent de plus en plus les chances de participer activement à la formation de l’opinion et de la volonté démocratiques. C’est pourquoi la dernière partie de l’ouvrage esquisse les enjeux auxquels une politique du travail devrait s’attaquer d’urgence pour contrer les dysfonctionnements qui se dessinent et contribuer à une relance de la participation démocratique. »

Parution le 13 mars

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Philippe Colin et Lissell Quiroz, Pensées décoloniales. Une introduction aux théories critiques d’Amérique latine, Zones

« La conquête de l’Amérique, scène inaugurale de la modernité capitaliste, fut aussi l’acte de naissance de nouveaux rapports coloniaux de domination qui ont modelé une hiérarchie planétaire des peuples selon des critères raciaux, sexuels, épistémiques, spirituels, linguistiques et esthétiques. Or cette colonialité du pouvoir n’a pas été enterrée par les décolonisations. Si l’on veut en sortir, il faut (re)connaître les expériences vécues par celles et ceux qui ont résisté à l’imposition de ces régimes, les savoirs produits par les sujets marqués par la blessure coloniale, et tenter de discerner, dans ces fragiles « nouveaux mondes », l’horizon d’un dépassement de la colonialité.

La théorie décoloniale constitue l’un des discours-phares de notre temps. Loin des imprécisions dont elle fait souvent l’objet, cet ouvrage, première synthèse en français sur son origine latino-américaine, offre une généalogie et une cartographie d’un continent de pensée méconnu en Europe. Mêlant récits historiques, portraits de théoriciens (dont Gloria Anzaldúa, Arturo Escobar ou Aníbal Quijano), extraits d’œuvres non encore traduites, explications de concepts clés, ce livre offre une introduction aux apports d’un des courants les plus féconds de la théorie critique contemporaine. »

Parution le 9 mars

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Elisabeth B. Armstrong, Bury the Corpse of Colonialism. The Revolutionary Feminist Conference of 1949, University of California Press

« En 1949, des militantes révolutionnaires asiatiques ont organisé une conférence à Pékin qui a rassemblé leurs camarades du monde entier. La Conférence des femmes asiatiques a élaboré une nouvelle stratégie politique, exigeant que les femmes des nations coloniales occupantes contestent l’impérialisme avec le même dévouement que les femmes dont les pays étaient occupés. Bury the Corpse of Colonialism montre comment les militants et les mouvements créent une théorie révolutionnaire au fil du temps et de la lutte – dans ce cas, en lançant une stratégie d’internationalisme féministe anti-impérialiste.

Deux histoires sont au cœur de ce livre. La première décrit comment la conférence de 1949 a vu le jour, comment elle a été vécue et ce qu’elle a produit. La seconde suit les déléguées chez elles. Quels mouvements représentaient-elles ? Quelles voix portaient-elles ? Comment leurs luttes ont-elles affiné leur praxis ? En examinant la vie de plus d’une douzaine de participantes à la conférence, Bury the Corpse of Colonialism retrace les différences vitales au cœur de la solidarité internationaliste pour l’émancipation des femmes dans un monde structuré par le militarisme, le capitalisme, le patriarcat et l’apparente impossibilité de la justice. »

Parution le 15 mars

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Peter Frankopan, The Earth Transformed. An Untold History, Bloomsbury

« Lorsque nous pensons à l’histoire, nous accordons rarement beaucoup d’attention aux inondations les plus destructrices, aux pires hivers, aux sécheresses les plus dévastatrices ou à la façon dont les écosystèmes ont évolué au fil du temps. Dans The Earth Transformed, Peter Frankopan montre que l’environnement est un facteur crucial, voire déterminant, de l’histoire mondiale – et pas seulement de l’humanité. Les éruptions volcaniques, les activités solaires, les changements atmosphériques, océaniques et autres, ainsi que le comportement anthropique, sont des éléments fondamentaux du passé et du présent. Il explore les origines de notre espèce, le développement de la religion et du langage dans leurs relations avec l’environnement, la manière dont le désir de centraliser les excédents agricoles a donné naissance à l’État bureaucratique, la manière dont la demande de récoltes toujours plus importantes a entraîné la réduction de peuples en esclavage et la manière dont les efforts pour comprendre et manipuler la météo ont une longue et profonde histoire. Toutes ces leçons sont d’une importance capitale alors que nous sommes confrontés à un avenir précaire marqué par un réchauffement rapide de la planète. »

Parution le 2 mars

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Anke Graneß, Philosophie in Afrika. Herausforderungen einer globalen Philosophiegeschichte, Suhrkamp

 « Comment pouvons-nous décoloniser la philosophie ? Écrire son histoire peut apporter une contribution importante à ce projet et c’est justement le regard porté sur l’Afrique qui offre des approches pour une telle transformation dans une perspective globale. La confrontation avec le continent – de l’Égypte ancienne à la diaspora africaine en passant par l’Afrique de l’Ouest – soulève en effet des questions fondamentales sur la manière de traiter les traditions de pensée des sociétés orales ainsi que les sources et pratiques philosophiques alternatives. De même, des questions éthiques se posent sur le rôle de la religion, du racisme et de l’esclavage dans la philosophie ou sur l’interprétation et l’appropriation de l’héritage intellectuel. En s’appuyant sur l’histoire de la philosophie en Afrique, Anke Graneß esquisse les lignes fondamentales d’une nouvelle historiographie de la philosophie. »

Parution le 13 mars

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Arnaud Orain, Les savoirs perdus de l’économie. Contribution à l’équilibre du vivant, Gallimard

« L’économie politique devient une discipline autonome à la fin du XVIIIe siècle en France et en Angleterre. Elle se caractérise dès l’origine par une volonté, à l’instar des sciences exactes, de raisonner sur des abstractions et des grandeurs mesurables. Son triomphe occulte alors d’autres approches très différentes qui définissent l’économie comme la relation entre le milieu et les espèces : la « science du commerce » et la « physique oeconomique ».

La science du commerce rejette toute connaissance produite dans le cabinet du philosophe. Ce sont les praticiens possédant des savoirs vernaculaires qui sont les vrais savants : artisans, fermiers, marchands et grands négociants. Pour tirer le parti maximum d’un déterminisme naturel donné – un « climat », ce que nous appellerions aujourd’hui un écosystème ou un milieu –, elle accumule les observations sur la géographie, les sols, les forêts, les végétaux, les animaux, les infrastructures et la marine. Elle pose les questions économiques par une discussion ouverte et invite le public à co-construire un savoir qui n’est pas le fruit d’une « découverte » par une élite seule. La « physique oeconomique » est une physique appliquée au monde naturel, lui-même pensé comme un organisme autorégulé à l’intérieur de chaque climat. Par la connaissance des propriétés des végétaux et des animaux autochtones et par l’acclimatation de plantes venues d’ailleurs, l’être humain transforme ses milieux pour mieux satisfaire ses besoins et vivre en harmonie avec les autres espèces.

Il importe de ranimer ces économies alternatives à l’heure où la question du climat, du productivisme agricole, de l’épuisement des sols et de l’effondrement de nombreuses populations animales conduit à l’élaboration de nouveaux savoirs du vivant et de ses interdépendances. »

Parution le 16 mars

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Lauréline Fontaine, La Constitution maltraitée. Anatomie du Conseil constitutionnel, Amsterdam

« Pilier de la Ve République, le texte constitutionnel n’en est pas moins maltraité en permanence – et ce, par l’organe même censé en être le garant. Si l’on évoque souvent la désaffection des Français à l’égard du politique, ce constat n’aboutit que rarement à une critique exigeante des institutions qui alimentent cette dynamique. C’est ce avec quoi Lauréline Fontaine entend rompre, en jetant une lumière crue sur la réalité de la justice constitutionnelle sous la Ve République. Au terme d’une enquête approfondie, elle pose un diagnostic accablant : loin d’être une véritable cour constitutionnelle, le Conseil constitutionnel demeure une instance essentiellement politique. Il ne constitue pas un « contre-pouvoir essentiel », mais une anomalie démocratique. Au fil d’une réflexion solidement argumentée tant en fait qu’en droit, Lauréline Fontaine défait un à un les mythes qui entourent « les sages de la rue de Montpensier ». Pointant notamment l’absence d’une procédure contradictoire et de garde-fous qui les préservent des conflits d’intérêt, elle démontre que la manière dont la justice constitutionnelle est rendue en France est absolument incompatible avec les principes élémentaires de la démocratie et de l’État de droit. »

Parution le 3 mars

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Gérard Araud, Nous étions seuls. Une histoire diplomatique de la France 1919-1939, Tallandier

« « Quand on a de tels alliés, on n’a pas besoin d’ennemis ! » constate Gérard Araud dans cette relecture inédite de l’entre-deux-guerres. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la France sort victorieuse mais épuisée, durablement blessée dans sa chair et sur son territoire. L’Allemagne n’accepte pas sa défaite et se sent humiliée par le traité de Versailles. L’Angleterre, qui a limité les pertes grâce à sa géographie, trouve que la France se plaint trop. Quant aux États-Unis, ils n’ont qu’une obsession : récupérer l’argent prêté. Et en ne ratifiant pas le traité, les Américains rendent caduque la sécurité de notre frontière. Le rêve de Clemenceau d’une entente à trois s’évanouit, trahi par ses alliés. C’est en diplomate que Gérard Araud retrace cette histoire, agrémentée de savoureux portraits : Poincaré, Briand, Berthelot, Lloyd George dont Clemenceau dit qu’il est « capable de mentir huit fois dans la même journée ! », Saint-John Perse, Keynes, Barthou ou Daladier. Il raconte les avancées, les reculades, les espoirs et les trahisons de chaque acteur jusqu’au précipice de la Seconde Guerre mondiale. »

Parution le 16 mars

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Marco da Costa, La España nazi. Crónica de una colaboración ideológica e intelectual, 1931-1945, Taurus

« À partir de la défaite des troupes allemandes à Stalingrad en février 1943, s’ouvre pour l’Espagne de Franco une nouvelle conjoncture. Le régime adopte alors un nouvel affichage idéologique qui lui permettra de survivre dans l’après-guerre qui s’annonce en Europe et de tenter de faire oublier, au passage, ses flirts collaborationnistes avec les puissances de l’Axe. Un processus de dé-totalitarisation mené par la même intelligentsia qui, quelques années plus tôt, s’était fièrement chargée de diffuser l’idéologie nationale-socialiste auprès de la presse et des essayistes. 

La España nazi est une étude ambitieuse sur le rôle de l’intelligentsia contre-révolutionnaire, phalangiste et conservatrice dans l’assimilation, l’interprétation et la propagation de l’idéologie du Troisième Reich en Espagne. Marco da Costa jette un regard fascinant sur l’histoire intellectuelle de l’Espagne dans les années 1930 et 1940, de la République espagnole à la fin de la Seconde Guerre mondiale. »

Parution le 30 mars

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Dimitri Minic, Pensée et culture stratégiques russes. Du contournement de la lutte armée à la guerre en Ukraine, Éditions de la MSH

« Cet ouvrage s’intéresse à la théorisation du contournement de la lutte armée dans la pensée stratégique russe post-soviétique. Si d’importantes recherches ont été menées sur l’application des stratégies indirectes russes dans les pays post-soviétiques et occidentaux, l’analyse de leurs racines conceptuelles et des stratèges militaires qui les produisent fait encore défaut, freinant ainsi non seulement l’identification des concepts et notions réellement utilisés par les théoriciens militaires russes, mais la compréhension des logiques profondes qui structurent la pensée stratégique russe post-soviétique. 

Fondé sur l’examen de la littérature militaire russe, encore peu explorée par la recherche, des documents de doctrine et des discours d’officiels militaires et politiques russes, cet ouvrage d’histoire et de stratégie s’appuie par ailleurs sur des données biographiques des principaux officiers supérieurs et généraux du pays, ainsi que des civils proches de l’état-major général et du ministère de la Défense russes. Au-delà d’une analyse des concepts, notions et débats par lesquels les théoriciens militaires russes ont tenté de comprendre les caractéristiques d’une guerre moderne de moins en moins centrée sur la lutte armée, cet ouvrage explore les cadres cognitifs de ces stratégistes, faits de croyances, de perceptions et d’une culture stratégique qui, bien que souvent négligées dans le contexte militaire russe post-soviétique, sont une clé de compréhension essentielle des changements doctrinaux et institutionnels militaires russes depuis la chute de l’URSS. »

Parution le 16 mars

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Isaac B. Kardon, China’s Law of the Sea. The New Rules of Maritime Order, Yale University Press

« China’s Law of the Sea est la première étude complète du droit et de la géopolitique des différends maritimes de la Chine. Elle fournit un compte rendu empirique rigoureux sur la question de savoir si et comment la Chine modifie les « règles » de l’ordre international, en particulier le droit international de la mer.

Les conflits sur des règles spécifiques sont au cœur des différends, qui portent sur bien plus que la souveraineté sur des îles et des rochers dans les mers de Chine méridionale et orientale. Les principales contestations concernent plutôt l’espace maritime stratégique associé à ces îles. Pour consolider le contrôle de cet espace maritime, les dirigeants chinois ont commencé à mettre en œuvre un « droit chinois de la mer » : ils ont mis en place des institutions juridiques nationales, des organisations bureaucratiques et un appareil d’application du droit maritime et naval afin d’établir des règles maritimes avantageuses pour la Chine sur les flots comme dans l’arène diplomatique. Isaac B. Kardon examine les lois et les politiques de la Chine pour défendre, exploiter, étudier, administrer, surveiller et patrouiller les eaux contestées. Il examine également les réactions à ces pratiques chinoises, car les autres États doivent y acquiescer pour que les préférences de la Chine deviennent des règles internationales. »

Parution le 28 mars

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Alessandro Iannace, Storia della Terra, Laterza

« Une boule enflammée s’est transformée au cours de millions d’années en ce que nous appelons la Terre : un agglomérat de roches suffisamment solide pour accueillir les vastes océans de notre « orange bleue » et de grands continents en perpétuel mouvement. Un environnement où la vie a prospéré, et continue de le faire malgré tout et malgré tous. Pourtant, de cet espace, sur lequel nous posons nos pieds chaque jour et qui nous nourrit, nous ne savons souvent que très peu de choses. Ce livre parcourt les lieux où nous pouvons comprendre l’histoire de la Terre et les liens profonds qu’elle entretient avec l’histoire de la vie : des traces ténues de son origine, il y a plus de trois milliards d’années, aux preuves de la coévolution de la planète avec le monde vivant. Il explore certains de ses endroits les plus incroyables, de la fosse des Mariannes au sommet du mont Everest, en passant par les mines d’Afrique du Sud et les récifs coralliens tropicaux. Il propose également un voyage dans le temps, car il est impossible de raconter l’histoire de la Terre sans les récits des protagonistes de son exploration, depuis les premiers aperçus de sa forme jusqu’aux récentes explorations des fonds marins. »

Parution le 17 mars

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Michèle Riot-Sarcey, L’émancipation entravée. L’idéal au risque des idéologies du XXe siècle, La Découverte

« L’idéologie libérale règne désormais sans partage. Elle triomphe au nom d’une liberté dont les apôtres du système ont inversé le sens, depuis que sont tombées, avec la chute du mur de Berlin, les illusions des doctrines « libératrices ». Pourtant, partout dans le monde, l’espoir d’une émancipation enfouie sous les discours idéologiques se réveille aujourd’hui. Comment interpréter ce paradoxe ? De quels possibles cet espoir est-il porteur ? Répondre à ces questions implique de revenir sur l’histoire longue afin de comprendre comment le sens actif du mot « liberté » s’est trouvé effacé par les idéologues.

C’est ce qu’entreprend Michèle Riot-Sarcey dans ce livre. Poursuivant l’enquête du Procès de la liberté (2016), où elle avait montré le bâillonnement du principe espérance au XIXe siècle, elle démonte l’ensemble des dispositifs d’entrave au pouvoir d’agir des individus au XXe siècle. De l’affaire Dreyfus à Mai 68, du mouvement ouvrier américain à la constitution des Internationales et la confiscation des expériences ouvrières par les avant-gardes, de l’insurrection espagnole en 1936 à la mise en ordre de la pensée structurale, de la catastrophe d’Hiroshima aux luttes anticoloniales, l’historienne analyse les processus par lesquels le sujet libre, à chaque moment décisif, s’est trouvé effacé au profit de visions totalisantes.

Mais l’idée authentique régulièrement se ranime et fait retour dans les lieux les plus inattendus. En analysant le fonctionnement d’une élaboration théorique figée, ce livre donnera des arguments aux lecteurs décidés à faire usage d’une liberté critique menacée. Il contribuera ainsi à rendre le réel de l’utopie plus vivant que jamais. »

Parution le 16 mars

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Sven Felix Kellerhoff, Der Putsch. Hitlers erster Griff nach der Macht, Klett-Cotta

« Le projet était aussi audacieux que radical. Dans la nuit du 8 au 9 novembre 1923, Adolf Hitler et ses partisans enclins à la violence ont tout misé sur une seule carte : prendre le pouvoir à Munich, puis dans toute l’Allemagne, avec une dureté et une brutalité sans compromis. L’action a échoué avec fracas. Mais son potentiel de danger réel est encore sous-estimé aujourd’hui : Sven Felix Kellerhoff démontre que le coup de main d’Hitler avait été conçu des mois à l’avance et qu’il a mis en danger l’existence de la République de Weimar. Avec un regard aiguisé sur les conditions historiques – la « marche sur Rome » de Mussolini et la révolution planifiée par les extrémistes de gauche – et en s’appuyant sur un large éventail de sources, il retrace l’histoire du coup d’État hitlérien sous un angle nouveau. »

Parution le 18 mars

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Lauriane Savoy, Pionnières. Comment les femmes sont devenues pasteurs, Labor et Fides

« Des femmes pasteures qui célèbrent le culte, qui prêchent du haut de la chaire, qui baptisent, qui rompent le pain, élèvent la coupe et distribuent la sainte cène ; des femmes qui animent le catéchisme, accompagnent les familles endeuillées et bénissent les couples mariés : cela fait presque un siècle qu’il y a en a, dans certaines Églises protestantes réformées !

Leur arrivée ne s’est pas faite sans débats et sans difficultés. Lauriane Savoy propose une étude fouillée du processus à l’œuvre dans les Églises de Genève et Vaud, faisant sortir de l’oubli des pionnières courageuses des années 1920, des hommes alliés, des comités de soutien, des opposants acharnés. Elle explore des archives truculentes, donne à entendre la parole de femmes qui ont commencé leur ministère dans les années 1970 et racontent leur vocation, montre la conciliation délicate entre leur engagement et leur vie de famille.

En un siècle, les Églises protestantes réformées sont passées du monopole masculin sur le pastorat à une proportion de près de 40 % de femmes pasteures. Cette révolution méconnue, particulière au protestantisme, donne à penser sur les défis auxquels femmes et hommes sont confrontés encore aujourd’hui. »

Parution le 8 mars

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Crédits
Sauf indications contraires, les textes utilisés sont ceux des quatrièmes de couverture disponibles sur les sites des éditeurs.