Le texte a été largement adopté avec 494 voix pour, 58 contre et 44 abstentions. Celui-ci qualifie la Russie comme un État soutenant le terrorisme et qui « utilise des moyens terroristes ».

  • Le Parlement européen demande ainsi l’inclusion du groupe Wagner, dont des mercenaires sont déployés en Ukraine, ainsi que des milices employées par le chef de la République tchétchène Ramzan Kadyrov sur la liste des organisations reconnues comme terroristes par l’Union européenne.
  • En amont du vote, Evgueni Prigojine, proche de Poutine, avait réagi en déclarant ironiquement le Parlement européen « dissous » en réaction à la qualification de Wagner d’organisation terroriste1.
  • L’an dernier, Prigogine niait tout lien avec Wagner suite à l’imposition de sanctions européennes à l’encontre de l’organisation pour violation des droits de l’homme2.

Au total, 26 eurodéputés membres d’Identité et démocratie (ID), qui regroupe des partis d’extrême-droite dont l’Afd en Allemagne, le Rassemblement national en France ou la Ligue en Italie, ont voté contre, soit plus d’un tiers du groupe.

  • 10 députés du Groupe des Verts, 12 de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates, un membre du groupe Conservateurs et réformistes européens ainsi que 9 députés non-inscrits ont également voté contre.

Sur Twitter, Volodymyr Zelensky a salué le vote, arguant que « la Russie doit être isolée à tous les niveaux et tenue pour responsable afin de mettre fin à sa politique terroriste de longue date en Ukraine et dans le monde entier »3.

  • En septembre, l’étude de Karina V. Korostelina et Gerard Toal, publiée dans nos colonnes, révélait que, dans les zones de combat, près de 50 % des Ukrainiens avaient été blessés ou connaissait personnellement une personne l’ayant été.

L’agence de presse proche du pouvoir russe TASS a tenu à rappeler, dans une dépêche publiée le 18 novembre, que « les résolutions du Parlement européen n’ont aucune valeur juridique et sont non réglementaires, mais elles sont largement utilisées dans les médias et les sphères politiques de l’UE pour promouvoir et diffuser des positions politiques spécifiques »4.

Peu de temps après le vote du texte, le site internet du Parlement européen a été mis hors-ligne par une cybertattaque. Dans l’après-midi, la présidente du Parlement, Roberta Metsola, a confirmé que celle-ci avait été lancée par « un groupe de hackers pro-Kremlin ».