Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, plus de 7 millions d’ukrainiens ont traversé les frontières européennes, trouvant en partie refuge dans les pays d’Europe centrale et orientale.

  • En novembre 2022, environ 1,5 million de réfugiés ukrainiens étaient présents en Pologne (environ 0,04 par habitant), 458 000 en République tchèque (0,04 par habitant), 100 000 en Slovaquie (0,02 par habitant), et environ 31 000 en Hongrie (0,003 par habitant).

De manière générale, les pays du groupe de Visegrád expriment un fort soutien en faveur des réfugiés ukrainiens selon le GLOBSEC 1, un think tank slovaque indépendant.

  • Une majorité de citoyens tchèques (68 %), hongrois (59 %) et polonais (85 %) ont une opinion favorable quant à l’accueil de réfugiés ukrainiens. 
  • La situation est différente en Slovaquie où une majorité considère cet état de fait comme une évolution négative — seulement 49 % des Slovaques approuvent le soutien apporté par l’Union européenne à l’Ukraine.

Tandis que la population des pays du Visegrád est plutôt en faveur de l’accueil de réfugiés, les opinions relatives au type d’aide que ceux-ci devraient recevoir sont plus mitigées.

  • 68 % des Slovaques interrogés et 46 % des Tchèques pensent que l’aide fournie aux réfugiés ukrainiens devrait être réduite.
  • Une majorité des Slovaques considère également que ces derniers ne devraient pas avoir accès à des soins de santé gratuits.

Si 72 % des Tchèques et 84 % des Polonais considèrent que la Russie est responsable de la guerre en Ukraine, les Slovaques et les Hongrois sont plus partagés. 

  • 43 % des personnes interrogées en Slovaquie rejettent la responsabilité de la guerre sur la Russie, mais 39 % rejettent la faute sur les États-Unis et l’OTAN. 
  • 21 % des Hongrois ne savent pas qui blâmer, soit le chiffre le plus élevé parmi les pays du Visegrád.

Plus de 10 mois après le début du conflit, le soutien des Européens à la politique d’assistance à l’Ukraine demeure important (74 % en moyenne à l’échelle de l’Union). Toutefois, la population slovaque est bien plus mitigée. La question sera centrale alors que des élections législatives anticipées — visant à renouveler le Conseil national remporté en 2020 par l’alliance populiste regroupant les partis OĽaNO et NOVA — pourraient être organisées dans les mois à venir.